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Mise en examen requise sans mandat de dépôt pour le légionnaire responsable de l'incendie

Le parquet militaire de Marseille a requis samedi la mise en examen pour incendie involontaire, sans mandat de dépôt, de l'adjudant-chef à l'origine de l'incendie qui a ravagé 1.077 hectares aux portes de Marseille, a-t-on appris de source judiciaire.

 
Incendie de marseille maisons sauvées des flammes dans le vallon de la Laouve.jpg
Trois maisons sauvées des flammes dans le vallon de la Laouve

"Une information est ouverte depuis ce matin et nous avons requis sa mise en examen mais rien d'autre parce que ce qu'il s'agit d'un incendie involontaire et qu'il a reconnu les faits. Il n'y a pas de justification à une détention provisoire", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest. Le code de justice militaire ne permet pas de requérir un contrôle judiciaire.

En garde à vue depuis jeudi, le légionnaire de 43 ans encourt jusqu'à cinq ans de prison. Six chefs de mise en examen ont été requis avant sa présentation au juge Laetitia Ugolini prévue samedi dans l'après-midi.

Natif de la Réunion, adjudant-chef au premier régiment étranger de la Légion et légionnaire depuis 23 ans, il commandait les légionnaires dont les tirs d'entraînement avec des balles traçantes ont causé le départ de l'incendie mercredi. Bien noté par sa hiérarchie, il s'est signalé notamment en Afghanistan.

 L'armée a annoncé la suspension du légionnaire, qui a exprimé ses regrets devant les enquêteurs.

Selon M. Dallest, il a expliqué avoir bien eu connaissance des consignes interdisant les balles traçantes en été mais avoir quand même utilisé ces balles en considérant sans danger un exercice à courte distance, sur 25 mètres.

Sa mise en examen a été requise pour "destruction involontaire par incendie de bois, forêts, landes, maquis ou plantations d'autrui (...) par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence et de sécurité" de nature à "exposer autrui à un dommage corporel" et à "créer un dommage irréversible à l'environnement".

Parmi les autres chefs figurent la "destruction involontaire du bien d'autrui" et "la dégradation involontaire du bien d'autrui" par incendie par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence et de sécurité ainsi que des "blessures involontaires ayant entraîné une ITT n'excédant pas trois mois". Trois marins-pompiers, trois policiers et un civil avaient été légèrement blessés.

Un sixième chef, spécifiquement militaire, consiste en la "violation de consigne par militaire", punie selon le code de justice militaire de deux ans d'emprisonnement.

AFP. 25.07.09

Commentaires

  • La grande colline qui va de St Loup à la Penne sur huvaune a été défigurée depuis environ 5 ans par une dîte route du feu qui ne sert strictement à rien. c'est une véritable verrue inesthétique qui défigure tout le paysage . ça brûle ? et bien il n'y a qu'à laisser brûler. 1 an après tout est de nouveau vert. Bien vert et bien joli. Agréable. Cette route n'aurait jamais dû être tracée. Mais il faut bien montrer que l'on s'occupe du citoyen...avec l'argent du contribuable...

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