Daniel Hechter, Liliane Bettencourt mais aussi des particuliers ou de modestes retraités. Les victimes françaises n'ont guère de quoi se consoler à l'énoncé de la sentence rendue à l'encontre de Bernard Madoff. Et pour cause. Concrètement, ce procès ne change rien pour elles.
Car il leur faudra encore des années de procédures judiciaires pour espérer être indemnisées et surtout pour récupérer les fonds investis chez l'escroc américain. En décembre dernier, l'AMF, l'Autorité des marchés financiers, dénombrait 5.000 à 6.000 victimes françaises qui ont investi pour un montant qu'elle évaluait entre 500 et 700 millions d'euros.
Mais depuis, le bilan s'est aggravé et les victimes sont en réalité bien plus nombreuses : certains Français sont en effet impactés sans le savoir. On a ainsi appris, il y a quelques semaines, que l'organisme de retraites complémentaires, l'ARRCO, avait perdu 35 à 50 millions chez Madoff. Ou que certaines assurances-vie étaient elles aussi impactées. Hormis quelques exceptions, la plupart des victimes françaises ont pour la plupart investi chez Madoff à travers des Sicav tout à fait classiques, baptisées Luxalpha ou Thema et enregistrées au Luxembourg ou en Irlande. Des Sicav qui disposaient donc d'un "passeport européen" répondant à certaines garanties en cas de malversation ou d'escroquerie. C'est donc bien souvent vers ceux qui administraient ces Sicav que se tournent d'abord les victimes. À commencer par les banques dépositaires (UBS et HSBC) qui étaient censées conserver et surveiller les actifs qui leur avaient été confiés (et que Madoff a en réalité fait disparaître). Devant la lenteur des procédures, certains avocats ont toutefois encouragé leurs clients à attaquer les sociétés de gestion ou les banques qui ont vendu ce produit Madoff que l'on disait miraculeux. Le Point a ainsi révélé en mai que l'AMF venait de lancer une série d'enquêtes sur les intermédiaires qui ont vendu le produit. Au pénal, le juge Renaud Van Ruymbeke a lui aussi été saisi et vient d'ouvrir une enquête à la suite de la plainte d'une épargnante qui avait confié 540.000 euros à son banquier. Mais évidemment, de telles actions risquent fort de prendre, elles aussi, de nombreux mois. Voire des années.
Mais depuis, le bilan s'est aggravé et les victimes sont en réalité bien plus nombreuses : certains Français sont en effet impactés sans le savoir. On a ainsi appris, il y a quelques semaines, que l'organisme de retraites complémentaires, l'ARRCO, avait perdu 35 à 50 millions chez Madoff. Ou que certaines assurances-vie étaient elles aussi impactées. Hormis quelques exceptions, la plupart des victimes françaises ont pour la plupart investi chez Madoff à travers des Sicav tout à fait classiques, baptisées Luxalpha ou Thema et enregistrées au Luxembourg ou en Irlande. Des Sicav qui disposaient donc d'un "passeport européen" répondant à certaines garanties en cas de malversation ou d'escroquerie. C'est donc bien souvent vers ceux qui administraient ces Sicav que se tournent d'abord les victimes. À commencer par les banques dépositaires (UBS et HSBC) qui étaient censées conserver et surveiller les actifs qui leur avaient été confiés (et que Madoff a en réalité fait disparaître). Devant la lenteur des procédures, certains avocats ont toutefois encouragé leurs clients à attaquer les sociétés de gestion ou les banques qui ont vendu ce produit Madoff que l'on disait miraculeux. Le Point a ainsi révélé en mai que l'AMF venait de lancer une série d'enquêtes sur les intermédiaires qui ont vendu le produit. Au pénal, le juge Renaud Van Ruymbeke a lui aussi été saisi et vient d'ouvrir une enquête à la suite de la plainte d'une épargnante qui avait confié 540.000 euros à son banquier. Mais évidemment, de telles actions risquent fort de prendre, elles aussi, de nombreux mois. Voire des années.
Le Point - 29 juin 2009
Commentaires
15O ans ? , si çà se trouve il n'en fera même pas la moitié.
Entendu hier dans l'émission Cdans l'air (visible sur le site Fr5), qu'il ne ferait pas plus de 6 à 8 ans ...
@ tania, en effet il sera bientot libre, il est né en 1830
C'est excellent, turigol, tu as beaucoup d'esprit! j'apprécie vivement!