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Un premier examen des corps accrédite la thèse de la dislocation en vol

Airbus prermiers corps repêchés.jpg

Le directeur général d’Air France avait annoncé à demi-mot pour la semaine à venir les premiers résultats des autopsies des corps de 16 passagers du vol AF 447. Il a été pris de vitesse par la presse brésilienne.
L’« Estadao de São Paulo » vient de révéler des éléments à même d’orienter l’enquête sur le crash, en l’absence des boîtes noires de l’appareil, toujours introuvables.

Selon ce quotidien brésilien de référence, aucun des corps examinés ne porte de traces de brûlures, ce qui contredit l’hypothèse d’un incendie ou d’une explosion. L’examen par rayons X, en mettant en évidence l’absence d’objets « incrustés » dans ces mêmes corps, devrait permettre d’abandonner la piste d’un éventuel attentat.
Pour le professeur Didier Gosset, président de la Société française de médecine légale, le fait que les cadavres aient été retrouvés d’un seul tenant « écarte la probabilité d’une explosion ».

« En cas de déflagration, les corps sont rarement entiers », précise ce spécialiste. Par ailleurs, l’absence d’eau dans les poumons indique que les victimes ne se sont pas noyées, et que leur décès serait intervenu dans les airs ou au moment de percuter la surface de l’eau. La majorité souffre de fractures multiples, notamment de la hanche ou des jambes.

Enfin, d’après les enquêteurs brésiliens, la plupart des corps ont été retrouvés nus ou sommairement vêtus. « Cela s’explique par la violence du contact avec l’eau qui fait éclater les vêtements », décrypte un spécialiste français.
« C’est quelque chose qu’on retrouve dans d’autres catastrophes.»
Alors qu’Airbus et Air France démentaient fermement la thèse d’une dislocation en vol de l’appareil, ces premiers éléments d’autopsie pourraient la remettre sur le devant de la scène. Car sur les 50 corps de passagers retrouvés, les militaires ont identifié deux groupes distincts, à environ 85 km les uns des autres. Une distance qui ne peut s’expliquer par la seule force des courants marins, lesquels évoluent à environ 1,1 km/h dans cette zone.

« C’est difficile à concevoir, mais on peut imaginer que l’appareil se soit brisé en vol en morceaux, analyse le même expert. Il s’agit de savoir où étaient placés ces passagers, ce qui donnerait des indications sur la manière dont la structure aurait pu se désagréger. » Dans l’ère du transport aérien moderne, ce scénario serait une première. Reste à en connaître l’origine : en trompant le pilote sur sa vitesse, les sondes Pitot auraient pu l’amener à accélérer au-delà du « domaine de vol » de l’avion, entraînant des dommages irréversibles.

 La violence de la tempête traversée a dû concourir à l’issue du drame. L’analyse de la dérive arrière par les hommes du BEA sera essentielle.
Mais que l’avion se soit « ouvert » en altitude ou qu’il ait frappé l’océan à pleine vitesse, « la mort des passagers a été instantanée ou quasi instantanée », avance le professeur Didier Gosset. Dans le premier cas, « le froid et l’absence d’oxygène entraînent une sidération des centres nerveux et l’asphyxie », détaille le médecin.
Dans le second, le choc à plusieurs centaines de kilomètres/heure ne laisse aucune chance.

Le parisien.fr - 14 juin 2009
 

Commentaires

  • Bonsoir à tous.

    Je pense qu'un missile style "STINGER", tiré du sol, un bateau dans ce cas là, aurait pû "disloquer" l'avion en deux parties. D'où les deux groupes de corps repêchés à 85(!) kilomètres de distance.

  • Encore des élucubrations : ils ne manquent pas d’imagination pour écarter l’hypothèse de l’attentat à tout prix ! Après la foudre, les nuages, le poteau noir, voilà la dislocation ! Ils ont oublié de serrer les boulons chez Airbus ? Ils avancent la thèse de la destruction de l’avion au contact de la mer. Mais dans ce cas, même en chute totalement libre, l’avion aurait mis au moins 45 secondes pour tomber des 10000 mètres, ce qui aurait laissé le temps aux passagers de passer les gilets de sauvetage et d’attacher les ceintures de sécurité.

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