Le directeur général d’Air France avait annoncé à demi-mot pour la semaine à venir les premiers résultats des autopsies des corps de 16 passagers du vol AF 447. Il a été pris de vitesse par la presse brésilienne.
L’« Estadao de São Paulo » vient de révéler des éléments à même d’orienter l’enquête sur le crash, en l’absence des boîtes noires de l’appareil, toujours introuvables.
« En cas de déflagration, les corps sont rarement entiers », précise ce spécialiste. Par ailleurs, l’absence d’eau dans les poumons indique que les victimes ne se sont pas noyées, et que leur décès serait intervenu dans les airs ou au moment de percuter la surface de l’eau. La majorité souffre de fractures multiples, notamment de la hanche ou des jambes.
Enfin, d’après les enquêteurs brésiliens, la plupart des corps ont été retrouvés nus ou sommairement vêtus. « Cela s’explique par la violence du contact avec l’eau qui fait éclater les vêtements », décrypte un spécialiste français.
« C’est difficile à concevoir, mais on peut imaginer que l’appareil se soit brisé en vol en morceaux, analyse le même expert. Il s’agit de savoir où étaient placés ces passagers, ce qui donnerait des indications sur la manière dont la structure aurait pu se désagréger. » Dans l’ère du transport aérien moderne, ce scénario serait une première. Reste à en connaître l’origine : en trompant le pilote sur sa vitesse, les sondes Pitot auraient pu l’amener à accélérer au-delà du « domaine de vol » de l’avion, entraînant des dommages irréversibles.
La violence de la tempête traversée a dû concourir à l’issue du drame. L’analyse de la dérive arrière par les hommes du BEA sera essentielle.
Mais que l’avion se soit « ouvert » en altitude ou qu’il ait frappé l’océan à pleine vitesse, « la mort des passagers a été instantanée ou quasi instantanée », avance le professeur Didier Gosset. Dans le premier cas, « le froid et l’absence d’oxygène entraînent une sidération des centres nerveux et l’asphyxie », détaille le médecin.
Dans le second, le choc à plusieurs centaines de kilomètres/heure ne laisse aucune chance.
Le parisien.fr - 14 juin 2009
Commentaires
Bonsoir à tous.
Je pense qu'un missile style "STINGER", tiré du sol, un bateau dans ce cas là, aurait pû "disloquer" l'avion en deux parties. D'où les deux groupes de corps repêchés à 85(!) kilomètres de distance.
Encore des élucubrations : ils ne manquent pas d’imagination pour écarter l’hypothèse de l’attentat à tout prix ! Après la foudre, les nuages, le poteau noir, voilà la dislocation ! Ils ont oublié de serrer les boulons chez Airbus ? Ils avancent la thèse de la destruction de l’avion au contact de la mer. Mais dans ce cas, même en chute totalement libre, l’avion aurait mis au moins 45 secondes pour tomber des 10000 mètres, ce qui aurait laissé le temps aux passagers de passer les gilets de sauvetage et d’attacher les ceintures de sécurité.