Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La forêt de Paneriai en Lithuanie cache un lieu d'horreur

Forêt de Panariai juifs lithuanie.jpg
Au Mémorial de Paneriai
(Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)
A tout juste une dizaine de kilomètres du de Vilnius, la magnifique forêt de pins, de chênes et de sapins de Paneriai cache une horreur: ce fut le lieu de la plus grande exécution massive de Juifs en .

En juillet 1941, quelques semaines après l'invasion de la Lituanie par l'armée du IIIe Reich, plus de 30.000 Juifs y ont été tués et entassés dans de grandes cuves que l'armée soviétique avait creusées un an plus tôt dans cette forêt pour y stocker des carburants.
"Ils alignaient les gens sur le rebord et, une fois exécutée, la personne tombait dans la fosse", explique à l'AFP l'historien Algis Karosas, directeur du mémorial de Paneriai.
En Lituanie, la Shoah a été menée avec des à feu. Contrairement à la Lettonie, l'Estonie ou la Pologne, aucun camp de concentration n?avait été construit sur le territoire lituanien.
Les exécutions à Paneriai ont continué jusqu'au début de 1944. Au total, 70.000 Juifs y ont été assassinés, indique l'inscription sur l'une des nombreuses stèles, rédigée en lituanien, en hébreu et en russe.
"Les Juifs y ont été exterminés, mais aussi des victimes russes de la guerre, des milliers d'intellectuels polonais, des ecclésiastiques, des résistants. Des personnes de 28 nationalités différentes y ont péri, il y a même eu quelques Français", précise M. Karosas.
Selon les calculs des historiens, les 10 cuves de 6 mètres de profondeur sur 35 mètres de diamètre ont dû contenir 100.000 cadavres. Mais il reste impossible de chiffrer exactement le nombre de victimes, car les nazis ont cherché à masquer leurs exactions.
"Vers la fin de la guerre, en 1944, ils ont déterrés et brûlé les cadavres. Mais ils n'ont pas réussi à cacher toutes les traces. Les habitants des alentours ont été témoins", raconte M. Karosas.
Une partie de la population locale a été impliquée, plus ou moins volontairement, dans ces massacres organisés par les Einsatzkommando allemands.
Après la guerre, quelque 8.000 personnes ont été jugées en Lituanie pour collaboration avec les nazis, dont ceux qui avaient participé à l?extermination des Juifs. Quelques dizaines ont été condamnés à la peine de mort.
Mais le travail de mémoire a été long, car l'Union soviétique a passé ces crimes sous silence. "On ne parlait que de l'extermination de citoyens soviétiques, et non de Juifs", explique Arvydas Anusauskas, parlementaire et historien.
Aujourd'hui, seul le passage des longs trains de marchandises trouble la tranquillité du lieu.
"Je savais ce qui s'était passé ici. Mais quand je vois les photos de ces enfants attendant d'être tués, je ne peux plus les regarder", confie à l'AFP Romas Guigo, auteur de l'exposition à l'intérieur du mémorial.
"Les gens savent ce qui s'est passé, mais en ont-ils vraiment conscience? Les néonazis dessinent encore des croix gammées sur la porte du siège de notre communauté", déclare Simonas Gurevicius, directeur exécutif de la communauté juive de Lituanie.
Appelée jadis la Jérusalem du Nord pour l'intensité de sa vie juive, Vilnius a vu naître de grands courants ou institutions qui ont marqué notre temps, comme le Bund, mouvement socialiste juif. Toute cette culture a disparu quand les nazis ont exterminé 90% des 220.000 Juifs qui vivaient en Lituanie avant la Seconde guerre mondiale.

Vingt ans après le retour de ce pays balte à l'indépendance, la question de la restitution des biens juifs assombrit les relations entre l'Etat lituanien et la communauté juive.
Une solution est toutefois en vue pour les biens communautaires. Le parlement doit examiner cet automne un projet de loi qui prévoit de verser à la communauté juive une compensation de 128 millions de litas (37 millions d'euros), soit un tiers de la valeur estimée des bâtiments qui lui appartenaient autrefois.
Le Parisien - 26.08.09

 

Commentaires

  • Voilà un article du Parisien qui tombe à pic, hein , en ces temps où le voile commence à se lever sur la possiblilté d'effroyables autres découvertes .

  • Il y avait longtemps qu’on ne parlait plus des nazis et de la shoah. Voilà, c’est fait. On remarque la grande différence qui est faite entre les russes communistes non juifs exécutés par les nazis et les russes communistes juifs exécutés pas ces mêmes nazis. Faut pas confondre ! Mais tout va rentrer dans l’ordre : l’Israël va faire casquer la Lituanie !

  • Oui, c'est vrai, de très nombreux Khazars ont été tués par les troupes Allemandes ; il y avait aussi des Russes, des Baltes et de nombreuses autres nationalité.

  • Une question me taraude.
    Pourquoi les nazis ont-ils voulu faire disparaître les traces de leurs exactions?

  • Excellente question, arauris, mais la poser, c'est y répondre, et répondre est interdit.

  • On nous parle toujours des "biens juifs ", la Suisse elle aussi avait déjà restitué de l'or ou de l'argent. Comment se fait-il que se sont toujours les "mêmes" qui revendiquent des "Restitutions" de toutes sortes et à chaque occasion shoateuse ?

  • Il y avait longtemps que l'on avait pas découvert une "horreur"
    Je savais bien que quelque chose manquait à mon équilibre.
    Et à part ça comment sait-on qu'il y avait 70 000 juifs et non pas 10 000 ou même 1. ils laissaient leur nom à l'entrée ?
    Ma question est stupide certainement mais je suis française et logique. Alors pour que je puisse en parler il faut tout de même que je sache comment l'on sait cela. A la révolution pour la guillotine il y avait des listes avec le nom et le motif.
    Le nazis ont ils tenu ce même genre de registre ?
    Sinon tout le monde peut raconter n'importe quoi.
    une petite anecdote Lors d'une campagne électorale Martine Le Hideux était sur un marché et une dame pas aimable du tout lui sort toutes les bétises habituelles et elle termine par "on dit que vous êtes une raciste " Martine Le Hideux qui en avait assez lui répond : "oh vous savez madame on raconte tant de choses , je me suis laissée dire que vous, vous faisiez commerce de vos charmes"

  • A Arauris : vous m’avez enlevé la question du clavier ! Et comme aurait dit Coluche : voilà une question qu’elle est bonne !
    A Gaëlle : et votre réponse est excellente et très claire !
    A Mélanie : comment sait-on qu’il y en avait 70000 ? Mais puisqu’on vous le dit !

  • Alors pourquoi seulement 70 000. c'est un chiffre kabbalistique ?
    On en a fait l'étude pour savoir si il marquerait les consciences ?
    Puis je en déduire que l'origine vient d'un bonimenteur sans me faire trainer en prison ?

  • Les communistes ont réussi à lancer la légende de leurs 70.000 fusillés après la guerre, et les lavettes d'état ont soutenu ce mensonge... qui dure toujours... du moins dans certaines librairies "bien".

    Or ils ont fait l'Epuration en fin de guerre, et tué ou enfermé les "mal pensants".

    C'est une tactique dialectique typique des créateurs de cette barbarie, qui nous joue les défuntes. Prudence la bête n'est pas morte, elle roupille d'un oeil.

  • @mélanie rault: c'est excellent! merci! - tout à fait de votre avis pour le reste, bien sûr.

  • c si juste et tres bien decrit, mais n'omettez et c'est important pour nous ce que l'etat francais de lepoque a fais et tout aussi innomable...
    et non evoqué dans les livres d'histoires..

  • @ thierry: apprenez l'orthographe avant d'accuser la France de crimes imaginaires! Vous ne connaissez ni l'Histoire ni le français.

Les commentaires sont fermés.