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Retour au bled fissa!

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Leur résidence à Brétigny-sur-Orge
Ils n'ont pas eu besoin de Martin Hirsch pour trouver leurs "emplois jeunes"!
Ils détruisaient les boîtes aux lettres, brisaient les vitres, brûlaient les voitures, menaçaient les habitants… Pendant six mois, un groupe de jeunes a empoisonné la vie d’une résidence de Brétigny-sur-Orge (Essonne). La police y a mis un terme mardi, interpellant cinq personnes âgées de 16 à 20 ans. Ils sont considérés comme les meneurs.

Depuis octobre dernier, des jeunes de la résidence du 51, avenue Allende avaient pris pour habitude de se regrouper dans les halls des immeubles. « Ça pourrissait l’ambiance. Ils squattaient, fumaient, buvaient jusqu’à 4 heures du matin. On retrouvait les bouteilles vides, des papiers gras », dit Raymond*. Dans cette résidence modeste, les locataires hésitent à parler. « Des bêtises de gamins », élude Fatih, mal à l’aise, avant d’admettre : « Ils ne m’ont jamais embêté mais un jour, un voisin les a engueulés : ils lui ont cassé ses quatre fenêtres. »

« Régler ça aux fusils »

Selon les témoignages recueillis par les forces de l’ordre, les jeunes n’hésitaient pas à mettre en pratique leurs menaces de représailles. Des reproches sur le bruit ? Ils tambourinaient à votre porte à n’importe quelle heure de la nuit. Vous insistiez ? Ils menaçaient « de régler ça aux fusils » ou de mettre le feu à votre voiture. Une demi-douzaine de véhicules ont ainsi brûlé sur le parking. Une pelleteuse sur un chantier voisin a connu le même sort.

Ces jeunes seraient coupables d’une longue liste de dégradations. Les globes de verre pour l’éclairage, dans les parties communes, disparaissaient et servaient de projectiles contre les voitures de police. On les soupçonne aussi d’avoir mis le feu à des poussettes sous un escalier. La fumée noire avait alors provoqué la panique. Hier, la cage d’escalier était toujours en travaux. Le bailleur, France Habitations, estime avoir subi pour 25 000 € de dégradations.

Ce sont les policiers du commissariat de Brétigny qui se sont emparés de l’affaire. Pendant cinq mois, il a fallu collecter les faits et convaincre les habitants de témoigner. Résultat : mardi matin, une quarantaine de fonctionnaires ont interpellé cinq jeunes, dont trois mineurs.
Les policiers ont ainsi mis la main sur un fusil de chasse, des jantes volées et un ordinateur rempli de photos étonnantes. Les jeunes y posent avec des billets et des armes dans les halls. Un cliché montre le fusil et des cartouches formant le chiffre 91. Toujours sur l’ordinateur, les policiers ont retrouvé un clip de rap amateur. « Je fais mon rap de gangsters », dit le refrain. Le parquet a ouvert jeudi une information judiciaire. Les cinq interpellés sont interdits de territoire à Brétigny.

* Les prénoms ont été changés.

 

Le Parisien - 28 mars 2009

Commentaires

  • "Fatih" paraît plus indulgente que "Raymond"...

    Je fais cette remarque parce que les reportages télé insistent souvent sur le fait que les premières victimes de ces voyous seraient les habitants eux-mêmes (sous-entendu: de gens de même origine) et qu'ils aimeraient s'en debarasser...

  • "de régler ça aux fusils"

    La solution des escadrons de la mort est la meilleure pour liquider ces déchets de l'humanité et faire règner l'ordre et la sécurité.
    Quand la situation économique sera encore plus dégradée ,ces groupes épurateurs apparaîtront :je me ferai un plaisir de les rejoindre.

  • "régler ça aux fusils" : la vérité sort de la bouche des enfants. Eux ont mis en pratique les bonnes vieilles recettes. Pas vu, pas pris.

    Combien de situations similaires dans les cités occupées livrées à la loi de l'envahisseur (étranger ?) ?
    Le Parisien évite soigneusement de nous donner des prénoms, mais celui de l'adulte Fatih terrorisé suffit.
    Que devait faire la peur, déjà, sous le ministère d'un certain Nicolas S. -et je ne parle pas de la présidence ?

    J'espère que le juge va menacer les meneurs de leur tirer les oreilles et envoyer les autres en vacances au ski pour les aider à évacuer leur mal-être.

  • Tout çà me fait penser au découpage qui a été à la base de la création des "nouveaux" départements au début des années soixante (il me semble) : 91, 92, 93, 94 et 95. Comme si à l'époque tout celà était planifié !
    Et aujourd'hui, on nous propose un nouveau découpage des régions et nous avons déjà de nouvelles plaques minéralogiques.
    Pour ma part, je pense que ces "changements" inutiles et coûteux ont un sens pour certains ;o)

  • ce qui m'étonne c'est que l'on ennuie encore ces pauvres jeunes saisis de mal être dû à la société ignorante, intolérante.
    dans les archives de novopress retrouvez cet ancien de skyrock, le maurice il dit les choses très simplement mais il n'a pas dû faire plaisir.

  • http://www.dailymotion.com/video/x8ex34_maurice-et-la-racaille_news
    en espérant que je n'ai pas fait d'erreur.

  • «Les cinq interpellés sont interdits de territoire à Brétigny» : ils sont donc invités à aller s’esbaudir dans une ville voisine : Evry, par exemple ?

  • Cher voyageur, je crois qu'il est interdit aux journaux de donner les prénoms des prévenus... Mais c'est bien inutile! on a compris qui étaient ces jeunes!

  • Merci, chère Mélanie pour le lien vers cette émission de ‘Maurice et la racaille’. Je ne connais pas ce Maurice, mais en quelques minutes il dresse un tableau criant de vérité sur ce qui se passe dans les banlieues. Je suis très étonné d’entendre un tel discours ! Est-ce que nos responsables politiques pourraient l’écouter, ne serait-ce que 5 minutes, cela suffirait à mon avis ? Je crains que non ! Ils sont formatés pour refuser d’entendre de tels propos !

  • Tout le monde, même les gauchistes, savent de qui il s'agit dès que les noms ou les visages sont cachés.
    On ne sait que ce sont des blancs que lorsque les prénoms sont complaisamment donnés, quitte à tromper le public (nom français, gènes beaucoup moins), ou les visages montrés.
    Ca peut sembler incroyable, mais il reste des voyous bien français en France. Les journaleux ne manquent jamais de souligner la découverte de représentants cette espèce menacée.

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