C'est le bilan d'une expérience menée sur des élèves de seconde au moment où sort une note du ministère de l'Education montrant que les écoliers font en moyenne 4 fautes de plus par dictée qu'il y a vingt ans.
La lecture et les mathématiques souffrent également d'une baisse de niveau.
Alors que les élèves de CM2 attendent les résultats de l'évaluation nationale passée la semaine dernière, une note du ministère de l'Éducation nationale remet sur le devant de la scène le sujet du niveau en orthographe et en mathématiques de nos "chères têtes blondes". Dans cette note publiée en début de semaine, la Direction de l'évaluation et de la prospective (DEEP) compare sur vingt ans - entre 1987 et 2007 - l'évolution des compétences des élèves de fin de primaire, via l'enquête «Lire écrire compter». Au programme, 40 items de lecture et 33 items de calcul. Alors qu'une enquête intermédiaire, publiée en 1998, avait montré une grande stabilité en dix ans, la situation s'est nettement dégradée en lecture, notamment pour les élèves les plus faibles. «Ainsi, deux fois plus d'élèves se situent en 2007 au niveau de compétence des 10 % d'élèves les plus faibles en 1987», note la DEEP.
Même constat pour l'orthographe. Sur la même dictée, un texte d'une dizaine de lignes (voir ci-dessous), le nombre d'erreurs a augmenté en moyenne de 10,7 en 1987 et 14,7 en 2007. Le pourcentage d'élèves qui faisaient plus de 15 erreurs est passé de plus de 26 % il y a 20 ans, à 46 % aujourd'hui ! Ce sont principalement les erreurs grammaticales qui ont augmenté. Quelques exemples parmi d'autres : 87 % des élèves savaient à l'époque conjuguer le verbe tomber, ils ne sont que 63 % aujourd'hui. Quant à la conjugaison du verbe voir, le taux de réussite passent de 61 % à 44 %.
Pour enfoncer le clou sur cette baisse de niveau, l'association Sauvez les lettres a réalisé à la rentrée une dictée pour les élèves de seconde. Cette association de professeurs de lettres milite pour un retour à un enseignement plus traditionnel de la grammaire et de l'orthographe. Les enseignants ont soumis à un échantillon représentatif de 1 348 élèves de seconde une dictée d'une vingtaine de lignes. Conclusion : deux tiers des élèves ont eu zéro et à peine 14 % s'en tirent avec la moyenne ! Le barème était de deux points pour une faute de grammaire et un point pour une faute sur un mot.
Face à ces différents constats, le ministère de l'Éducation nationale ne cesse de tirer la sonnette d'alarme. Et de rappeler les mesures mises en œuvre depuis l'arrivée de Xavier Darcos pour restaurer un enseignement en primaire. Nouveaux programmes recentrés sur les fondamentaux de français et de mathématique, deux heures de cours de soutien pour les élèves en difficulté…
«C'est précisément parce que nous avions conscience de cette baisse de niveau que nous avons lancé la réforme du primaire, explique Jean-Louis Nembrini, directeur général de l'enseignement scolaire. D'autant que les plus touchés sont les enfants des catégories sociales les plus défavorisées.» Pas question, bien au contraire, de lâcher sur l'orthographe et la grammaire : clairement, le ministère affiche sa volonté de retrouver chez les écoliers un meilleur niveau d'orthographe. «En deçà d'un niveau de respect de la langue française, il n'y a plus de compréhension possible !» martèle Jean-Louis Nembrini.
Reste la question centrale du respect de l'orthographe, non seulement chez les écoliers, mais aussi chez les plus âgés, les étudiants et même les cadres en entreprise… De son côté, l'Académie française s'est penchée sur le sujet. Dès 1990, elle a approuvé un ensemble de rectifications orthographiques, proposées par le Conseil supérieur de la langue française. Ces rectifications portent sur les accents et l'orthographe de certains mots, ou encore le singulier et le pluriel des noms composés comportant un trait d'union. Les nouveaux programmes de l'école primaire précisent que l'orthographe enseignée tient compte de ces révisions.
Le texte de la dictée :
L'atelier 76.
Gilles ouvrit le battant d'une lourde porte et me laissa le passage. Je m'arrêtai et le regardai. Il dit quelque chose, mais je ne pouvais plus l'entendre, j'étais dans l'atelier 76. Les machines, les marteaux, les outils, les moteurs de la chaîne, les scies mêlaient leurs bruits infernaux et ce vacarme insupportable, fait de grondements, de sifflements, de sons aigus, déchirants pour l'oreille, me sembla tellement inhumain que je crus qu'il s'agissait d'un accident, que ces bruits ne s'accordant pas ensemble, certains allaient cesser. Gilles vit mon étonnement.
- C'est le bruit, cria-t-il dans mon oreille.
Il n'en paraissait pas gêné. L'atelier 76 était immense. Nous avançâmes, enjambant des chariots et des caisses, et quand nous arrivâmes devant les rangées des machines où travaillaient un grand nombre d'hommes, un hurlement s'éleva, se prolongea, repris, me sembla-t-il, par tous les ouvriers de l'atelier. Gilles sourit et se pencha vers moi.
- N'ayez pas peur. C'est pour vous. Chaque fois qu'une femme rentre ici, c'est comme ça.
Je baissai la tête et marchai, accompagnée par cette espèce de «Ah !» rugissant qui s'élevait maintenant de partout. A ma droite, un serpent de voitures avançait lentement, mais je n'osais regarder.»
Claire Etcherelli, Elise ou la vraie vie.
(Le Figaro - 30/01/09)
Comment expliquer alors le pourcentage très élevé d'élèves reçus au bac général: 87,8% en 2008?
http://www.ac-rouen.fr/rectorat/academie_rentree/reunion08-09/presentation01.pdf
Commentaires
il y a mieux, sur la 2 , au jeu " qui veut prendre sa place" , question à un étudiant en commerce : combien pèse une livre , réponse : 6,5 kg
grave pour l'avenir
Poser la question c'est y répondre, Gaëlle.
Il y a 20 ans, c'est ma génération. Et on faisait déjà beaucoup plus de fautes que la précédente, ce qu'on nous reprochait avec raison. Je reprendrai l'exemple répandu du grand-père doté du certificat d'études (le mien en l'occurrence) et ne faisant pas une seule faute. Il aurait bien ri à cette aimable dictée soigneusement expurgée des difficultés.
Il n'y a aucun mot inhabituel dans cette dictée, j'imagine mal comment j'aurais pu y obtenir moins de 20/20, fautes de ponctuation comprises. On maîtrisait en principe, et en réalité pour beaucoup, les imparfaits du subjonctif en CM1.
Cet abaissement inexorable du niveau intellectuel et cognitif pour la masse n'est en rien dû au hasard ou à la fatalité, vous vous en doutez bien. Jean-Paul Brighelli le démontre dans sa "fabrique du crétin".
Quant à l'inculture crasse et aux cadres faisant des fautes honteuses pour un collégien de tantôt, ils courent désormais les rues...
La langue est le support de la pensée : pas de langue, pas de pensées. Détruire petit à petit une langue c’est détruire la pensée de ceux qui la parlent. C’est pourquoi, depuis de nombreuses années, le français est régulièrement attaqué de toutes les façons possibles.
"où travaillaient un grand nombre d'hommes".
84% ont fait une faute à ce sujet inversé. Je l'ai entendu à la radio, et j'ai écouté jusqu'à la fin!
Apparemment, ils ne comprennent même plus le sens des phrases qu'ils entendent. Ils mettent "mais" pour le verbe mettre, par exemple.
C'est vrai ABAD, la langue est le support de la pensée, mais aussi de la logique.
Dans "Le meilleur des mondes", il est dit que la vérité est l'idée du plus grand nombre. Lorsque nous aurons une majorité d'analphabètes, que sera le monde? Les connexions neuronales déficientes de ces individus ne les prédisposent-elles pas à vivre, et accepter un monde fasciste, normal pour eux, à venir?
Quelle est la proportion de Chances Pour la France, dans cet échantillon?
"où travaillaient un grand nombre d'hommes". Cher Arauris, c’est bien pire que cela : ceux qui réfléchissent et voient l’inversion, mettent tout de même le verbe au singulier car ils pensent que le sujet est au singulier, étant donné que c’est ‘un grand nombre’ ! Cette faute est devenue courante aujourd’hui. Combien de fois entend-on aux informations cette phrase : « un millier de personnes a manifesté » ? Tous les ‘journalistes’ et même des ministres font cette énorme erreur !
«C'est vrai ABAD, la langue est le support de la pensée, mais aussi de la logique». Entièrement d’accord avec vous Arauris : les rapports entre la langue et la logique (et donc la pensée) sont tellement étroits qu’on voudrait que toute la logique se réduise à une langue complètement formalisée. C’était le grand objectif de Leibniz avec sa ‘caractéristique universelle’. Ce programme ne fut réalisé (partiellement) que dans les années 1910-1940.
Merci pour ces excellents commentaires, que je partage, cela va sans dire! - Il y a bien quelque part un plan de destruction de la langue française... Il n'y a pas "évolution de la langue" comme certains voudraient le faire croire, mais bien "involution", et bientôt on parlera et écrira "petit-nègre", mais je crois qu'on y est déjà... Qui sont les saboteurs, qui sont ceux qui veulent détruire la pensée, et son expression?
Cherchez à qui profite ce crime contre la langue française!
avant tout c est d etre patriote et nationaliste, c est vrai que le français imposer par françois 1 le décret du 15 aout 1539 villers-cotterets, est trés dur a ne pas faire de fautes,meme moi j en suis plein,car j ai quitter l ecole a 15 ans pour aller bosser,j ai 46 ans mais c est vrai que par rapport a nos jeunes je me sent pas trop ridicule surtout que je n ai aucun diplome.Par contre je m adresse a arauris,il m avait demandé les test adn d igénéa que j ai fait pour le moment j ai le test de la lignée maternelle:peuples germains,pays allemagne,voila pour le coté maternel pour le coté paternel par encore définis.
@ polin roger
Inutile de demander un test pour savoir que vous êtes fourbe.
A polin roger : ne vous méprenez pas ; nous ne reprochons rien à ceux qui font des fautes de français parce que leur instruction est insuffisante. Ce que nous reprochons c’est de faire croire à des jeunes, qui font autant de fautes, qu’ils sont du niveau d’une classe de seconde. Car c’est tout simplement une énorme tromperie de la part des enseignants, du ministère et du gouvernement. On comprend que ces jeunes ainsi trompés rencontrent par la suite d’immenses problèmes, problèmes qui rejaillissent ensuite sur toute la société.
et oui,je sais bien que les profs sont gauchistes,et que les sionistes tire les ficelles par tous les bouts pour casser le prestige français.
Mais non Polin, tous les profs ne sont pas gauchistes mais ceux-là ont ont intérêt à être discrets. Et s'il n'y avait que les sionistes qui tiraient les ficelles, la situation serait simple. Mais il faut bien commencer par un bout si on veut combler le trou.
@abd et voyageur
Je reste persuadée que ce polin se moque de nous.
@polin roger: je remarque vous n'avez fait que deux fautes dans ce commentaire. Quand vous voulez...
Je ne pense pas que les "sionistes" soient ici en cause.
Les élèves d'origine juive sont en général d'excellents élèves qui apprenent vite à lire et à écrire correctement.
@Catherine: vous avez raison et Mademoiselle Polin se moque de nous avec ses fausses fautes d'orthographe!
Savez vous ,il y a tellement d'esprits biscornus qui courent les rues aujourdhui qu'on peut imaginer des perso,
nnes qui auraient honte de ne pas faire de fautes d'orthographe.Ils n'appartiendraient plus alors au peuple ,au prolétariat qu'ils courtisent..
Ne rencontrez vous pas tous les jours des français qui disent avoir honte d'etre français et se pament d'admiration devant l'architecture d'une case de bois et de feuillage ,enAfrique .
Savez vous ,il y a tellement d'esprits biscornus qui courent les rues aujourdhui qu'on peut imaginer des perso,
nnes qui auraient honte de ne pas faire de fautes d'orthographe.Ils n'appartiendraient plus alors au peuple ,au prolétariat qu'ils courtisent..
Ne rencontrez vous pas tous les jours des français qui disent avoir honte d'etre français et se pament d'admiration devant l'architecture d'une case de bois et de feuillage ,enAfrique .
@Gaëlle : Pardonnez-moi de vous corriger, on ne dit pas mademoiselle Polin mais mademoiselle Pauline ;o)
Non , tramonii, il est difficile d'imaginer cela.
Ceux qui disent "avoir honte d'être français", respectent la langue française (excepté les "gauchistes" et les cpf).
roger polin est ce qu'il est convenu d'appeler un "troll".
Il suffit de lire ces commentaires pour en être convaincus.
Oui, et mademoiselle Polin fait des fautes que nous connaissons particulièrement bien. Elle n'a pas digéré les multiples humiliations intellectuelles que nous lui avons infligées à chacuen de ses agressions visiblement (et de façon tout à fait compréhensible). Heureusement l'anonymat d'internet, le médiat blanc, permet aux lâches et aux sans honneur de revenir sans cesse sans rougir, ce qu'ils n'oseraient jamais faire physiquement. Je remercie la plèbe comme Polin qui à chacune de ses pitoyables interventions me conforte dans ce que je pense et renforce ma détermination.