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Le préfet suspendu se défend et parle d'une manipulation en lien avec le MRAP

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Paul Girod de Langlade

Le préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné d'injures racistes, visé par une enquête et suspendu par le ministère de l'Intérieur, a affirmé samedi sur France Inter qu'il "ne voyait pas" ce qu'on pouvait lui "reprocher" dans cette affaire, parlant d'une "manipulation".

"Les comportements et les propos qu'on me fait tenir dans les médias depuis deux jours ne sont pas les miens et ne reflètent ni la réalité ni ma personnalité. Je n'ai toujours pas eu connaissance d'une plainte et je ne vois pas ce qu'on peut me reprocher", a-t-il déclaré.

"Je m'étonne que des propos qui n'ont jamais été tenus soient véhiculés sans vérification approfondie", a-t-il ajouté.

"L'hôtesse d'Air France qui m'accompagnait pour le transit à Orly entre deux avions, était indignée elle-même par le comportement de l'agent de sécurité et m'a présenté des excuses au nom de sa compagnie", a-t-il déclaré. "Je leur ai dit "dépêchez-vous", de façon agressive, certes, mais c'est tout ce que je leur ai dit", a-t-il détaillé.

Le parquet de Créteil a ouvert vendredi une enquête pour "injures publiques à caractère racial" visant M. Girot de Langlade, mis en cause par une agent de sûreté de l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) et "immédiatement" suspendu par le ministère de l'Intérieur.
"Il s'agit sans doute, pour moi, d'une manipulation en lien avec les deux procès qui ont été engagés à mon encontre par le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), pour lesquels je vous rappelle il a été débouté à deux reprises", a poursuivi le préfet.

M. Girot de Langlade avait été relaxé en appel en juin 2008 pour des propos assimilant les gens du voyage à des délinquants, tenus alors qu'il était préfet d'Indre-et-Loire. Il avait déjà fait l'objet d'une procédure concernant les gens du voyage en 2002 quand il était préfet du Vaucluse. Celle-ci s'était soldée par un non-lieu, confirmé en appel en 2005, les faits étant prescrits.

Interrogé par France Inter sur la décision du ministre de l'Intérieur de le suspendre, le préfet a répondu "je ne m'exprimerai pas là-dessus". A la question de savoir si la suspension était précipitée, il a dit "peut-être".

Le préfet, qui était coordonnateur local pour la Réunion des Etats généraux de l'Outre-mer, a été suspendu "immédiatement" de sa fonction de coordinateur, avait précisé vendredi le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

 

AFP. 15.08.09

Commentaires

  • Il est ahurissant que sa hiérarchie l’ait déjà condamné et suspendu sans seulement l’avoir entendu ! Qui donc fait la loi en France ? Les Français n’ont même plus droit à la parole !
    J’espère pour lui qu’il pourra trouver des témoins assez courageux pour rétablir la vérité sinon ce préfet est foutu !

  • Cher abad, on l'a mis volontairement dans de très sales draps! On cherchait le moindre prétexte pour le suspendre, on a fabriqué un faux témoin!

    Je suis sûre qu'il dit l'exacte vérité, et il a raison de se défendre. On veut sa peau, visiblement.

    La Terreur a commencé!

    Les préfets semblent particulièrement visés depuis quelque temps...

  • Il n'en est pas à son coup d'essai.
    Il fut déjà mis "hors cadre" en septembre 2007 et a comparu en correctionnel en 2004 pour des propos jugés racistes.
    Je ne lui nie pas son droit d'avoir son avis, droit élémentaire.
    Toutefois, il est préfet et son point de vue doit passer après l'exercice de sa fonction.
    Quand on est représentant de la République dans une fonction, je pense qu'on se doit d'être "économe" sur ses avis.

  • A Christian : D’accord avec vous sur le principe; ce Préfet devrait être très méfaint et s’abstenir de tout commentaire. Dans le cas présent, il semble qu’on lui ait tendu un piège et qu’il n’a pas fait les déclarations qu’on lui prête.

  • @Christian, certes, comme dit le proverbe, "on ne prête qu'aux riches" , mais il y également: "Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage"! -

    Est-ce qu'on demande aux ministres ou à Sarközy de vider le contenu de leurs poches si le portique sonne pour un trousseau de clés? Allons donc!

    Il y a déjà eu l'affaire du préfet de la Manche, puis celle du préfet du Var pour l'égout du cap Nègre: virés!


    Girod de Langlade est "visé" pour bien autre chose, certainement!

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