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Journée mondiale contre l'homophobie

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 Des transgenres à Paris, le 16 mai 2009
(Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

La journée internationale contre l'homophobie, lancée à l'origine à l'initiative d'une organisation québécoise, est célébrée dans une cinquantaine de pays ce week-end pour rappeler que si "l'homosexualité n'a pas de frontières" la discrimination n'en a pas non plus.

Cette journée intervient au lendemain de l'annonce en France que la transsexualité ne sera plus classée comme une maladie mentale, une décision gouvernementale qualifiée d'"historique" par les associations concernées.

"Il y a 192 pays à l'ONU et, dans la moitié, l'homosexualité est encore interdite, notamment sur l'essentiel du continent africain, dans les pays arabes et en Asie", souligne Laurent McCutcheon, président de la Fondation Emergence, à l'origine de la journée contre l'homophobie.

La première journée contre l'homophobie a été organisée au Québec en 2003 et, depuis, l'idée a été reprise dans d'autres pays.

"Ces trois dernières années on voit des initiatives un peu partout", a indiqué M. McCutcheon à l'AFP, précisant que des manifestations devaient avoir lieu dans une cinquantaine de pays ce week-end.

Le 17 mai a été choisi pour cette journée (International Day Against Homophobia, en anglais, connue sous l'acronyme IDAHO), car c'est un 17 mai que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales.

"Il y a encore beaucoup de travail à faire", souligne toutefois le président d'Emergence. Soixante-sept pays seulement ont signé la déclaration relative aux "droits de l'homme et à l'orientation sexuelle et l'identité de genre", présentée l'an dernier à l'Assemblée générale de l'ONU à l'initiative de la France et des Pays-Bas. "Le Vatican n'a pas voulu la signer", relève M. McCutcheon.

"La Russie semble être un noyau dur", a-t-il aussi estimé à propos des violences dont sont victimes des membres des communautés, gay, lesbienne ou transgenre dans ce pays.

La Russie a maintenu vendredi son veto à la "gay pride" prévue pour coïncider samedi avec la finale du concours de l'Eurovision à Moscou, laissant ainsi planer un risque d'incidents. Lors de précédents défilés interdits en 2006 et 2007, de jeunes ultra-nationalistes avaient violemment agressé des militants gay.

Emergence a indiqué avoir reçu des demandes de matériel promotionnel ou des annonces d'initiatives émanant d'organisations de pays comme l'Albanie, l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis.

En France, où plusieurs manifestations étaient prévues et où un congrès se tenait vendredi sur le respect des droits des homosexuels, le thème cette année est la "transphobie", ou refus des personnes transgenres.

Une centaine d'homosexuel(le)s, bi- et transsexuels ont participé samedi à Paris à la première cérémonie nationale en hommage aux victimes de l'homophobie.

Un sondage rendu public vendredi par Emergence montre que les enfants d'immigrants ont une conception nettement plus positive de l'homosexualité que leurs parents. "C'est rassurant de voir que les immigrants de la deuxième génération adhèrent aux valeurs de la société québécoise", a jugé M. McCutcheon au cours d'une conférence de presse.

Il a indiqué que son organisation comptait s'attaquer l'an prochain à l'homophobie dans le monde du sport. "C'est tout un défi", a commenté la ministre québécoise de l'Immigration Yolande James qui assistait à la présentation.

 

Commentaires

  • Il va falloir faire un récapitulatif des valeurs de chacun.
    en tout cas je mange pas les mêmes rillettes que ce monsieur

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