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Madoff se promène dans les rues de New York...

 
Bernard Léon  Madoff, accusé de la plus grande fraude dans l'histoire de Wall Street, était un beau parleur qui a su s'attacher pendant des dizaines d'années la confiance des plus riches investisseurs de la planète.
 
Bernie dans les rues de NY 17 déc 08.jpg
New York, le 17 décembre 2008

Le courtier américain, âgé de 70 ans, a été arrêté jeudi et accusé d'avoir monté une gigantesque fraude pyramidale de 50 milliards de dollars.

Alors que les enquêteurs tentent de comprendre comment il a pu perdre l'argent que lui avaient confié des investisseurs du monde entier, le site de sa société reste étrangement serein, louant sans vergogne les qualités de Madoff...

"Les clients savent que Bernard Madoff a un intérêt tout personnel à maintenir des principes de retour sur investissements, jamais entachés, d'échanges équitables et de haute éthique, qui ont toujours été la marque de la société", proclame le site.

C'est avec ce type d'arguments que Bernie, comme le nomment ses amis, est devenu une légende de la réussite à l'Américaine, celle d'un maître-nageur des plages de Long Island qui s'est hissé à la tête du marché boursier Nasdaq et est devenue une personnalité en vue appréciée des milieux riches et influents.

Madoff assurait à ses clients d'étonnants et consistants retours sur investissements, de l'ordre de 1% par mois.

Il avait le "génie de l'argent"... C'est à lui qu'on doit une révolution à la bourse, lorsque les courtiers sont passés du téléphone à l'ordinateur, concluant des contrats en quelques secondes plutôt qu'en minutes, multipliant ainsi les mouvements et les profits.

Mais son escroquerie au bout du compte ne créait pas de richesse mais seulement une illusion de richesse.

Ses clients ne réalisaient pas que leurs dividendes n'étaient que la cannibalisation de l'investissement placé par un autre client. L'argent des nouveaux investisseurs servait à rémunérer les plus anciens.

Tant que personne ne réclamait sa mise initiale, le secret est demeuré et pendant des dizaines d'années, Madoff est parvenu à duper son monde, des clients individuels aux Etats-Unis, venant pour beaucoup de la communauté juive des faubourgs de Long Island et de Floride, jusqu'aux grandes banques internationales.

Un éditorial dans le Wall Street Journal affirme que le gérant attirait ses victimes "avec une attitude de mystère et un sentiment que vous étiez exclusif".

Le journal raconte qu'il comptait souvent sur un "makher", terme yiddish pour désigner un important personnage, pour pérorer dans les cercles influents sur "son argent investi si lucrativement chez Madoff etc...". Lorsque la personne appâtée commençait à se renseigner sur ce courtier, le "makher" répondait toujours: "vous ne pouvez vous adresser à lui sans être introduit. Mais je peux peut-être faire quelque chose pour vous...", raconte le journal.

On l'a vu fréquemment jouer au golf dans les clubs les plus restreints, tels Old Oaks près de New York ou le Palm Beach Country Club en Floride.

On lui connaît trois maisons et un yacht aux Bahamas.

Mais à l'aune des golden boys de Wall Street, Madoff n'étalait pas ses dépenses et était davantage connu pour ses largesses envers des organisations caritatives juives et pro-israéliennes.

"On le voyait comme un grand philanthrope, un pilier de la communauté (de Wall Street), le président du Nasdaq et tout cela", confiait, abasourdi, le dirigeant d'un fonds d'investissement au New York Times. Investir chez Madoff, c'était aussi sûr que de mettre son argent dans des bons du Trésor, assure encore cet homme d'affaires.

(Source  AFP. 19.12.08)

Commentaires

  • maître nageur ou nageur en eaux troubles, n'est-ce pas la même chose "quelque part" comme dirait Jack Lang ?

  • Tous ces scandales financiers à répétition rappellent, à l’échelle du mondialisme, ceux de la troisième république, à l’échelle de la France.

  • Il vient d'être assigné à résidence 24h/24.
    Les USA ne sont pas la France, où l'on accueille Petrella et co.

    Très révélateur, le comportement de blogs communautaristes français qui passent sous silence cette affaire ou qui censurent systématiquement les commentaires y faisant allusion; effrayant, en fait.

  • Chère Catherine, il est libre sous caution, porte paraît-il un bracelet (ou une kippa...) électronique, on lui enlevé son passeport, mais il se promène bien tranquillement dans les rues de New York: la photo est du 17 décembre 2008.
    Tout va bien s'arranger, ne craignez rien pour lui!
    Elie Wiesel et Spielberg n'ont rien perdu personnellement: ils n'ont tout simplement plus d'argent pour leurs Fondations humanitaires, ce sont les pauvres (?) qui ne sont plus secourus, c'est tout. Ils sont débarrassés de ces boulets.

  • Gaelle,

    J'ai vu passer cette info sur LCI (défilé en boucle au bas de l'écran; sur un site communautariste, (Drzz) ils proposent de demander l'interdiction du site "toutsaufsarkozy", site que je ne connais pas trop; la coincidence est révélatrice.
    Cela va s'arranger pour Dray, pour Madoff, pas si sûr; enfin, je l'espère.

  • Une solution : si on métissait de force ces personnes qui sont pathologiquement menteurs et avides d'argent et de pouvoir, le monde serait plus vivable.
    Je propose de condamner ces voyous au "vivre ensemble" perpétuel afin de les rendre colorés, fraternels et citoyens.
    En quelques générations ils pourront bénéficier des avantages de la "discrimination positive" et devenir ainsi une richesse pour l'humanité ;o)

  • Excellente, votre proposition, cher Philippe !

  • Pour la petite histoire, N.Y. est la première ville juive du monde. Un million, sur un total de 15-20 millions, à la louche.
    N.Y. la grosse pomme. Pomme se dit malus, en latin, ce qui a donné l'idée qu'en croquant la pomme, le Mal, ...
    En vérité, le ver est dans la pomme!
    Wall Street, c'est la rue de mur, non? Ne serait-ce pas le mur des lamentations transposé? Le pan de mur, vestige du temple de Salomon, avec le veau d'or à l'intérieur?
    Les twins tower, la tour de Babel, N.Y. est très cosmopolite.
    Bon, j'arrête avec mon symbolisme qui n'intéresse que moi...

    Un ami me disait qu'un ami à lui est allé à N.Y., récemment, et que les boutiques ne sont tenues que par des Madov, et certains ont des attrape-mouche(si quelqu'un a le terme exact, merci) derrière les oreilles.

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