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L'Amérique fête les 40 ans de la conquête de la Lune mais doute de son avenir spatial

Les Etats-Unis marquent avec fierté les 40 ans de leur conquête de la Lune le 20 juillet avec de nombreuses célébrations, festivités et expositions durant une semaine au moment même où le pays s'interroge sur le devenir de ses vols spatiaux habités.

Les principales activités s'étalent du 16 au 24 juillet, dates marquant respectivement le lancement vers la Lune de la mission Apollo 11 depuis Cap Canaveral en Floride --devenu le Centre Spatial Kennedy-- et le retour triomphal de Neil Armstrong, premier homme à avoir foulé le sol lunaire le 20 juillet 1969. Le second était Buzz Aldrin et le troisième membre de l'équipage, Michael Collins, est resté en orbite lunaire durant la mission.

L'événement est célébré du Centre Kennedy en Floride (sud-est) au centre spatial de Houston au Texas (sud), où se trouvait la salle de contrôle, en passant par le musée de l'Air et de l'Espace et l'Orchestre symphonique national à Washington.

Le jour de l'anniversaire le lundi 20, l'équipage d'Apollo 11 sera honoré à la Maison Blanche par le président Barack Obama. Une conférence de presse est également prévue au siège de la Nasa à Washington.

 La Nasa s'est aussi mobilisée sur son site internet pour marquer l'anniversaire, passé assez inaperçu pour les 30 ans.

L'Agence spatiale a entre autres présenté des vidéos restaurées de la mission Apollo 11 grâce à la chaîne CBS qui a conservé dans ses archives les images de l'époque, notamment des premiers pas de Neil Armstrong, dont la Nasa avait perdu une partie de la bande originale.

La Nasa a également révélé vendredi des images de cinq des six sites d'alunissage des missions Apollo prises par la nouvelle sonde lunaire LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) lancée le 18 juin pour préparer le retour des Américains sur la Lune d'ici 2020 si le programme actuel est maintenu.

La LRO, dotée de trois caméras, dont deux à grande définition, qui doit être placée sur une orbite polaire définitive à 50 kilomètres d'altitude, a pu notamment photographier en détail le site où s'est posé Apollo 14 en janvier 1971. On y voit aussi des instruments scientifiques laissés par les astronautes et même des traces de leurs pas.

La conquête de la Lune avait couronné la prééminence des Etats-Unis face à l'URSS dans la conquête naissante de l'espace en pleine Guerre froide. Son 40e anniversaire intervient à un moment crucial pour les ambitions spatiales américaines.

Le président Barack Obama a demandé un réexamen approfondi du programme Constellation lancé par son prédécesseur George W. Bush en 2004 dont l'objectif est un retour des Américains sur la Lune d'ici 2020 comme première étape à des vols habités vers Mars et au-delà.

La commission d'experts indépendants formée par M. Obama et présidée par Norman Augustine, ancien PDG du groupe américain de défense Lockheed Martin et figure respectée, doit faire des recommandations fin août.

"Alors que nous célébrons ce 40e anniversaire, je pense que nous sommes à un moment critique, tout au moins aux Etats-Unis, dans le processus qui décidera de l'avenir des humains dans l'espace", estime John Logsdon, un des conservateurs du musée de l'Air et de l'Espace à Washington. "Et sans fonds publics, il ne se passera rien", ajoute-t-il, dans un entretien à l'AFP.

"Nous avons la technologie pour poser des humains sur Mars, mais la question est de savoir quels sont nos moyens?", disait récemment Norman Augustine en référence à la crise économique, à l'explosion du déficit budgétaire américain et aux priorités intérieures.

L'influent parlementaire démocrate, Barney Frank, a récemment estimé que "l'exploration spatiale humaine est beaucoup trop coûteuse en termes de rendement scientifique" par rapport à l'exploration robotique.

AFP. 19.07.09

Commentaires

  • En fait l’exploration spatiale s’est révélée beaucoup plus coûteuse et difficile qu’on le l’imaginait après Apollo, sans que les politiques y trouvent un intérêt fondamental dès lors que l’URSS était battue. Or la situation n’a pas beaucoup changé malgré les progrès considérables de l’électronique qui faciliteraient énormément le pilotage des sondes spatiales. Mais le coût de l’énergie pour leur propulsion est toujours là et cela reste la difficulté majeure.

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