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Ca val mal! Bruno Le Maire "interdit d'entrée" au Sommet de l'élevage

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Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire le 7 octobre 2009
(Cliquez sur la photo)
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a dû rebrousser chemin mercredi au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), dans la banlieue de Clermont-Ferrand, après avoir été "interdit d'entrée" par près de 500 agriculteurs en colère.
M. Le Maire, qui devait visiter les stands et discuter avec des éleveurs, a été accueilli par ces agriculteurs en colère qui l'ont hué à l'entrée du sommet avant de se diriger vers lui dans la bousculade.

Le ministre a dû rebrousser chemin, encadré par un important service d'ordre, et une trentaine de CRS se sont immédiatement interposés.

Aux cris de "dehors!" et "paysans en colère!", les manifestants ont ensuite lancé des morceaux de viande en direction des forces de l'ordre.

La plupart d'entre eux, membres de la Fédération nationale bovine (FNB/affiliée à la FNSEA), étaient vêtus de tee-shirts de couleur rouge sur lesquels était écrit "Producteurs de viande bovine en colère".

Peu avant, le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, contesté par une partie de sa base, s'était également fait huer par ces mêmes manifestants, dont certains l'ont fermement invité "à l'action".

Cette 18e édition du Sommet de l'élevage, l'un des plus importants rendez-vous européen pour la partie viande, accueille 1.100 exposants venus de toute l'Europe, et doit recevoir jusqu'à vendredi quelque 75.000 visiteurs.

"On n'a pas envie que le ministre visite le Sommet alors qu'on est en pleine crise, ça va très mal. On parle du lait mais notre viande se vend au même prix qu'il y a 25 ans! C'est pour ça qu'on l'a interdit d'entrée et j'en suis fier", a indiqué à l'AFP Bernard Malabicade, éleveur dans le Gers.

"Il nous dit qu'il comprend le terrain, notre situation, mais on n'en sait rien du tout, il n'y a rien de concret", a expliqué David Dechaud, éleveur dans l'Allier.

De son côté, le ministre qui a maintenu son discours prévu à l'occasion du sommet a condamné ces "violences" devant des journalistes et des élus, dans une annexe du sommet dont l'entrée était contrôlée par des CRS.

"Ma pensée va à tous les éleveurs du Massif central et d'ailleurs, privés d'une rencontre avec leur ministre par la faute d'actes de violences isolés et inacceptables", a affirmé M. Le Maire, qui avait rencontré en début d'après-midi des responsables syndicaux.

"Il n'y a pas de dialogue sans respect et pas de respect quand il n'y a pas de dialogue", a-t-il ajouté.

Avant de développer les grands axes de sa politique, le ministre a tenu à rassurer les éleveurs: "c'est toute la France agricole qui souffre. Ma responsabilité, c'est de vous apporter des réponses immédiates pour faire face à vos problèmes de trésorerie".

Déjà, à la mi-septembre lors du Space, le salon de l'élevage de Rennes, M. Le Maire avait été pris à partie par plusieurs centaines d'éleveurs laitiers.

"Après 18 éditions du Sommet de l'élevage, à aucun moment nous n'avons eu une situation comme aujourd'hui", a déploré pour sa part le président du Sommet Roger Blanc.

AFP. 07.10.09

Commentaires

  • Voilà un ministre (encore 1) qui va finir dans le yahourt.

    Les Auvergnats,que confond Hortefeux avec les maghrébins,vont lui faire la vie dure,du petit lait il finira en tome.
    ça bouge méchament à tous les étages,dans le Cantal,la Lozère,l'Aveyron,chez ces gens là,on se fout de sarko et de sa madame pipi,on réagit pour préserver le leg des anciens,avec le sang si c'est le prix.

  • je crois que la colère monte et ce n'est pas plus mal.

  • Les éleveurs devenus enragés par l'attitude vache de M.Fischer Boel qui n'en fait pas un fromage ,sentent confusément que cela ira de mal en pis .

  • Bravo aux éleveurs : ils ont fait une conduite de Grenoble à ce perfide bourrin de Le Maire ; c’est amplement mérité ! Une fois de plus on voit comment les syndicats agricoles trahissent les paysans. Mais ils devraient tous s’unir, en rejetant la FNSEA, avec les agriculteurs, les pêcheurs, les vignerons, les laitiers, etc… : tous ensemble ils peuvent faire plier le gouvernement et Bruxelles. Toute la population les soutiendrait !

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