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AREVA répond au reportage de France3


La thèse du reportage est la suivante: La Cogema, puis Areva, ne se seraient pas préoccupés de la gestion des déchets issus des quelques 210 mines d'uranium dispersées un peu partout en France. Problème: ces résidus contiennent une radioactivité plus importante que la radioactivité naturelle, mais aussi du radon, directement lié, entre autres, au cancer du poumon. Alors que des gens se balladent dans des parcs ou se pensent à l'abri dans leur maison, ils seraient exposés à une dose trop importante de radioactivité.

Et c'est bien là tout le débat et l'enjeu: à partir de quelle dose, mais aussi à partir de quel délai d'exposition pouvons nous être en danger? Pour la CRIIRAD, la Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité, les doses des déchets d'uranium sont trop élevées et représentent de toutes façons un danger pour ceux qui se rendent sur les lieux qui en contiennent. Pour Areva, ces doses ne sont pas dangereuses, car il faudrait être exposé très, très longtemps pour qu'il y ait des conséquences sur notre santé.



Sur Le Post, Elise Lucet affirmait dans une interview que "Les Français sont pris pour des imbéciles" alors qu'Areva rétorquait que "l'entreprise n'avait rien à se reprocher".

Après la diffusion du reportage, Le Post a voulu savoir ce qu'Areva en pensait.

Yves Dufour, porte-parole des activités minières à Areva affirme qu"il y a une atmosphère de psychose dans le reportage."

Qu'avez-vous pensé du reportage de France 3 sur les déchets des mines d'uranium?

"C'est un reportage à charge, clairement militant."

Les craintes du reportage sont-elles justifiées?
"J'ai regardé le reportage avec ma famille et des amis et ils n'étaient pas très rassurés, car il y a une telle atmosphère de psychose dans ce reportage..."

Mais ces craintes sont-elles justifiées?
"Non, et pour cela je reprendrais les propos d'un interlocuteur du reportage qui affirme qu' on ne s'intéresse pas plus que ça au déchets des mines d'uranium parce à des faibles doses, il n'y a pas de danger, on ne pourrait même pas voir les effets dans des études épidémiologiques."

Pourquoi mettre des détecteurs de radioactivité aux endroits où la radioactivité est la plus faible?
"Les positionnements des détecteurs sont décidés par l'IRSN, l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire."

Pour vous, nous ne sommes donc pas en danger?
"Ma conviction est faite: la radioactivité telle que nous la subissons ne nous laisse pas de raison de penser que c'est dangereux."

Pourquoi alors la CRIIRAD ou d'autres dénoncent la dangerosité de ces résidus?
"Les gens pensent différemment. Ce sont des militants qui oeuvrent pour des causes qu'ils croient justes. Ce sont des contre-pouvoirs qui jouent leur rôle. Mais nous respectons les normes internationales. Mais je trouve dommage que dans le reportage on ne voit pas des groupes d'expertise débattre pendant des heures sur ces sujets. Les journalistes ont filmé la réunion pendant 4 ou 5 heures, et on n'en voit même pas une minute dans le reportage."

Mais la radioactivité est dangereuse, non?
"Au fond, je pense que les réactions et les perceptions de ce sujet ne sont pas rationnelles. Nous sommes tous exposés à la radioactivité. Si on restait un an sur les zones montrées dans le reportage, ce serait juste l'équivalent d'un scanner".

Estimez-vous qu'Areva ait correctement réaménagé les mines d'uranium?
"Je pense en tout cas qu'il n'y a pas eu de négligences. Comment a-t-on su que le radon était cancérigène? Grâce à des recherches d'Areva. Qui a créé la radioprotection moderne? Areva. Le problème c'est qu'entre les associations et nous il faudrait trouver des interlocuteurs situés dans un juste milieu car tout ce que je vous dit n'est malheureusement pas crédible. Mais Areva a géré ses stockages de déchets de manière raisonnable en prenant en compte la plus grande connaissance à chaque époque. Il faut arrêter de penser que nous sommes des méchants prêts à déverser des saloperies n'importe où."

Allez-vous tenter une action contre France 3 pour le reportage?
"Nous allons regarder une nouvelle fois le reportage, mais rien n'est encore décidé pour l'instant."

Source: Le Post - 12.02.09

Commentaires

  • Heureusement que l’industrie française du nucléaire a été lancée à l’époque où les lobbies de l’anti-nucléaire (suivez mon regard !) n’existaient pas encore : aujourd’hui nous serions totalement dépendants d’eux. On imagine ce que cela signifierait ! Merci aux Curie, Perrin,....
    La CRIIRAD est un organisme bidon au service des mondialistes.

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