Les avocats de Roman Polanski, détenu en Suisse depuis samedi, ont demandé mardi la remise en liberté du cinéaste franco-polonais et déposé un recours contre le mandat d'arrêt en vue de son extradition aux Etats-Unis, mais le processus risque d'être long.
Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzona (sud de la Suisse), plus haute instance pénale helvétique, a de son côté annoncé avoir reçu mardi un recours de Roman Polanski contre son arrestation en vue d'une extradition.
"Une décision sera rendue au cours de ces prochaines semaines, à l'issue des échanges d'écritures", a ajouté le tribunal dans un communiqué. Si cette demande est acceptée, elle sera automatiquement suivie d'une remise en liberté, a expliqué à l'AFP l'avocat Thomas Fingerhuth, spécialiste du droit pénal.
La défense de M. Polanski oeuvre pour que son client "puisse être libéré dans un premier temps", a pourtant assuré l'avocat français de Roman Polanski.
Mais les chances d'aboutir pourraient être bien maigres, selon Me Fingerhuth.
"Normalement, l'Etat (sollicité pour une demande d'extradition, ndlr) entreprend tout son possible pour répondre à une telle demande. Il est alors difficile de sortir quelqu'un de détention en attente d'extradition", à moins que ne soient présentées des cautions suffisantes, a précisé l'avocat.
Si les tribunaux fédéraux rejettent les demandes de mise en liberté de M. Polanski, ce dernier risque de devoir patienter quelques mois. "Une telle affaire (d'extradition) peut prendre entre quatre à six mois", selon Me Fingerhuth.
Roman Polanski, arrêté samedi à sa descente d'avion à Zurich sur mandat américain alors qu'il se rendait au Festival du film de la ville, avait refusé lundi par l'intermédiaire de son avocat une extradition vers les Etats-Unis par une procédure simplifiée.
Le bureau du procureur de Los Angeles (Californie, ouest des Etats-Unis) a confirmé lundi qu'il allait demander l'extradition du cinéaste.
Dans l'immédiat, les avocats de Roman Polanski veulent obtenir une assignation à résidence du cinéaste, propriétaire d'un chalet dans la station alpine de Gstaad. "Il accepterait naturellement d'être assigné à résidence pendant la suite de la procédure d'extradition", a assuré Me Temime.
AFP. 29.09.09
Commentaires
Alors la !
Et bien disons que ce Mr Temime...
Ou plutot non, ne disons rien.
Nul besoin.
@Greg: on s'est compris, je pense?
Oui, il suffit de voir, tout est dit ;o)
@Philippe Maréchal: et son nom? Un patronyme du meilleur cru! J'ai vérifié.