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John Demjanjuk restera en prison - Camp de Sobibor en Pologne

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Camp de Sobibor - Musée construit en 1993
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Chapelle du village de Sobibor
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Gare terminus du village de Sobibor
Le camp, construit près de la gare en mars 1942, a été utilisé par les Nazis de mai 1942 à octobre 1943.  
(Cliquez sur les photos pour les voir en totalité)

De nombreux criminels de guerre nazis ont échappé à la justice allemande en raison d'un relâchement de la traque à partir des années 1970. Mais John Demjanjuk, lui, attendra son éventuel procès en détention.

Tous les obstacles sont désormais levés. La justice allemande a estimé que John «Yvan» Demjanjuk, ancien gardien du camp nazi de Sobibor pendant la Seconde Guerre mondiale, était apte à rester en prison en attendant son éventuel procès pour son implication dans la mort de 29 000 Juifs. À moins d'une subite dégradation de sa santé physique ou mentale, ce qui sera sans doute le dernier grand procès de criminel nazi devrait donc avoir lieu en Allemagne. Cependant, de nombreux Nazis recherchés sont passés au travers des mailles de la justice allemande, qui n'a pas toujours fait preuve d'une grande diligence.

«Ces dernières années, les poursuites judiciaires contre les criminels nazis en Allemagne ont souffert d'un manque de volonté», estime Efraim Zuroff, directeur de centre Wiesenthal de Jérusalem et l'un des derniers grands chasseurs de nazis encore en activité.

 

90 % des criminels de guerre nazis non jugés

 

Dans l'après-guerre immédiate, les forces d'occupation de l'Allemagne organisent à Nuremberg le procès des 24 principaux responsables du régime nazi. En 1952, lorsque la pression des alliés occidentaux pour pourchasser les criminels s'émousse, la justice allemande s'endort. Jusqu'en 1958, lorsque dix responsables de la Gestapo sont jugés à Ulm. La même année est créé le centre de Ludwigsburg, chargé d'élucider les crimes nazis. Les années 1960 sont marquées par plusieurs grands procès, dont ceux des crimes commis à Auschwitz, Treblinka et Majdanek. L'Allemagne fait son examen de conscience à travers ces procès spectaculaire. Mais peu à peu elle renonce à la traque systématique et sans relâche des auteurs des crimes.

Le nombre des criminels traduits devant les tribunaux décline d'année en année. Depuis 1945, la justice allemande a condamné quelque 6 500 criminels de guerre nazis à des peines plutôt sévères mais, pendant la même période, les enquêteurs ont lancé 106 000 procédures : 90 % des criminels n'ont pas été traduits en justice. « Ils ont tranquillement élevé des lapins et des truites aux États-Unis ou en Amérique latine, écrit le grand juriste de la Süddeutsche Zeitung, Heribert Prantl. «La compréhension pour les criminels nazis était plus grande que la disposition à leur faire assumer la responsabilité de leurs crimes.»

Le Conseil central des juifs en Allemagne se félicite que Demjanjuk soit enfin traduit en justice. Il y voit l'une des dernières occasions d'établir des faits concrets pour nourrir la mémoire des générations futures. Cependant, Charlotte Knobloch, sa présidente, déplore «l'indulgence» des enquêteurs à l'égard des criminels qui a coûté un temps précieux à la justice. «Une grande partie de la population de l'Allemagne d'après-guerre a enfoui la vérité effrayante des crimes nazis en estimant que l'on avait suffisamment œuvré pour la justice avec les grands procès», affirme Knobloch. Kurt Schrimm, enquêteur en chef du centre de Ludwigsburg et fer de lance d'une nouvelle génération de juristes plus motivés, rejette les accusations de lenteur. Schrimm se dit persuadé qu'il obtiendra la condamnation de Demjanjuk.

Le Figaro - 14 mai 2009

Commentaires

  • Un jour,nous aurons un criminel nazi qui sera centenaire. Pourquoi pas? On nous a déja fait connaître des miraculés sortis des camps qui ont atteint 100 ans !

  • «Ces dernières années, les poursuites judiciaires contre les criminels nazis en Allemagne ont souffert d'un manque de volonté», estime Efraim Zuroff, directeur de centre Wiesenthal de Jérusalem

    «Une grande partie de la population de l'Allemagne d'après-guerre a enfoui la vérité effrayante des crimes nazis en estimant que l'on avait suffisamment œuvré pour la justice avec les grands procès», affirme Knobloch

    Eh, Efraïm et Charlotte, vous n'avez pas l'impression que vous commencez à taper sur le système de beaucoup de monde, au 3ème millénaire, avec votre désir psychopathique de vengeance et d'humiliation des Allemands ?
    Même moi dont la famille française a payé plus que sa part pendant cette guerre et sauvé des Juifs, je me demande si j'aurais le même comportement naïf au cas où votre petite affaire capoterait de nouveau.

    Fichez nous la paix ! C'est si difficile à comprendre ?

  • Ces gens sont des nevrosés et en tant que tel aucun raisonnement ne peut les atteindre.
    Ils sont devenus notre cauchemar. Avec vous je dis fichez nous la paix.

  • Ce torchon qui ose porter le nom de ‘figaro’ a déjà condamné Demjanjuk, très probablement innocent des crimes qu’on lui reproche : mais il faut des victimes expiatoires pour nourrir le figaro !

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