La famille d'une octogénaire, décédée le 26 décembre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (APHP) après s'être étouffée en prenant son repas, a dénoncé samedi à l'AFP des dysfonctionnements dans sa prise en charge et annoncé son intention de porter plainte pour «homicide involontaire».
Interrogée par l'AFP, la direction de l'hôpital, qui a reçu vendredi la famille, a indiqué qu'une enquête interne avait été ouverte et qu'il était encore trop pour se prononcer sur d'«éventuels problèmes».
Atteint de troubles du sommeil, cette dame de 85 ans avait été admise pour des examens le 23 décembre au soir à la Pitié, dans le service du docteur Isabelle Arnulf, une neurologue réputée dans les pathologies du sommeil. Trois jours plus tard, elle décédait au service réanimation pneumologie de l'hôpital où elle avait été transportée après s'être étouffée en prenant un repas et avoir fait un arrêt cardiaque.
Aujourd'hui, sa fille aînée, qui l'accompagnait à l'hôpital, dénonce de graves dysfonctionnements dans la prise en charge de sa mère.
Elle pointe notamment une absence de médecin de garde dans le service, un matériel de réanimation inaccessible dans un placard fermé à clef et un autre incomplet ainsi que l'intervention tardive d'un médecin réanimateur après l'arrêt cardiaque.
Elle conteste par ailleurs le rapport qui a été fait de l'intervention estimant que deux infirmières qui l'ont rédigé ont modifié certains horaires.
Elle annonce en conséquence avoir confié à un avocat, Me Frédérik-Karel Canoy, le soin de porter plainte, au nom des huit enfants de la victime, pour «homicide involontaire» ainsi que pour «faux et usage de faux».
Cette affaire intervient au lendemain de la mise en examen d'une infirmière soupçonnée d'avoir causé la mort d'un enfant de 3 ans, à la suite d'une erreur de perfusion, à Saint-Vincent-de-Paul (XIVe), autre établissement de l'Assistance publique Hôpitaux de Paris (APHP). Une polémique sur le manque de moyens des hôpitaux publics se développe après ce drame.
Leparisien.fr avec AFP -27.12.08
Commentaires
Désormais, dans les hôpitaux français, les jours se suivent et se ressemblent….
On n’a plus de sous pour payer des médecins et des infirmières, mais au moindre pet de travers en Afrique ou en Asie, on a des sous pour y envoyer les pompiers, le SAMU, des médicaments, etc. Et accessoirement on fait la guerre à ces pauvres Afghans qui ne nous ont rien fait…..
Cher abad, permettez-moi de co-signer votre commentaire. Comme ce que vous dites est juste...
Cher abad, je co-signe aussi.Faut-il que les français s'imaginent (encore) à l'abri de tout danger,de toute restriction pour ne rien dire, ne rien relever et même (comme à Calais), en faire encore davantage,bravant la "loi" pour les "migrants de Sangatte" (lu sur un site) ,dont certains sont afghans, d'ailleurs ?