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"Ce ne sont pas des casseurs, mais des gens en colère!"

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Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental-Clairoix 

Les salariés de Continental à Clairoix (Oise) qui ont saccagé des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne mardi «ne sont pas des casseurs mais des révoltés au bord de la dépression», explique Xavier Mathieu, délégué CGT de l'usine, présent lors du saccage.

Pourquoi des salariés ont-il commis des actes de violence mardi ?

«Vous n'avez pas vu des "casseurs" hier, mais des gens en colère, des gens révoltés, au bord de la dépression. On nous parle de carreaux cassés, des ordinateurs, mais c'est quoi à côté des 1.100 vies qui vont être brisées? C'est rien du tout. Ca fait six semaines que les gens sont sous pression, qu'ils ne dorment pas, qu'ils ne mangent pas, qu'ils attendent des réponses, qu'on leur fait des promesses, qu'ils entendent tout et son contraire.

Ceux qui parlent de sanctionner les gens qui ont cassé la sous-préfecture sont les mêmes qui disaient il y a six semaines qu'ils allaient sanctionner les patrons-voyous. On verra s'ils feront la même chose avec Continental qu'avec nous».

François Fillon dénonce «une minorité très violente» et des syndicats qui ont «du mal à jouer leur rôle». Que répondez-vous ?

«Il annonce qu'il y a une trentaine de personnes sur ce site qui empêchent les syndicats de s'exprimer: je fais partie d'un syndicat, on est en intersyndicale, depuis le début tout a été signé par les cinq syndicats (CGT/FO/CFDT/CFTC/CFE-CGC, ndlr). Il annonce qu'il y avait une trentaine de personnes en sous-préfecture : il doit avoir du mal à compter puisque la sous-préfecture était pleine, il y avait eu moins 200 personnes, plus 300 dehors».


Que demandez-vous à l'Etat et à Continental ?

«On n'a plus le choix. On est parti dans un système où on n'a plus que 28 jours pour vivre. On demande à l'Etat qu'il soit garant de l'application de tout ce qui sera dit et signé sur le protocole. Nous, on veut que Continental suspende la procédure de fermeture de l'usine pendant trois mois, le temps des négociations (tripartites). Ils peuvent dire : "vous ne serez pas floués, vous aurez des primes conséquentes": qu'ils le prouvent, qu'ils suspendent le plan social, après on verra. A chaque fois qu'on demande quelque chose, le directeur (de l'usine de Clairoix, Louis Forzy; ndlr) prend son téléphone et s'isole dans une pièce pour consulter le directeur du groupe. Nous, on veut discuter avec le mec qui est au bout du fil, pas avec des pantins».

Le Courrier picard - 22 avril 2009

Commentaires

  • je doute qu'ils aient voté pour Le Pen, les Identitaires, même pas pour De Villiers.
    Ils ont voté à gauche ou pour Sarkozy et ne font que récolter ce qu'ils ont semé. Et ce n'est que le début.
    On peut sérieusement imaginer que sous 5 ans la France ne produise quasiment plus aucun produit industriel.
    Enfin je me rassure (à comprendre au second degré) en pensant que par réaction ils voteront Besancenot la prochaine et qui les achèvera.
    Vive l'Europe, vive le mondialisme.

  • @Paul-Emic
    Tout à fait!
    Je rajouterai que la C.G.T. a, ces dernières années, mis la pression par les grèves, pour augmenter les salaires. On peut le comprendre, mais en revendiquant à tout vent, nos entreprises prennent une claque à l'export. Les allemands raflent la mise, et nous laissent des miettes. Eux, qui, il y a dix ans, avaient des salaires plus élevés que chez nous.
    Ici, c'est travaillez moins pour gagner plus.
    Beau résultat aujourd'hui. Alors cassez, cassez, braves gens...

  • @Paul-Emic
    Tout à fait!
    Je rajouterai que la C.G.T. a, ces dernières années, mis la pression par les grèves, pour augmenter les salaires. On peut le comprendre, mais en revendiquant à tout vent, nos entreprises prennent une claque à l'export. Les allemands raflent la mise, et nous laissent des miettes. Eux, qui, il y a dix ans, avaient des salaires plus élevés que chez nous.
    Ici, c'est travaillez moins pour gagner plus.
    Beau résultat aujourd'hui. Alors cassez, cassez, braves gens...

  • D’accord avec vous Paul-Emic. J’ajouterai que ces travailleurs n’ont montré aucune solidarité quand on a démantelé la filière de la sidérurgie, puis des charbonnages, du textile, etc, etc….Aujourd’hui on empêche les pêcheurs de travailler, mais aussi les agriculteurs, les éleveurs, les viticulteurs, etc….Pourquoi n’y a-t-il aucune union pour faire plier le gouvernement et Bruxelles ? La Raison est toujours la même : les syndicats les trahissent ; ils sont achetés par les mondialistes, grassement payés ! Vous avez vu Chérèque et ses comparses ? Et les syndicats obéissent aux lobbies. C’est pour cela que le gouvernement tient à conserver le monopole des syndicats dits ‘représentatifs’ qui ne demandent pas mieux, et exclut toute nouvelle représentation. La France est détruite lentement, mais sûrement !

  • ...Et ces drapeaux rouges toujours neufs et bien propres !!! ah que j'aimerais les piétiner et les réduire en miettes. Syndicats pourris fossoyeurs de la France !

  • @ Paul-Emic: je viens de poster un commentaire dans le même sens que toi, mais sur une autre note, très proche. Ils récoltent ce qu'ils ont semé... La classe ouvrière est devenue d'une crédulité... Elle a cru aux promesses de Sarközy.... c'est aberrant...

  • En plus du discours, des promesses il y avait peut être comme pour la mitte du subliminal.
    Ce n'est tout de même pas une excuse, juste une possible explication.

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