La comédienne et actrice grecque Irène Papas, 82 ans, recevra le 20 février un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière lors de l'inauguration de la quarantième édition de la Biennale de Théâtre de Venise, ont annoncé mardi les organisateurs.
"En cinquante ans de carrière, Irène Papas s'est mesurée aux interprétations les plus importantes au théâtre et au cinéma, devenant dans le monde entier un symbole et un porte-parole de la culture méditerranéenne, et l'incarnation même de la force de la tragédie grecque", a indiqué un communiqué de la Biennale de Venise.
La quarantième édition de la Biennale de Théâtre (20 février-8 mars) présentera des pièces et des comédiens "au carrefour d'une culture qui est à la fois latine, arabe et juive", l'événement se voulant "comme le port idéal de la contemporanéité et d'une demande complexe de nouveaux horizons".
"Je suis heureuse, on n'arrête pas de me donner des prix. En revanche je n'arrive pas à avoir l'argent nécessaire pour faire du théâtre, pour mettre en scène les tragédies classiques que j'aime tant", a déclaré Irène Papas à Rome, lors de la conférence de presse de présentation de la Biennale.
"Vive la tragédie! Si je pouvais, si j'avais l'argent, je ne ferais rien d'autre. Bien souvent, le théâtre d'aujourd'hui est comme un article de journal, qui disparaît le lendemain sans laisser de trace, alors que les grands personnages classiques sont encore et toujours là à nous parler d'une nouvelle manière", a-t-elle déploré.
Irène Papas, née Iríni Lelékou, a mis son talent de tragédienne au service du théâtre aussi bien que du cinéma, pour lequel elle tourné plus de 70 films dont "Zorba le Grec" aux côtés d'Anthony Quinn, "Chronique d'une mort annoncé", ou encore "Le Christ s'est arrêté à Eboli".
Commentaires
D’abord, j’ai eu chaud, je me demandais ce qui se passait. J’allais appeler la Halde, ou la LICRA, le CRIF, enfin il fallait faire quelque chose. Et puis j’ai été rassuré :
«au carrefour d'une culture qui est à la fois latine, arabe et juive" : OUF !
@Abad
toujours la même tactique : mélanger les torchons et les serviettes, sous prêtexte que certains pays sont baignés par la même mer.
Bonjour "gaelle mann"
seriez vous la gaelle d'un certain forum dont la liberté n'est qu'un lointain souvenir ?
c'est donc le carrefour qui lui donne son petit air oriental parce que là on est loin d'Alexandre le Grand.
On dira désormais : "tiens ! il a comme un air de carrefour".
Dans le genre technique de marchand de tapis qui mélange tout pour y trouver son compte, "ni vu ni connu j'tembrouille", Irène Papas semble dénoncer les philistins qui tiennent les cordons de la bourse de l'expression artistique (et leurs clients) aux dépens des artistes véritables (à ne pas confondre avec nos intermitteux grassement subventionnés par le produit de notre travail pour se prendre pour des artistes via les médias officiels).
Ca me rappelle la leçon tirée jadis d'un texte de grec ancien qui constatait que force et raison n'avaient aucune prise l'une sur l'autre.
En effet Catherine, les étalages de cuistrerie du milieu des "arts contemporains" ont désormais gagné la propagande idéologico-économico-politique.
"Nous respirons tous le même air, donc nous sommes tous frères" (CQFD) et autres récitations mal assimilées par leurs caisses de résonnance, "nous partageons 99% de nos gènes avec les chimpanzés" (donc le pourcent restant doit être sacrément intéressant, les mêmes ignorant que nous partageons 70% de nos gènes avec les vaches - d'où la propension bovidiante des Français ?- ou près des deux-tiers avec les poulets), ou oubliant soigneusement de le préciser dans leur frénésie à prétendre "démontrer" au moyen de chiffres au caractère faussement "scientifique" mais véritablement rhéthorique et impressionnant, ce qui est le but, aux yeux du néophyte. Les partisans paniqués de l"acquis" aux dépens de l'inné en font grand usage à longueur de pages laborieuses et brinquebalantes sur internet.
On ne renonce pas à sa religion comme ça...
Pour revenir aux cuistres arteux ou intermitteux, je me rappelle avoir "infiltré", étudiant, un cocktail pour jouer au pique-assiette et avoir quasiment volé la vedette au dépressif suicidaire en exposition par mes commentaires filandreux et alambiqués sur l'oeuvre du maître, que je découvrais avec un peu de retard sur les participants. Il est si facile de raconter n'importe quoi sur n'importe quoi pourvu qu'on le raconte bien et avec un vocabulaire et une rhéthorique de base soigneusement adaptée au milieu ambiant. Le plus dur fut pour mon camarade et moi de ne pas éclater de rire à la mine admirative de tous ces malheureux sincères, et qui devaient me trouver bien savant.
Retenons donc bien la leçon : l'Europe est tout sauf européenne. Le serait-elle, elle serait bien pauvre et arriérée remsie à ses ressources propres.
Le plus triste est que le message n'est même pas subliminaire mais se contente de la bête répétition et que... ça marche.
Enfin, pour le moement.