L'église de Milly-la-Forêt (Essonne) était trop petite mercredi pour accueillir la foule, recueillie mais laissant percer une colère sourde, venue rendre un dernier hommage à Marie-Christine Hodeau, la jeune femme enlevée et tuée le 28 septembre.
"Je suis venu exprimer au nom du président de la République, au nom du gouvernement tout entier, l'émotion qui est la nôtre et partager la douleur avec la famille", a déclaré le ministre à la fin du service religieux.
"Dans des moments comme celui-ci, la solidarité nationale doit s'exprimer. C'était aussi pour moi l'occasion à titre personnel de retrouver la mère et les deux frères de la victime, qui sont légitimement choqués et très éprouvés par un chagrin qui est le plus terrible qui puisse exister", a ajouté le ministre avant de tourner les talons, sans répondre à la question d'un journaliste sur une "éventuelle récupération" de son déplacement.
"On aimerait que cette femme ne soit pas morte pour rien et que des mesures efficaces et concrètes soient prises pour que ça ne se reproduise plus", a-t-elle ajouté.
D'autres personnes interrogées par l'AFP ont plaidé pour la castration pure et simple des criminels sexuels, voire pour la peine de mort, tandis que d'autres tenaient des propos plus mesurés, exprimant leur émotion.
"Nous ne sommes ni dans un tribunal pour juger, ni dans un hôpital pour soigner, ni dans un parlement", a déclaré dans son homélie l'évêque d'Evry Mgr Michel Dubost, "nous sommes là pour rendre hommage à Marie-Christine".
L'inhumation devait ensuite avoir lieu dans l'intimité.
Les commerçants de la commune, où vivait la victime qui était âgée de 42 ans, avaient baissé leurs rideaux.
Avant et après la cérémonie, l'un des frères de la victime a invectivé des journalistes.
Le suspect de 47 ans qui a reconnu avoir enlevé et étranglé la victime partie faire son jogging, a été mis en examen pour enlèvement et séquestration en état de récidive légale, et placé en détention provisoire.
Il doit être prochainement convoqué par le juge d'instruction Michael Gihr en vue de sa mise en examen pour homicide, le parquet estimant que celui-ci pourrait avoir été prémédité.
Le suspect avait été condamné en 2002 à onze ans de prison pour l'enlèvement et le viol d'une adolescente de 13 ans en 2000 vivant dans son voisinage. Elle et sa famille ont assisté à la cérémonie.
Il est sorti de prison en mars 2007 après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle.
AFP. 07.10.09
Commentaires
"qui sont légitimement choqués " dixit Hortefeux ; parce qu'ils pourraient ne pas être légitimement choqués ?
Curieux de préciser "légitimement "; cela en dit long sur ce ministre , qui est à l'image de tout ce gouvernement : indifférent , incompétent , grotesque .
@Catherine: vous avez vu sa vieille maman, comme elle a l'air triste, au-delà de tout... Photo bouleversante.
Hortefeux est odieux et grotesque avec son "légitimement": moi aussi j'ai tiqué sur cet adverbe qui n'a pas de sens en cette circonstance.
Oui, chère Gaëlle, ce qui est choquant c’est cet adverbe ‘légitimement’ ajouté ignominieusement par ce raciste de Hortefeux qui confond les arabes et les auvergnats !
Mais les déclarations de Dubost sont tout aussi ignominieuses : on ne lui demande pas son avis sur ce qu’il vient faire ; on lui demande de faire une messe pour la défunte, un point c’est tout. Nous sommes assez grands pour juger de ce que nous devons penser et faire !
Une belle cravate en chanvre / sisal terminée par un superbe noeud dit "du pendu" sierait mieux à ce triste sire.
On pourrait même le pendre en place publique à un réverbère pour montrer aux autres crapules ce qui les attend.