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Ahmadinejad défend sa victoire face à la fronde de son rival et aux attaques du N.O.M.

Ahmadinejad en blanc sur fond drapeau iran 14 juin.jpg
Le président de l'Iran le 14 juin 2009
(Cliquez sur les photos pour les voir en entier)

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a défendu dimanche la légitimité de sa réélection devant une foule de partisans enthousiastes réunis au centre de Téhéran tandis que son principal rival réclamait l'annulation du résultat pour irrégularités. Evènement

"Les élections en Iran sont les plus propres" du monde, a dit M. Ahmadinejad, assurant que le résultat du scrutin de vendredi n'avait pas été faussé.

Malgré de nouvelles manifestations de l'opposition et les doutes exprimés par les Etats-Unis sur la légitimité de sa victoire, M. Ahmadinejad a assuré la foule qu'"il n'y avait eu aucune irrégularité" dans l'élection.

Son principal rival, Mir Hossein Moussavi, crédité officiellement de seulement 34% des voix contre 63% à M. Ahmadinejad, a demandé à l'instance compétente, le Conseil des gardiens de la Constitution, d'annuler les résultats.

Le candidat réformateur Mehdi Karoubi, laminé au scrutin, a affirmé pour sa part qu'il "ne reconnaissait pas M. Ahmadinejad comme président du pays".

Le président Ahmadinejad a accusé ses adversaires de liens avec l'étranger et les médias étrangers de se livrer à une "guerre psychologique" contre son gouvernement.

Les chances d'annulation du résultat sont a priori infimes. Les membres du Conseil des gardiens sont nommés directement et indirectement par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui s'est félicité samedi de la réélection du président Ahmadinejad.

Des affrontements se sont poursuivis dimanche entre partisans de M. Moussavi et la police, mais avec une ampleur bien moindre que la veille.

La police a annoncé avoir procédé à 170 arrestations dans le cadre des émeutes de samedi, dont au moins 70 "organisateurs".

Selon un journaliste de l'AFP, les policiers ont tiré en l'air à plusieurs reprises pour repousser des manifestations, rue Motahari. Il n'a pas fait état de victimes.

Les heurts s'étaient poursuivis dans la nuit de samedi à dimanche, avant que le calme ne revienne vers 02H00 du matin, après le déploiement des forces de l'ordre, d'agents en civils et de bassidjis (milice islamique).

La capitale n'avait pas connu de telles violences depuis les émeutes estudiantines de juillet 1999.

Le réseau de téléphonie mobile, coupé samedi soir, a été rétabli dimanche.

Des journalistes étrangers envoyés couvrir les élections ont été priés de quitter le pays, dont deux journalistes de la télévision publique néerlandaise.

Dimanche, le bureau de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya a été fermé pour une semaine et la BBC a indiqué que les satellites diffusant ses programmes au Proche-Orient et en Europe étaient la cible d'un brouillage important "en provenance d'Iran".

La tension politique s'est accrue dimanche matin avec l'interpellation d'au moins neuf responsables réformateurs, dont deux anciens vice-ministres, partisans de Mir Hossein Moussavi. Certains d'entre eux ont ensuite été libérés.

Dans une conférence de presse dimanche M. Ahmadinejad a assimilé ces personnes, ainsi que M. Moussavi, a "des supporteurs de match de football dont l'équipe a perdu".

M. Moussavi a appelé dimanche ses partisans à maintenir "pacifiquement" leur "opposition" aux résultats du scrutin.

La veille il avait dénoncé "vigoureusement les irrégularités visibles et nombreuses" du scrutin, avertissant que cela ne pouvait qu'instaurer "la tyrannie".

Le vice-président américain Joe Biden a estimé que "vu la façon dont ils répriment la liberté d'expression, la façon dont ils répriment la foule, la manière dont les gens sont traités, il y a de vrais doutes" sur la légitimité de la réélection du président Ahmadinejad.

Ce dernier a pour sa part qualifié le scrutin de "camouflet" pour les "oppresseurs" du monde.

Il a répété que le dossier du nucléaire iranien, un point central du contentieux avec les Etats-Unis et d'autres pays, appartenait "au passé".

AFP. 14 juin 2009

Commentaires

  • Il est toujours plaisant de voir ceux qui en France se sont assis sur le NON populaire clair et net des Français au référendum, et ceux outre-atlantique qui ont vu la première élection notoirement truquée de Bush Junior donner des leçons de démocratie à ceux qui les gênent en croyant faire illusion.
    Les insinuations de notre presse aux ordres vis-à-vis de cette élection sont presque risibles de transparence si le procédé n'était pas aussi inquiétant.
    La "révolution colorée" va accoucher d'un pétard mouillé en Iran. Déjà que les républiques ex-soviétiques se sont réveillées de l'arnaque...
    Le soleil se lève bien à l'est. Encore quelques heures et il fera jour chez nous aussi.

  • Oui, cher voyageur, ceux qui ont organisé en 2002 les élections les plus anti-démocratiques que nous ayons connues, osent critiquer celles de l’Iran. Ils montent en épingle trois incendies de poubelles et deux coups de matraques quand on sait ce qui se passe en France tous les jours dans certains quartiers avec des centaines de voitures brûlées et des coups de feu contre les pompiers et les policiers !

  • Très juste, cher abad, ces petites émeutes de rien du tout sont montées en épingle par TOUS les médias occidentaux! Le mot d'ordre, l'unanimité!

    Amitiés

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