Depuis leur arrivée, deux mois et demi plus tôt, les hommes du capitaine David X. (l'anonymat est requis pour des raisons de sécurité) ont affronté les insurgés à cinq reprises autour de ce poste situé à une soixantaine de kilomètres au sud de Kaboul, dans la province de Wardak.
Le 15 novembre, un véhicule blindé du détachement, porteur d'un canon de 20 mm, redouté des insurgés, a sauté sur 200 kg d'explosifs enfouis sous la chaussée de la Highway One, un axe routier vital pour l'approvisionnement de Kaboul et de la coalition internationale. Ses trois occupants s'en sont miraculeusement tirés avec des blessures légères.
Huit jours plus tard, trois roquettes ont été tirées sur la position, dont deux ont atterri à moins de 200 mètres.
A la fois instructeurs et conseillers militaires d'une unité de l'Armée nationale afghane (ANA), le capitaine et ses hommes tiennent avec une vingtaine de soldats afghans le poste avancé qui domine la Highway One.
Position stratégique autrefois occupée par les troupes soviétiques, le poste de Sayed Abad est au carrefour des vallées de Tangi à l'est, de Chak, à l'ouest, et de Jagatu, au sud. "Ni l'Armée nationale afghane, ni la police ne s'aventurent dans ces vallées que les insurgés empruntent pour se rendre du Pakistan à Kaboul", explique le capitaine.
Sa mission prioritaire: aider les quelque 70 hommes de la compagnie de l'ANA qu'il "conseille" à sécuriser la Highway One. Des milliers de camions empruntent chaque jour cet axe, formant d'interminables processions encadrées par des "contractors", des civils lourdement armés, payés pour assurer la sécurité des convois.
Sur le "poste de combat avancé", situé à 2.300 m d'altitude, les conditions de vie sont rustiques: deux tentes dressées sur un sol sablonneux, dont l'une fait office de foyer, avec un coin "épicerie" où ont été mis à sécher les saucissons envoyés par les familles.
A l'approche de Noël, un petit sapin artificiel et quelques guirlandes agrémentent l'ensemble, franchement spartiate. "C'est ma plus belle mission", assure pourtant le jeune capitaine du 3e régiment d'infanterie de marine (3e RIMa) de Vannes (ouest de la France).
Les huit soldats français se souviendront en particulier de l'embuscade du 7 décembre: près de trois heures d'affrontements avec une vingtaine d'insurgés armés de mitrailleuses et de lance-roquettes soviétiques.
Aux avant-postes de la coalition, ils sont au contact d'insurgés qui multiplient les opérations de harcèlement. Le QG du poste avancé français de Ponchardier, dans le sud de Wardak, a pointé sur une carte les incidents survenus depuis le 1er octobre dans la province, le long de la Highway One.
Onze épingles à tête rouge figurent les mines artisanales qui ont explosé, six à tête orange, les engins explosifs non explosés, 32 jaunes pour les embuscades ou les tirs de harcèlement, et 17 noires, pour des tirs de roquettes ou d'obus de mortier sur les positions françaises. Huit soldats français ont été blessés
AFP. 22.12.08
Commentaires
« l'anonymat est requis pour des raisons de sécurité » : l’AFP voudrait nous faire croire qu’elle a le souci de la sécurité des Français ! Depuis longtemps, on a pu constaté combien, en cette matière, son souci est sélectif, comme pour tout !
La vraie sécurité consisterait à rapatrier très vite nos soldats qui n’ont rien à faire en Afghanistan et où ils se battent, non pour la France, mais pour les ennemis de la France.
Ca me rappelle certains postes " avancés ", That Khe - Cao bang etc..sur le RC 4 au Tonkin. Rien à espérer avec ça. La vallée, en face, devrait être, depuis longtemps et très régulièrement, tapissée de bombes en grand nombres. Efficace et sans danger pour nos soldats. Comme sur l'Allemagne et un peu sur la France entre 42 et 45. Pas de piété pour les civils, hommes, femmes, enfants. Mais bon, on fait la guerre ou pas.
la guerre est une chose sale qu'il faut malheureusement faire brutalement voire salement si on veut la gagner.
Au passage je relève que ces postes sont tenus par des Occidentaux (ici des Français) quand les Afghans refusent d'y mettre les pieds. Cela présage bien de l'"afghanisation " du conflit !
Que faisons nous dans cette galère ? Tout cela pour valoriser les champs pétrolifères du sud de l'ex-URSS !
... saucissons... une nouvelle injure à l'Islam ? "sans doute" va pointer sa fraise ?