Il est né avec des chromosomes XX (femme) mais vit en homme dans la vie de tous les jours.
R., 28 ans est un "trans". "Fier de l'être et bien dans sa peau", précise-t-il. Bien loin des images sensationnalistes véhiculées dans les médias où le terme est, selon lui, trop souvent associé à la prostitution, au porno, au mal-être ou à telle personnalité du show bizz exubérante.
R. est enseignant en banlieue parisienne. Petit, il ne s'est jamais senti ni garçon, ni fille. A l'adolescence, profondément féministe, il joue sur les deux tableaux "pour provoquer des réactions", "pour sortir des clichés du rose ou du bleu", s'habillant super sexy et assumant les tâches traditionnellement dévolues au "sexe fort" comme porter les choses lourdes. Et puis, R. entend parler des "trans".
Il a suivi un traitement hormonal mais ne s'est pas fait opérer. Aujourd'hui, il se considère comme masculin, c'est un trans "F to M", comprendre femme devenue homme. Physiquement, et dans la tête. Même si ses papiers d'identité disent le contraire. Pour la République, R. est toujours une femme. "Si je suis contrôlé, je me retrouve face à de gros problèmes", explique-t-il. Les exemples affluent. Dernier en date : prouver que le chèque de caution qu'il signait pour le bail de sa location n'avait pas été volé. "J'ai dû expliquer au propriétaire quelle était ma situation. Il a été relativement compréhensif mais a quand même appelé ma mère une heure durant pour lui demander qui j'étais...", raconte-t-il.
Pourquoi ne pas changer d'identité ? "Parce que c'est cher, c'est long et qu'on doit passer devant une cohorte d'experts médicaux qui devront vérifier les modifications corporelles et si on colle à l'image qu'ils se font d'un trans". Des procédures vécues comme des humiliations.
Sur la liste des maladies mentales
Première étape dans le processus de "transition" d'un sexe vers l'autre : aller consulter un psy : pour commencer une prise d'hormones, pour décider d'une opération chirurgicale. "Nous voudrions que le passage par le psy ne soit plus une étape obligée pour entamer notre parcours", revendique R. C'est comme si une femme qui souhaite avoir un enfant devait consulter un psy pendant des années avant d'avoir le droit de tomber enceinte !",* compare-t-il. La transexualité ne devrait bientôt plus figurer sur la liste des maladies mentales, comme c'était le cas pour l'homosexualité jusqu'en 1992.
Dans son discours, revient toujours ce droit à la diversité. Sous-jacent, omniprésent. "De la même façon que les blancs ont décidé de la vie des noirs, lors de l'apartheid notamment, les bios (les hétéros, NDLR.) décident aujourd'hui de la vie des trans", déplore-t-il. R. ne veut pas être intégré dans la société. Il est déjà "dans la société".
LCI.fr - 17 mai 2009
* Comparaison des plus douteuses...
Commentaires
Encore une qui croit qu'on décide de son sexe au gré de sa fantaisie. Aucune opération de surface, qui ne change d'ailleurs que faussement les apparences (les caractéristiques sexuelles dites secondaires ne sont même pas affectées), ne modifie votre code génétique. Dit autrement : ce que vous êtes, que ça vous plaise ou pas.
Et si j'ai envie de vous appeler madame parce que vous êtes une femme, c'est mon droit pas le vôtre.
«De la même façon que les blancs ont décidé de la vie des noirs, lors de l'apartheid notamment» : Cette femme est bien endoctrinée : si elle existe réellement, ce n’est pas pour rien que LCI l’a choisie : qu’elle s’instruise donc en étudiant l’histoire le l’Afrique du Sud au lieu d’ânonner bêtement tous les poncifs que nous surinent les merdiats à longueur de journée.
"Fier de l'être et bien dans sa peau" mais….. : elle est tellement bien dans sa peau qu’il lui faut des hormones, des traitements médicaux, des psy….Pendant ce temps, la sécu ne rembourse ne plus des tas de médicaments pour de vrais malades dont certains ne peuvent plus se faire soigner. Espérons que maintenant la sécu ne remboursera plus les traitements de ces trans puisqu’ils ne sont plus malades…..
@Abad
La sécurité sociale rembourse moins de 10 euros pour une paire de lunettes, alors que l'on sait que sans correction, une personne qui ne voit pas bien , ne peut pas vivre; sans parler des prothèses dentaires dont le prix est exhorbitant.
A une époque, les accompagnateurs de cure voyaient leur séjour remboursé intégralement.
on pourrait faire un livre noir des remboursements ubuesques de la ss ( remboursement des frais d'avortement non thérapeutique) et surtout des vraies raisons.
Pour les transexuels, je vous parie que leurs traitements seront pris en charge à 100 %