"Cette circulaire a pour objet de rappeler la boîte à outil réglementaire qu'ils ont à leur disposition. C'est une sorte de programme de mobilisation", a-t-on précisé samedi au ministère de l'Ecologie.
Longtemps cantonnée à la relation entre chasseurs et agriculteurs, la prolifération des sangliers soulève d'autres questions de taille: collisions avec des automobiles, présence croissante en zones urbaines et aspects sanitaires (les sangliers peuvent être porteurs de maladies parfois partagées avec des animaux d'élevage).
Leur population, difficile à chiffrer avec précision, est évaluée à plus d'un million d'animaux, soit le double des "prélèvements" annuels effectués par les chasseurs (522.174 animaux abattus en 2007-2008).
Des raisons anciennes expliquent la situation actuelle.
"La cause initiale, il ne faut pas la négliger, c'est qu'on a tous souhaité faire augmenter les populations de sangliers dans les années 60, 70 et 80", explique à l'AFP François Klein, responsable du Centre national d'étude et de recherche appliquée sur les cervidés et les sangliers à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
"C'était évidemment à la demande des chasseurs, mais c'était une volonté partagée par l'administration à l'époque", ajoute-t-il, reconnaissant que personne n'avait prévu "que ce serait aussi rapide et que cela s'emballerait".
Car le sanglier a un taux de reproduction très élevé (5 à 7 marcassins par portée avec une portée par an), bien supérieur à celui du cerf ou du chevreuil par exemple.
La présence croissante de sangliers aux abords des villes voire dans les villes - où ils trouvent des "refuges" à l'abri des chasseurs - suscite souvent la curiosité, parfois l'inquiétude ou la colère.
"Le pays n'est pas noir de sangliers", tempère cependant François Klein. "Il y a grand nombre de secteurs de fortes densités mais qui sont localisés", ajoute-t-il, soulignant la nécessité d'anticiper "les difficultés qui apparaîtront dans quelques années si on ne fait rien".
AFP. 22.08.09
Commentaires
si on ne fait rien bien sûr... le pays étant sanglier de noirs... bien sûr .. si on ne fait rien.. bien sûr... ah! ce minervois me monte à la tête... ah bien sûr... si on ne fait rien...
Cher Zélionaya, le Minervois (vin excellent que je connais!) vous monte peut-être à la tête, et vous avez donc fait la bonne lecture de cette info qui prend irrésitiblemnt un double sens!
Ceci dit, les sangliers sont en Gaule depuis des millénaires!
Amicalement!
Curieux , je connais une espèce détestable posée sur 2 pieds qui est extrèmement nuisible ,se reproduit à l'envi et menace réellement la planète au contraire de nos sympathiques suidés multipattes.
Tuer ces braves sangliers me causerait de la tristesse ,par contre l'élimination du sinistre bipède produirait un sentiment de joie indescriptible .
sur les pistes du stade de Berlin il me semble avoir vu de nombreux bipédes à tete de sangliers !
« Le pays n'est pas noir de sangliers » : effectivement, ce monsieur a raison : notre pays est noir d’autres choses que de sangliers!