Michèle, 61 ans, rue Jouffroy-d'Abbans (17ème)
La rue Jouffroy-d'Abbans est une rue plutôt chic... et passablement déserte les jours de shabbat. Une de ces artères du XVIIe arrondissement devenue, en quelques années, un refuge pour des familles juives plutôt aisées fuyant l’atmosphère trop lourde de Sarcelles ou de Belleville... « Ici, on est à l’abri », reconnaît Jérémy, 18 ans, cheveux au vent sur son Vélib’.
« Il n’y a pas de tensions, pas d’agressions, pas de sales réflexions. J’ai des copains qui se font constamment embêter vers Voltaire et Charonne, mais ici... » Il avise les façades bourgeoises et les devantures d’une demi-douzaine d’échoppes casher. « C’est tranquille, forcément. » Traiteur, pâtisserie, librairie... Même le restaurant de sushis de la rue est sous le contrôle du Beth Din de Paris. Tous ont fleuri ces deux ou trois dernières années. Un retour aux sources plus ou moins conscient puisque c’est dans le quartier qu’habitait le capitaine Dreyfus au début du siècle dernier. Ici encore que se sont cachés, pendant la dernière guerre, l’écrivain d’ascendance juive Maurice Druon et son oncle Joseph Kessel.
« Aujourd’hui, les juifs qui se font du mouron pour leurs enfants se regroupent dans des quartiers qui leur semblent familiers et rassurants », sourit Michèle*, 61 ans, l’une des rares à vivre ici depuis trente ans. L’une des rares aussi à oeuvrer pour que la communauté ne se replie pas trop sur elle-même, pour que la rue conserve cette joyeuse capacité de mélange qui lui rappelle sa Tunisie natale. « Les familles habitaient Sarcelles, puis elles ont fui pour le XIXe , puis elles sont venues ici... J’espère qu’elles n’auront pas à fuir de nouveau. » Ce n’est pas tant l’affaire Williamson qui préoccupe Michèle « il y a des millions de Williamson dans le monde » mais les propos qu’elle entend partout, ici, en France. « Ces juifs ils exagèrent, ils tuent des pauvres Palestiniens. Il y a "diabolisation" d’Israël, amalgame... Beaucoup de juifs de France se demandent : Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi ça revient ? »
« Aujourd’hui, les juifs qui se font du mouron pour leurs enfants se regroupent dans des quartiers qui leur semblent familiers et rassurants », sourit Michèle*, 61 ans, l’une des rares à vivre ici depuis trente ans. L’une des rares aussi à oeuvrer pour que la communauté ne se replie pas trop sur elle-même, pour que la rue conserve cette joyeuse capacité de mélange qui lui rappelle sa Tunisie natale. « Les familles habitaient Sarcelles, puis elles ont fui pour le XIXe , puis elles sont venues ici... J’espère qu’elles n’auront pas à fuir de nouveau. » Ce n’est pas tant l’affaire Williamson qui préoccupe Michèle « il y a des millions de Williamson dans le monde » mais les propos qu’elle entend partout, ici, en France. « Ces juifs ils exagèrent, ils tuent des pauvres Palestiniens. Il y a "diabolisation" d’Israël, amalgame... Beaucoup de juifs de France se demandent : Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi ça revient ? »
Le curé d’une paroisse voisine ne s’est-il pas lui-même alarmé d’entendre quelques-uns de ses fidèles déplorer qu’il y ait de plus en plus de juifs dans le quartier ?
« L’antisémitisme a toujours existé et les tensions reviennent par cycles depuis des années dans les quartiers populaires... Je me méfie des statistiques qui parlent d’explosion du phénomène », relativise Philippe, en attachant ses deux petits de 5 et 2 ans à l’arrière de sa voiture. Sa femme, Joëlle, a l’air moins sereine : « Ce n’est pas près de se calmer... » Elle hésite, claque la portière. « Nous, on ne se sent pas en danger... Mais on s’inquiète quand même pour nos enfants. Dans quel monde vont-ils vivre ? »
Commentaires
Et moi, et moi et moi.
Et mes enfants, et ma tranquilité, et où vais-je vivre.
Et les enfants des autres ? Et leur tranquilité ? (leurs ancêtres vivaient dans le prétendu m&récage fangeux quand une certaine Jérusalem était censée rayonner sur le monde) ? Et leurs enfants ?
Pas de pleurs quand ils sont agressés et violés, hein ?
Dans quel pays, que leurs ancêtres ont bâti au sacrifice de leur sueur et de leur sang vont-ils vivre ?
@voyageur votre commentaire est le notre, à tous ceux qui aiment leur pays, leur civilisation.
il est le relais de notre angoisse.
Avons nous encore le droit de vivre chez nous ? avons nous le droit de transmettre à nos descendants la mémoire de ce que fûrent nos ancêtres ?
quel chemin parcouru depuis l'élection de Sarkosy !.
Je sais que nous ne devons pas avoir peur ; mais le droit d'être très inquiet.
@mélanie rault
"quel chemin parcouru depuis l'élection de Sarkosy !."
mélanie: cela est comme cela depuis bien avant l'élection de Sarkozy; la personnalité de ce dernier rend cette réalité beaucoup plus visible, c'est tout.
Les victimes , dans cette "affaire", sont aussi responsables que leurs bourreaux.
La maladie ronge les corps qui n'ont pas de système de défense immunitaire suffisant; désolée pour cette métaphore qui est de très mauvais goût en ce que les victimes de maladies , au sens propre du terme, ne sont elles nullement responsables de leur sort; mais la méthaphore me semble parfaitement appropriée.
"La maladie ronge les corps qui n'ont pas de système de défense immunitaire suffisant".
C'est tout à fait vrai, même si mon commentaire est hors sujet. Il y a des bactéries et virus, en nous, qui se déclarent en maladie, lorsque nous ne faisons plus circuler la Vie, dans notre corps saturé. Ces microbes sont là pour nous nettoyer, la preuve, c'est que nous arrêtons de manger, et nous perdons du poids. Si nous sommes à un stade avancé, nous mourrons.
Sinon, on est nulle part chez nous. Tout est envahi, tout est parasité, tout est souillé, dans l'esprit, dans les mœurs, dans les comportements, même chez nos semblables.
@Arauris
Mon commentaire n'est pas hors sujet; le votre n'est à ma portée intellectuelle; pourriez-vous expliciter le second paragraphe de votre commentaire? car je souhaiterais redevenir très mince, comme je l'ai toujours été, mais comme je n'ai pas diminué ma consommation alimentaire et qu'avec le temps, va , tout s'en va.
Faites donc comme moi, Catherine : mangez bio.
C'est plus cher mais également plus nourrissant, sans parler d'être plus sain. Point de solutions salées pour retenir l'eau et donc tricher sur le poids des aliments, ni d'autres saletés qui s'accumulent dans votre corps et pèsent sur la balance.
Ensuite, classiques viandes maigres, légumes et fruits. Evitez les laitages que nous surconsommons depuis la fin de la guerre. En outre, beaucoup d'entre nous y sommes intolérants sans le savoir.
Au final, je mange moins car je consomme des mets plus nourrissants. Cela n'empêche pas de "craquer" de temps en temps sans conséquences graves.
J'ai perdu près de 9 kilos depuis mon changement de régime, pourtant je n'étais pas gros et je ne l'ai pas fait pour perdre du poids. Ma vertu diététique a été récompensée de façon immanente !
Ensuite, l'activité physique -modérée- mais régulière fait un bien fou à la santé... et à la ligne.
Prenez donc votre bicyclette pour vous déplacer.
Cher Voyageur, dans quel pays vivons-nous déjà, où l'on peut lire de tels articles?
Dans un pays insidieusement occupé, ma pauvre Gaëlle, et même pas par la force des armes.
Le curé collabo est la sorte de gens qui m'ont convaincu que je n'avais rien à faire dans une église post-conciliaire. Mais je n'en susi pas athée pour autant, ce serait un peu trop facile.
Puisque j'en suis aux vantardises : j'ai retrouvé le poids exact de mes 18 ans en consommant bio.
Bio, qui vous prouve que tout ce vous consommez est bio
la pluie n'est pas bio, les eaux de ruissellement non plus.
Alors dans quel desert sans engrais et pesticides trouvez vous vos produits.
J'ai dans mon verger des fruits exempt de tout traitement, ces fruits ne se conservent qu'un temps, pourtant dans les magasins bio vous trouvez des pommes fruit presque tout le temps. pas ratatinée du tout. Au printemps vous trouvez encore des pommes de terre de l'année précédente sans germe, et bien fermes. Elle sont conservées comment ?
Je suis curieuse et peut être avez vous des réponses.
cela veut peut dire aussi qu'il faut se méfier de l'eau qui dort.
Je ne fais confiance à rien ni à personne.
Bio ne signifie pas pureté, elle n'existe plus. Néanmoins je préfère consommer quelquechose où on admettra 5% d'éléments douteux qu'une prétendue nourriture où se trouvent 40% de cochonneries avérées.
Un vendeur bio m'avait admis bien honnêtement que le froid l'aidait bien à conserver certains fruits.
Fruits et légumes sont souvent bien ratatinés dans mon magasin et au marché. Je ne les en mange qu'avec plus d'appétit.
Une législation sur la vaccination obligatoire des bovins est en cours. La grande industrie agro-alimentaire a tout à y gagner, l'artisanat bio tout à y perdre. Ne vous trompez pas sur l'origine des gros intérêts.
Sinon, l'agriculture bio-dynamique est encore plus exigeante.
Pureté ? Non, tu n'es plus de ce monde hélas.
@Mélanie, oui, la pluie, les nappes phréatiques, les eaux qui ruissellent... tout est pollué...
Les pommes de terre subissent un traitement anti-germination.
J'essaie d'acheter bio au maximum. mais je n'ai pas tellement confiance...
J'ai eu la chance de manger un jour des haricots verts frais cueillis dans un petit jardin (ancien "jardin de curé") en Lorraine: ils n'avaient absolument aucune ressemblance de goût avec les "meilleurs" que l'on peut acheter en ville.
Je retrouvais le goût vrai, naturel, des légumes de mon enfance. Mais comme je n'ai pas de jardin, pas de potager...