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L'archipel de Trinidad et Tobago transformé en forteresse pour le Sommet des Amériques

Sommet des amériques à Trinidad et Tobago.jpg

L'archipel de Trinidad et Tobago, dans les Caraïbes, a pris des allures de forteresse pour accueillir en sommet de vendredi à dimanche 34 chefs d'Etats des Amériques, dont Barack Obama.

Des forces américaines, brésiliennes, jamaïcaines, de la Barbade, du Belize ou du Surinam patrouillaient les 4827 km² de Trinidad et les 303 km² de Tobago, distante de 32 km, à quelques heures de l'arrivée des chefs d'Etat.

Des convois de police faisaient des allers-retours entre l'aéroport et le centre-ville de la capitale de cette ancienne colonie anglaise pour déjouer la moindre possibilité d'incident.

Quatre ans après le sommet de Mar del Plata (Argentine), miné par des manifestations anti-américaines qui avaient poussé le président George W. Bush à le quitter avant la fin, le choix d'une île et les mesures de sécurité adoptées devraient rendre plus difficile toute manifestation de grande ampleur.

Le sentiment de forteresse assiégée est renforcé par la présence à quai de deux immenses navires de croisière, le Caribbean Princess et le Carnival Victory, loués pour loger délégations, personnels et journalistes.

Ce sommet est un test pour la République de Trinidad et Tobago.

Il pourrait permettre à ce petit pays méconnu de 1,3 million d'habitants de renforcer son influence au sein de l'Organisation des Etats Américains (OEA) et dans les Caraïbes, qui n'avaient jamais organisé de sommet de ce genre.

"Nous devions prouver que nous pouvions organiser un événement mondial au plus haut niveau", a déclaré le Premier ministre Patrick Manning. "C'est un investissement pour l'avenir", a-t-il assuré.

La population, ravie à l'idée de voir le nouveau président américain de près, est beaucoup plus sceptique quant aux éventuelles retombées pour l'île d'un exercice aussi onéreux.

Trinidad et Tobago devait dépenser plus de 500 millions de dollars locaux (63,5 millions d'euros) mais le coût final a déjà doublé, selon la presse.

Le gouvernement a acheté des bus à 200.000 dollars pièce et des voitures de luxe destinés aux délégations. La location des navires de croisière et l'embauche de personnel qualifié a fait le reste.

"Ce sommet va nous coûter trop cher, mais Trinidad sera à la une des journaux du monde entier et nous verrons Obama de près", déclare Linda Bethel, jeune commerçante, entourée des photos et des souvenirs du président américain dont c'est la première rencontre avec l'Amérique latine.

"Cela passera à l'Histoire comme une erreur de gestion qui aura provoqué un déficit sans rien nous apporter", estime Kimberley Street, institutrice, près de l'hôtel Hyatt où a lieu la rencontre pendant trois jours.

Trinidad et Tobago, membre du Commonwealth, possède l'un des taux de croissance les plus élevés d'Amérique latine et l'une des économies les plus prospères des Caraïbes grâce à son gaz et à son pétrole.

Christophe Colomb l'a découvert en 1498. Carrefour de cultures, il a été conquis par les Britanniques en 1797, avant de prendre son indépendance en 1962. Ses habitants sont des descendants d'esclaves noirs et d'immigrés d'Inde, qui parlent un anglais truffé de mots créoles.

AFP 17 avril 2009

Commentaires

  • Pour la bande d’ânes bâtés (Tania va m’attraper !) que nous sommes, l’AFP daigne nous expliquer ce qu’est Trinidad : c’est un «Carrefour de cultures» ! Vous avez compris bande d’idiots ?

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