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Tristes tropiques: deux Françaises en vacances à l'Ile Maurice portent plainte pour viol

Les vacances paradisiaques ont tourné au cauchemar pour deux touristes parisiennes, deux soeurs respectivement fonctionnaire de police et infirmière. Parties pour l'Ile pour un séjour de dix jours en compagnie de leur frère et de leurs compagnons, policiers eux aussi, elles affirment avoir été victimes d'un digital lors d'une séance de massage organisée par une agence de tourisme, une agence qui a pignon sur rue sur l'île.

Les deux jeunes femmes ont déposé plainte au commissariat de Grand-Baie mais craignent que l'affaire - qualifiée là-bas de simple «attentat à la pudeur» - ne puisse être jugée. 

 Tout avait pourtant bien commencé pour le jeune groupe de vacanciers. Arrivés le 2 septembre à Grand-Baie, un village côtier réputé, situé au nord de l'Ile et à 20 kilomètre de la capitale, Port-Louis, les cinq Français décident de faire appel à une agence locale spécialisée dans l'immobilier et les excursions pour visiter la région. «On a pris un «pack» de quatre excursions à l'agence Libellule pour être tranquilles, précise le frère de Laure et Isabelle, les deux victimes âgées de 28 et 31 ans. Alors, on a été un peu surpris quand on nous a demandé, dès le premier jour, de régler les frais d'essence et l'entrée du parc floral. Je suis allé me plaindre à l'agence, et la suite des visites s'est beaucoup mieux déroulée, on a même retrouvé confiance.»

Un «dédommagement» pour oublier les «petits désagréments»

A la troisième excursion, le 11 septembre dernier, le gérant de l'agence en personne, Kalam J., se déplace pour les accueillir. Contre toute attente, il propose en «dédommagement» et «pour oublier les petits désagréments de la première journée», des massages gratuits aux deux jeunes femmes. Le rendez-vous est pris pour le soir-même à 17h30, devant l'agence de la rue Royale à Grand-Baie. «Il s'est rendu avec mes soeurs dans un salon de massage où l'attendait un soi-disant naturopathe, poursuit Sébastien. Il a refermé à clef la porte d'entrée derrière lui. Mes deux soeurs ont été séquestrées par ces deux hommes durant près de deux heures et ont subi des attouchements sexuels de leur part. Elles ont aussi été menacées de représailles dans le cas où elles parleraient.»

Les deux jeunes Françaises osent tout de même se confier à leur frère et à leurs conjoints. «On a déposé plainte auprès du commissariat de Grand-Baie et on a alerté la presse locale ainsi que le consulat français qui ne nous a pas beaucoup aidé,» confie encore Sébastien. Anne Clivot, consul, affirme de son côté avoir «suivi l'affaire de près et avoir été en contact permanent avec eux tous les jours». 

Intervention du ministre du Tourisme mauricien

L'affaire a fait grand bruit sur l'Ile. Selon le journal en ligne lexpress.mu, le vice-Premier ministre et ministre du Tourisme est lui même intervenu sur la radio populaire Radio-One et a proposé son aide aux victimes. Son ministère s’est occupé des démarches administratives pour que les deux sœurs, ainsi que leurs amis, soient hébergées gratuitement dans un hôtel afin que l’enquête puisse avancer. «Tout n'est pas si simple, avoue tout de même Sébastien. On a dû reporter notre retour en à plusieurs reprises pour être entendus par les enquêteurs et par une magistrate.» 

Toujours selon lexpress.mules deux suspects, le gérant de l'agence d'excursion, et son complice, âgé de 60 ans, ont été placé en garde à vue pour être entendus et laissé libres sous caution. Ils nient tous les deux les faits.
La dernière audience était prévue hier, samedi 25 septembre, au Tribunal de Mopou mais elle a été reportée au 25 octobre. «Ici tout est difficile et obscur car personne ne tient le même discours, poursuit le frère des victimes. On nous a même dit que la date de l'audience était prévue le 26 novembre ! Mes soeurs en ont pleuré. A cause de cela, on a déjà dû reporter notre retour en France à plusieurs reprises. Ici (NLDR : à l'Ile-Maurice) il est indispensable que les deux parties soient présentes au procès pour qu'il puisse se tenir. Et on doit rentrer dimanche soir...»

Le parisien - 26.09.09 

L'Ile Maurice s'appelait autrefois l'Ile de France 

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