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Jean-Pierre Raffarin est venu défendre Villepin

L'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a défendu mercredi Dominique de Villepin, poursuivi pour sa gestion inhabituelle de l'affaire Clearstream, en estimant qu'une affaire si "sensible" justifiait "une procédure exceptionnelle", devant le tribunal correctionnel de Paris.

  "J'ai été informé de cette affaire au mois de juillet 2004, quelques jours avant la publication du journal Le Point", a raconté le sénateur UMP de la Vienne.

C'est son ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, qui l'alerte de la publication imminente d'un article mettant en cause des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, qui détiendraient des comptes occultes, a-t-il dit. Jean-Pierre Raffarin avertit alors lui-même son ministre de l'Economie du fait que son nom est cité sur les listings Clearstream.

"Il est évident que se pose la question de la transmission dans l'appareil d'Etat", a reconnu le locataire de Matignon entre mai 2002 et mai 2005.

"Transmettre un dossier, c'est parfois lui donner une ampleur dont on ne sait pas s'il le mérite", a déclaré M. Raffarin, ne trouvant "pas aberrant" qu'on ne "sollicite pas sa hiérarchie sur des rumeurs", si on ne juge pas les informations "suffisamment sûres". "On commence par valider l'information".

Selon lui, "en aucun cas, le président de la République n'a été invoqué dans cette affaire par quiconque".

"Nous sommes là dans une situation exceptionnelle, d'une extrême sensibilité, et les comportements habituels ne sont pas systématiquement adaptés à cette situation", a plaidé le sénateur, dont le proche conseiller Dominique Ambiel figurait sur les listings. Ce qu'il n'a appris qu'en 2006.

Jean-Pierre Raffarin a par ailleurs mis en cause les silences de l'ancienne ministre de la Défense.

Michèle Alliot-Marie, a-t-il témoigné, ne l'a en effet "absolument pas" averti qu'elle avait, dès l'automne 2003, confié une mission sur les listings Clearstream à un conseiller spécial du ministère, le général Rondot.

Un point supplémentaire pour Dominique de Villepin, seul membre du gouvernement poursuivi dans cette affaire pour n'avoir pas dénoncé assez vite l'affaire à la justice, alors que d'autres auraient également pu tenter de stopper la calomnie.

 

AFP. 07.10.09

Commentaires

  • «stopper la calomnie» : ils sont forts à l’AFP : ils savaient déjà à l’époque que c’était une calomnie, et ne parlons pas d’aujourd’hui : ils savent que le nain a donné le jugement !

  • Cher abad, bien sûr que c'est le nain qui rendra le jugement! Mais ce ne sera peut-être pas un triomphe pour lui...

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