Aire de jeux du foyer Alizé de Pamfou- Les DEUX poignées de la corde se seraient coincées entre des lattes de bois... On voit mal où et comment...
Une aire de jeux nichée au milieu des arbres, au coeur d’un village du sud de la Seine-et-Marne. C’est dans ce cadre paisible que s’est déroulé un tragique accident, hier après-midi. Vers 14 h 15, un garçon de 7 ans de la maison d’enfants Alizé, à Pamfou, près de Melun, a été retrouvé pendu sur un toboggan dans le jardin de ce foyer qui accueille des enfants de 5 à 12 ans, placés par la Direction des affaires sanitaires et sociales (Ddass).
« Lorsque l’éducateur l’a aperçu, il était inerte »
Le garçonnet était en train de jouer, une corde à sauter enroulée autour du cou, lorsqu’il s’est élancé du haut du toboggan. Les deux poignées de la corde se sont coincées entre deux lattes en bois qui encadrent le haut du toboggan. L’enfant est resté pendu jusqu’à ce qu’on le découvre, inanimé. « Il s’est probablement rompu les cervicales au niveau de la nuque », avançait hier soir un magistrat du parquet de Melun.
Des enfants et un adulte étaient présents sur l’aire de jeux au moment du drame, mais aucun ne l’aurait vu glisser sur le toboggan, la corde autour du cou. « Lorsque l’éducateur l’a aperçu, il était déjà inerte », confirme le parquet.
Immédiatement, les éducateurs du foyer ont tenté de réanimer le garçon en lui donnant les premiers secours, relayés quelques minutes plus tard par les sapeurs-pompiers. En vain.
« Les enfants ayant assisté à la scène ont pris en charge par une cellule psychologique », indique le conseil général de Seine-et-Marne, qui finance en partie ce foyer. « Nous avons expliqué à tous les enfants ce qui s’est passé », souligne Céline Dugast, directrice adjointe par intérim de la maison d’enfants.
Les éducateurs et les témoins qui ont découvert l’enfant ont été entendus par les enquêteurs. Hier soir, les parents de la jeune victime devaient être entendus par la brigade de recherches de la gendarmerie de Melun. « Les gendarmes devront déterminer si un défaut de surveillance a eu lieu », précise le parquet.
« Les enfants ayant assisté à la scène ont pris en charge par une cellule psychologique », indique le conseil général de Seine-et-Marne, qui finance en partie ce foyer. « Nous avons expliqué à tous les enfants ce qui s’est passé », souligne Céline Dugast, directrice adjointe par intérim de la maison d’enfants.
Les éducateurs et les témoins qui ont découvert l’enfant ont été entendus par les enquêteurs. Hier soir, les parents de la jeune victime devaient être entendus par la brigade de recherches de la gendarmerie de Melun. « Les gendarmes devront déterminer si un défaut de surveillance a eu lieu », précise le parquet.
Un défaut de surveillance présumé est également au coeur d’une enquête sur un précédent drame ayant endeuillé, le 19 septembre dernier, un autre foyer Alizé. Ce matin-là, une puéricultrice du foyer de l’enfance de Rubelles, près de Melun, découvrait le corps sans vie d’Abdel, 7 mois. Le bébé avait le visage ensanglanté et présentait deux bosses, l’une au niveau du front, l’autre sur la partie basse du crâne.
Après avoir entendu le personnel de l’établissement, les enquêteurs ont fini par apprendre qu’un garçonnet turbulent avait été vu près du berceau, peu avant la découverte du drame. Toutes les pistes convergent vers un enfant de 5 ans, lui aussi pensionnaire du foyer. Malgré un profil violent et agressif, il n’aurait pas fait l’objet d’une surveillance particulière. L’instruction judiciaire est toujours en cours.
Le parisien -30 mars 2009
Commentaires
l'accident au sens du coinçage accidentel des poignées de la corde à sauter paraît en effet quasi impossible.
une expérience idiote comme en font tous les enfants et qui aurait mal tourné ?
On ne saura sans doute jamais la vérité sur la mort de Dimitri (c'est son prénom non modifié) puisqu'il n'y a eu aucun témoin de ce drame.
Il a fallu que les deux poignées se coincent, car une seule ne suffisait pour l'étrangler: la corde se serait alors déroulée librement. J'espère que les enquêteurs ont saisi la corde à sauter et ont essayé de la coincer entre les lattes en haut du toboggan.
J'ai lu qu'à cette heure-là, il aurait dû être en train de manger (goûter - dîner?) avec ses camarades, mais que l'un d'entre eux l'aurait vu se faufiler par une petite porte hors du réfectoire.
S'agit d'une variante du jeu du "foulard"?
En tous les cas, il y a peu de surveillance effective dans ces foyers Alizé de la DDASS....
j'ai été dans ce foyer pendant pratiquement 3 ans.
j'ai été choquée d'aprendre ce drame.
j'ai vu que les éducatrices étaient dans le pièces ou l'ont mange. ce que je sais c'est qu'il es assez facile de sortir des pièces par les portes fenetres et que cela aurait du etre modifié. cependant je ne mets pas la faute sur les educatrices qui sont assez vigilentes à l'origine.
en tout cas je suis de tout coeur avec la famille du petit dimitri.
Cet accident est très dommage pour ce pauvre petit et ses parents.
Je suis technicien de contrôle,spécialiste et référent régional en aires de jeux et équipements sportifs.
Je n'ai pas d'éléments pour expliquer cet accident, toutefois, j'attribue en partie la responsabilité de celui ci à notre gouvernement. Le D96-1136 et le code de la consommation [art 221] n'obligent pas les exploitants a l'obligation de faire contrôler leurs équipements par les spécialistes des bureaux de contrôles.
De ce fait, les vérifications effectuées ne sont pas suffisantes pour maintenir une sécurité optimale.
Pourtant, dans le domaine du travail, une multitude de contrôles sont rendus obligatoires par le code du travail et les textes réglementaires associés.
Je suis convaincu que des contrôles périodiques par des spécialistes éviterais ces malheurs.