"Nous allons pratiquer le dialogue. Nous allons écouter. Nous allons consulter. L'Amérique a besoin du reste du monde tout comme, je crois, le reste du monde a besoin de l'Amérique", a dit M. Biden s'adressant à de hauts responsables étrangers réunis à Munich pour une conférence sur la sécurité.
A l'appui de la bonne volonté américaine, M. Biden a salué "une pleine participation de la France à l'OTAN, si tel devait être le souhait de la France".
M. Biden a assuré que les Etats-Unis donneraient "l'exemple" dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il a prôné la coopération contre la crise financière.
Après les crispations causées par la "guerre mondiale contre le terrorisme" menée par George W. Bush et les méthodes employées, M. Biden a assuré que l'Amérique ne pratiquerait pas la torture, et qu'"aucun pays, aussi puissant qu'il soit, n'est mieux placé que les autres pour faire face seul" aux dangers extrémistes.
Mais, en retour, M. Biden a demandé l'aide internationale pour tenir la promesse de M. Obama de fermer d'ici à un an le camp de Guantanamo, érigé par ses détracteurs en symbole des excès antiterroristes de l'administration Bush.
M. Obama s'est engagé à diriger l'effort américain consenti pour une guerre controversée en Irak au combat moins contesté livré sous mandat de l'ONU en Afghanistan.
Mais, à l'heure où Washington étudie un renfort considérable de troupes en Afghanistan, elle entend "partager" avec d'autres "cet engagement" à la stabilisation de ce pays, alors que certains alliés des Etats-Unis rechignent à s'exposer davantage, a dit M. Biden.
L'attention portait aussi à Munich sur le message que M. Biden aurait pour la Russie, d'autant plus qu'il devait rencontrer le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov dimanche à Munich.
"Les dernières années ont vu une dangereuse dérive dans les relations entre la Russie et les membres de notre alliance", a dit M. Biden.
"Le moment est venu d'appuyer sur le bouton de redémarrage et de réexaminer les nombreux domaines dans lesquels nous pouvons et devrions travailler ensemble", a-t-il dit.
Il a prévenu que des désaccords subsisteraient: "Les Etats-Unis ne reconnaîtront pas l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud comme des Etats indépendants". Il a aussi dit que les Etats-Unis continueraient à développer la défense antimissile, un des grands motifs de querelle entre Washington et Moscou.
Mais il a paru s'employer à apaiser les tensions en ajoutant que cela se ferait en concertation avec la Russie et "à condition que la technologie fonctionne et que le coût en vaille la peine".
AFP. 07.02.09
Pas un mot sur Israël et la Palestine, la guerre contre Gaza, la création d'un Etat palestinien... Et ces questions font pourtant partie de la sécurité du monde.
Commentaires
S’ils avaient un peu de pudeur, ils changeraient le nom de l’OTAN. Cette alliance avait pour objectif de faire face à l’URSS qui n’existe plus. Pour faire la guerre en Irak ou en Afghanistan, nul besoin de l’OTAN. Ils devraient l’appeler l’OPGSI : organisation pour la guerre au service de l’Israël.