AFP.10.01.09.Israël a menacé samedi d'intensifier son offensive dans la bande de Gaza, entrée dans sa troisième semaine, qui a fait plus de 800 morts, au moment où la diplomatie s'activait au Caire en vue d'un cessez-le-feu.
Dans l'après-midi, l'aviation a largué des milliers de tracts sur Gaza-ville avertissant la population d'une prochaine "intensification des opérations".
L'armée "va bientôt intensifier ses opérations contre les tunnels, les dépôts d'armes, et les terroristes dans toute la bande de Gaza", a affirmé l'armée dans les tracts en arabe.
Dans la plus grave attaque samedi, huit membres d'une même famille, dont un enfant de 12 ans, ont été tués dans des bombardements à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, selon une source médicale palestinienne et une victime.
Au total, 28 personnes ont trouvé la mort, notamment dans le nord où les combats les plus violents opposent les troupes israéliennes aux combattants du Hamas, a affirmé le chef des services d'urgence palestiniens Mouawiya Hassanein. Un responsable militaire du Hamas, chargé des tirs de roquettes, a notamment été tué à Gaza.
L'offensive israélienne a coûté la vie à 828 Palestiniens, dont 235 enfants et 98 femmes et des dizaines d'autres civils, et fait plus de 3.350 blessés depuis son lancement le 27 décembre.
10 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'opération "Plomb durci", selon l'armée israélienne.
Sur le front humanitaire, l'Agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé une imminente reprise de la distribution d'aide humanitaire, partiellement suspendue jeudi.
L'agence a assuré avoir reçu, de la part d'Israël, "des assurances crédibles que la sécurité des personnels de l'ONU" serait "pleinement respectée".
"Alors que les opérations militaires entrent dans leur troisième semaine, la situation des civils devient de plus en plus précaire", a réaffirmé le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué publié à Genève.
Un million de personnes vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours qui risquent de s'arrêter en cas de manque d'essence, selon l'ONU.
La décision de poursuivre la guerre a été prise vendredi par le cabinet de sécurité. Le Premier ministre Ehud Olmert a jugé la résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat "inapplicable" en raison de "la poursuite des tirs de roquettes".
Pendant ce temps, la diplomatie poursuivait ses efforts pour mettre fin à la guerre, en particulier au Caire où une délégation du Hamas devait faire part aux autorités égyptiennes de ses "remarques" sur une initiative de sortie de crise du président Hosni Moubarak.
M. Moubarak a proposé un plan prévoyant notamment "un cessez-le-feu immédiat pour une période limitée", permettant l'établissement de couloirs humanitaires et laissant le temps à l'Egypte d'oeuvrer pour un cessez-le-feu "global et définitif".
Commentaires
La comparaison avec les camps de concentration est tout à fait déplacée : ces derniers n’étaient bombardés comme l’est Gaza.
J'ai déjà coupé tout contact avec tous ceux qui soutiennent cette agression contre Gaza.