L'étroite bande de terre dirigée par le Hamas est encerclée par une clôture électrifiée infranchissable. Rien n'entre ni ne sort sans l'accord d'Israël.
Les cousins Abou Namous vont tous les soirs dans les décombres de leur maison. Assis sur un matelas de mousse, ils fument le narguilé en se passant le tuyau en silence. Derrière eux, les trois étages effondrés de la maison familiale sont empilés les uns sur les autres dans un chaos de béton. Huit mois après la fin de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza, le petit village d'Izbit Abed Rabbo, sur une colline à l'est du camp de Jabaliya, est toujours un champ de ruines. Des bulldozers ont rassemblé les gravats, mais les habitants n'ont pas pu reconstruire leurs maisons détruites par les soldats israéliens à leur départ. Certains vivent depuis des mois dans des appartements loués dans la ville de Gaza toute proche. D'autres sont installés dans des tentes au milieu des ruines. Il n'y a pas d'argent pour reconstruire. Et surtout pas de matériaux, ciment, fers à béton, moellons, empêchés d'entrer à Gaza par le blocus israélien.
Alors on fume. Et on attend. «À Gaza, on a l'impression d'être éternellement sur liste d'attente…», dit Kamel Abou Namous. À la nuit tombée, un lampadaire isolé clignote faiblement dans ce décor de fin du monde, puis s'éteint. «Encore une coupure d'électricité. On n'a plus que quelques heures de courant par jour. La centrale n'a pas assez de fuel», ajoute Kamel.
La nuit, Gaza devient une grande tache noire. De l'autre côté de la clôture qui entoure le territoire palestinien, on distingue parfaitement Israël et les lumières éclatantes de Sderot, la petite ville dont le pilonnage par les roquettes artisanales du Hamas avait provoqué l'opération «Plomb fondu» en janvier dernier.
«Il y a encore dix ans, j'allais travailler là-bas comme peintre en bâtiment», se souvient Kamel. Cette époque est révolue. Gaza est devenu l'un des territoires les plus fermés du monde. Les Israéliens ont édifié autour de cette étroite bande côtière une clôture électrifiée infranchissable, surveillée par des caméras et parcourue par des patrouilles. Les points de passage sont d'étroites portes gardées comme celles d'une prison de haute sécurité : Erez, tenu par Israël, et Rafah, contrôlé par les Égyptiens. Les marchandises entrent par deux points, Kerem Shalom et Karni, au gré d'un blocus tatillon qui organise une pénurie permanente et imprévisible.
La mer n'offre qu'une illusion de liberté. Sur la plage, des adolescents surfent ou nagent dans les vagues. Mais les pêcheurs qui sortent du port circulaire de Gaza dans leurs barques jaunes ne peuvent pas s'éloigner du rivage sans essuyer les tirs d'un patrouilleur israélien qui va et vient inlassablement sur l'horizon.
On ne meurt pourtant pas de faim à Gaza ; les Israéliens laissent entrer les produits de première nécessité. Le résultat est une curieuse ambiance de pénurie et de débrouillardise, de misère, de désespoir et d'humour noir. Les ânes et les carioles à cheval sont plus nombreux à Gaza que n'importe où ailleurs au Moyen-Orient...
Le Figaro - 26 août 2009
Commentaires
«L'étroite bande de terre dirigée par le Hamas est encerclée par une clôture électrifiée infranchissable. Rien n'entre ni ne sort sans l'accord d'Israël. » : c’est ce qu’on appelle un camp de concentration. Mais l’inénarrable figaro vous rassure : on n’y meurt pas de faim ! C’est que les coups de canon doivent suffire.
Sans rapport , quoique ...
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/08/26/01011-20090826FILWWW00582-nicolas-sarkozy-de-retour-au-cap-negre.php
Après avoir reçu Fillon au Cap Nègre , pour préparer le conseil des ministres , ce qui a eu un coût financier non négligeable , Sarkozy repart en vacances !
Ou il est plus malade qu'il ne le dit, ou il ne prend même plus la peine de cacher son mépris de la France et des Français.
Ah oui, avant de repartir , il a menacé les traders et l'Iran ; les vrais problèmes de la France, il ne veut pas les voir.
En attendant, je ne sais si vous avez reçu votre avis d'imposition ; EFFARANT ! J'ai un salaire modeste mais mon impôt sur le revenu est monstrueux .
Ah, il fait du beau boulot, le nain !
Effectivement Catherine,je vous donne raison,le nain est aux abois,votre analyse sur son malaise et surtout sur son mépris pour le pays (ce n'est pas nouveau) démontre la fracture dont parlait super-menteur alias Chi.Chi avec le peuple.
La politique internationale de la France va occulter, cet automne ,tous les problèmes des Français.
@Catherine: ma fille a reçu son avis d'imposition: c'est du vol "légal"! Une HONTE!
Je venais de mettre la note AFP pour son retour rapide au Cap Black! - Il y a une fracture en effet. Que ça casse!
A propos, je parlais hier avec une personne très renseignée sur la finance: pas de sortie de crise; Sarközy est obligé d'obéir aux banquiers car il n'entend rien à l'économie, tout comme Lagarde! Tout est effet d'annonce et pipeau pour rassurer les naïfs! - Voila ce qui m'a été dit et je le crois.
Hortefeux vient de se commander deux magnifiques voitures: deux C6 - je n'y entends rien, mais c'est le must!
Cher abad, oui, c'est ce qu'on appelle un camp de concentration. Le Pen avait eu le mot juste.
Un cancer en phase terminale
Inéluctablement la sinistre "seule démocratie du Moyen-orient" va disparaître de la surface du globe après avoir pu accomplir dans sa brève existence de tueuse en série le massacre d'une population pratiquement désarmée. Elle va disparaître aussitôt que les U.S.A. ne pourront ou ne voudront plus lui injecter des milliards de dollars et ça en prend le chemin car la crise financière américaine est beaucoup plus grave que ce qu'en disent les experts. Après nous assisterons à la fuite éperdue des sionistes vers New-York le paradis des mammonites...