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Le général Rondot n'a pas un QI de pétoncle

L'ancien conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros), Philippe Rondot, a reconnu lundi s'être fait duper dans l'affaire Clearstream, mais cela ne fait pas de lui un idiot.

  "En France, les militaires ne jouissent pas d'une réputation extraordinaire. Mais quand même, je n'ai pas un QI de pétoncle, j'ai agi comme officier de renseignement", s'est défendu le général Rondot, qui a enquêté sur les listings Clearstream, pour le compte du ministère de la Défense ainsi que pour celui de Dominique de Villepin alors ministre des Affaires étrangères puis de l'Intérieur.

"Mes méthodes sont peut-être atypiques, mais je ne suis pas un électron libre", a-t-il indiqué, regrettant avoir été "instrumentalisé" tantôt par Dominique de Villepin, tantôt par l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et tantôt par le mathématicien Imad Lahoud.

"Je suis un officier de renseignement au service de l'Etat. J'ai toujours été persuadé que (cette enquête) avait été commandé(e) par le chef de l'Etat, sinon je ne l'aurais pas fait(e)", a-t-il martelé.

Parfois accusé d'avoir été trop crédule vis-à-vis d'Imad Lahoud, soupçonné d'être à l'origine des faux listings et qualifié de "mythomane" par de nombreuses parties au dossier, le général a argué que c'était "parfois à partir d'une source fragile et d'un fil ténu qu'on réalise la capture d'un terroriste".

Une source humaine, c'est "d'abord un homme avec ses contradictions, ses faiblesses, ses points forts". "Dans la chasse aux criminels de guerre, toute source a son importance et même quand une source montre des faiblesses, paraît inconsistante, mon principe est de jamais lâcher une source dans la nature, même si le fil est ténu".

En janvier 2003, lorsqu'on lui présente Imad Lahoud, un trader franco-libanais ayant travaillé dans la banque londonienne de la famille Ben Laden et "susceptible d'apporter des explications sur le financement des réseaux islamiques", il "ne laisse pas échapper cette opportunité".

"Il me semble être une bonne approche non pas pour capturer Oussama Ben Laden, mais pour mieux connaître son environnement", a expliqué le retraité.

Malheureusement, Imad Lahoud s'avérera ne pas être la source qu'elle promettait, mais "un personnage complexe, soucieux d'entrer dans le monde du renseignement, d'y apporter sa contribution et intéressé par l'aisance que procure l'argent".

AFP. 05.10.09

général Rondot 5 oct 09.jpg
Philippe Rondot le 5 octobre 2009

Commentaires

  • Alors, monsieur AFP, il faudrait s’entendre ! Ce Lahoud, il était mathématicien, informaticien, tradeur ou bidouilleur ? En fait tout ce qu’il a fait c’est graver des CD-ROM !
    Quant à Rondot, je ne comprends pas pourquoi le Président du tribunal n’a pas aussitôt fait passer un test de QI à ce Général ! On aurait alors su si c’était un pétoncle ou un électron libre !

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