Serrer dans leur bras Kumlachew "comme Brad et Angelina ont étreint Zahara"… Ce rêve, ils n’osaient plus y croire. Pascale, 36 ans, et Roberto, 38 ans, attendent depuis quatre ans l’enfant dont les rires résonneront dans leur maison à Lyon (Rhône). Ils sont allés chercher leur fils de 16 mois ce week-end à Addis-Abeba, croisant par hasard Rama Yade et Mariama dans l’orphelinat, étourdis par le soleil, la pluie, le choc intense de ce premier face-à-face avec leur enfant.
« On ne réalise pas trop, avoue Roberto, cadre dans une banque. Le processus est si long. On a attendu l’agrément un an et demi. Puis, on s’est tournés vers la Chine, qui nous semblait très clean. Malheureusement, c’est le moment où la Chine et la France se sont embrouillées. Alors, on a décidé d’essayer l’Ethiopie, c’est un pays qui suit bien les enfants qu’il confie. Tout est cadré. » Ils ont su qu’un petit garçon leur était attribué en novembre et, depuis, ils ont vécu dans l’attente du jugement. La bonne nouvelle est arrivée par mail, le 3 mars. Pour préparer ce grand voyage et ne pas affoler le petit garçon, ils lui ont envoyé un album de photos d’eux. « Nous n’avions que deux photos de lui. Mais je l’ai reconnu tout de suite, dans le reflet de la vitre », souffle Roberto. Quand on lui demande combien a coûté l’ensemble de la procédure, il sourit tristement. « En temps ? En souffrance ? Ou en argent ? » Le couple concède avoir dépensé autour de 12 000 €. « On a préféré venir chercher Kumlachew nous-mêmes. Ça nous paraissait être la moindre des choses. »
Pascale, éducatrice de jeunes enfants, insiste : « On connaît toute l’histoire de notre fils. Tout est clair. On sait qu’il vient du sud-ouest du pays, que son papa est décédé, et que sa maman a décidé de l’abandonner. » Sont-ils sûrs du choix désespéré de cette jeune veuve éthiopienne ? « Son état civil et son adresse sont dans le dossier. Ce n’est donc pas un enfant volé ou arraché à sa mère. Nous sommes heureux de savoir qui elle est si un jour Kumlachew veut avoir de ses nouvelles. » Pascale et Roberto semblent avoir déjà parlé mille fois de cet aspect si délicat. « On ne va pas couper les ponts. »
Au consulat d’Addis-Abeba, les fonctionnaires ravis se sont un peu emmêlés les pinceaux en accueillant cette grande jeune fille aux cheveux en pétards. « Ah voilà, notre VIA ! » Mariama sourit, très pro, serre les mains, imagine déjà où elle va installer son bureau. En réalité, elle est une VAI, un sigle encore tout neuf pour les employés des ambassades : "Volontaire de l’adoption internationale".
Il faut dire que l’Ethiopie est un « gros morceau » du programme si cher à Rama Yade, pour ce réseau de volontaires comparables à des peace corps américains, chargés de tendre la main aux associations sur le terrain, très en amont de l’adoption.
« Je ne suis pas là pour augmenter ou faire baisser ce chiffre, précise d’emblée Mariama. Ma mission sera d’harmoniser, d’être une sorte de pont pour que tout le monde soit rassuré. » Dans les orphelinats, les associations et les ONG, « sister Mariama » est accueillie avec espoir, sympathie et un peu de circonspection par des messieurs fiers de montrer les cases en parpaings fraîchement balayées où les enfants jouent avec des Barbie démantibulées, les salles de classes sommaires remplies de bouilles sombres mangées par des grands yeux craquants.
«Il y a du chauffage ? » s’inquiète la jeune volontaire en visitant le dortoir d’un orphelinat pour les 5-12 ans où vingt lits superposés sont alignés sous le regard de la Vierge Marie. « Je découvre. Trente-deux filles dans une même pièce, c’est beaucoup… » Au final, 5 % seulement seront adoptées. « Les Américains, les Français, les Espagnols, ils veulent tous des petits », soupire le directeur. Mariama sait que ce sera compliqué. Penser aux enfants, à ce qui est le mieux pour eux.
Des milliers, peut-être des millions d’enfants sont orphelins. Mais il y a aussi des enfants des rues qui pourraient, moyennant un soutien à des associations, réintégrer leur famille d’origine. Même les Ethiopiens ne sont pas d’accord sur le bon choix : confier leurs enfants aux Occidentaux ou tout faire pour les laisser grandir chez eux ? « Je vais avoir du boulot », concède Mariama, qui entrera en fonction dans un mois.
Commentaires
On ne se contente plus de la chasse à l’homme en France pour faire disparaître les raciniens, on organise maintenant tout à fait officiellement la chasse aux bébés pour multiplier l’immigration et ainsi accélérer la substitution de population.
Petite question : quand il n’y aura plus de raciniens pour payer les impôts, qui va nourrir les mondialistes qui nous gouvernent ?
Observez bien ces regards énamourés et gorgés d'humanisme mâtiné de repentance envers ces pauvres du Tiers Monde que nous européens avons exploité abusivement
En adoptant ces malheureux nous soulageons notre conscience d'européen bourgeois .
Bon, j'arrête ,c'est difficile d'écrire en langue gauchiste .
Des éthiopiens condamnent la vente d'enfants pour l'adoption
Ethiopians condemn the sale of children for adoption.
http://is.gd/oywM
Un bébé vendu 12000 euros, c’est pas cher ! C’est ramapithèque qui a dû leur obtenir un rabais ! Mais il est vrai qu’il s’agit d’un simple Ethiopien, c’est pas grand chose comme dirait Dieudonné !
@ zench: merci pour ce lien: je viens d'y aller, et c'est hélas bien ce que je soupçonais: il y a vente d'enfants sous couvert d'adoption... Les enfants éthiopiens ne sont pas des chiots! Quel scandale!
Je conseille vivement à tous de cliquer sur le lien donné par zench: le texte est en français et très clair sur ces trafics d'enfants.