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Racisme anti-blanc: ils partent pour ne plus vivre dans la peur

Patrick et Sylvie ont décidé de vendre leur maison familiale de Gonesse par crainte des représailles. Un soir de septembre, des voyous ont tabassé leur fils Cyril, 17 ans, à la sortie du lycée René-Cassin. Récit d'un drame ordinaire et insupportable.

Ce devait être un petit week-end sympa en famille. Patrick et Sylvie, les parents de Cyril, 17 ans, et Maelys, 6 ans, s'apprêtaient à souffler après une rentrée sur les chapeaux de roues. «On pouvait enfin se poser et se parler»... de la terminale S de Cyril, au lycée René-Cassin, à Gonesse (Val-d'Oise), de l'année du bac et de ses amours. Il ne faudrait pas que sa petite fiancée l'accapare au détriment de ses études, songent tout haut les parents. Mais Cyril assure et rassure. «Il n'y a pas de souci, je travaille», lance nonchalamment ce faux dilettante.

Sylvie a donné rendez-vous à son fils aux abords du lycée vers 17 h 30. Depuis le début de l'année scolaire, une dizaine d'agressions se sont déroulées devant les grilles de l'établissement. Les parents sont beaucoup plus nombreux à venir chercher leur enfant. Comme à la maternelle ou à l'école élémentaire. Des embouteillages se forment. La maman décroche son téléphone portable, elle ne distingue pas Cyril dans la foule. Il répond sur son iPhone. «A peine a-t-il le temps de me dire où il est que j'entends un énorme fracas.» Sylvie réalise qu'un événement grave se dérobe à sa vue alors qu'elle est toute proche. Au volant de sa voiture, Sylvie ne voit pas son fils étalé, inconscient. En trois minutes, la vie de la petite famille bascule.

Des témoins ont décrit la scène aux policiers. Surtout un parent d'élève, venu à la rescousse de Cyril, qui n'échappera pas non plus à la fureur des agresseurs du lycéen. «Au moment où il a sorti son mobile, au moins cinq jeunes qui semblaient être encore adolescents ou tout jeunes majeurs lui sont tombés dessus. Ils lui ont asséné des coups de poing mais surtout des coups de pied alors qu'il était à terre. J'ai dit à mon fils d'appeler la police en m'interposant. Ensuite, ils s'en sont pris à moi.»

En 2009, il demeure toujours délicat de rapporter les faits de violence qui touchent l'Education nationale. Le proviseur se retranche derrière un sacro-saint devoir de réserve qui permet d'éviter d'amplifier des événements qui pourraient entacher la réputation de ce lycée de plus de 1 400 élèves. Avec pour conséquence de transformer l'établissement en ghetto dans cette ville de 25 000 habitants. L'an dernier des agressions avaient également été commises aux abords du lycée mais rien ou presque n'en avait filtré. Mais parfois la violence rattrape éga lement les enseignants. Le 24 septembre dernier, c'est à coups de jets de gaz lacrymogène qu'un professeur de mathématiques a été agressé au sein même du « sanctuaire ».

« On peut mourir parce qu'on a le téléphone dernier cri »

«Ce n'est pas très courant», conteste Ilham Moustachir, mère d'un lycéen de René-Cassin et par ailleurs adjointe au maire PS de Gonesse. «Les violences les plus nombreuses sont commises sur le chemin du lycée», précise celle qui a pris soin de regrouper les familles de victimes d'agressions.

Il est vrai que, dans ces moments de violences extrêmes, la famille de Sylvie n'a pas trouvé de réconfort auprès de la communauté éducative : «J'ai annoncé, en pleurs, au proviseur que mon fils ne reviendrait plus. Non seulement il a dégagé sa responsabilité mais à la fin de la conversation, il m'a lancé : "Vous penserez à me rapporter mes livres !"»

Sylvie a eu le courage de déposer plainte comme huit autres familles mais aucune ne souhaite s'exprimer à visage découvert. Depuis que les parents de Cyril ont alerté la police, il y a trois semaines, trois agresseurs présumés ont été interpellés. Deux d'entre eux, mineurs, ont été présentés au juge des enfants et mis en examen pour agression puis laissés en liberté. Un troisième individu, majeur, lui, a été convoqué ultérieurement au tribunal de grande instance de Pontoise. La peur des représailles taraude la famille. Après son hospitalisation, Cyril a été mis au vert. Il se remet lentement de ses blessures mais il faut vivre avec l'idée qu'on peut mourir au coin de la rue «parce qu'on a le téléphone dernier cri».

Malgré tout, Patrick, le papa, et Sylvie, ne crient pas vengeance, mais justice.

«Ils se sont acharnés sur lui. Ils l'ont attaqué de dos. Il a pris surtout des coups à la tête. Il n'a d'ailleurs pas pu reconnaître formellement ses agresseurs, il a été rapidement inconscient. A l'unité médico-judiciaire, le médecin qui l'a ausculté nous a certifié qu'à deux centimètres près, les coups de pied à la tête l'auraient tué ou laissé tétraplégique. Est-ce que ces jeunes ont un cœur ? Ils sortent du ventre d'une mère aussi», s'indigne la maman.

Le calvaire de la petite famille n'est pas terminé. Si le chaos est souvent source de vie alors que l'ordre génère des habitudes, cette famille aurait néanmoins voulu choisir elle-même son avenir plutôt que de vivre sous la contrainte de ce qu'elle ressent comme une tragédie. Leur demeure, construite il y a plus de trente ans par le père de Sylvie, et dont le mari poursuivait jusqu'à aujourd'hui la restauration, va être mise en vente. Il faisait bon vivre à Gonesse durant ces quarante dernières années. Désormais, Patrick, Sylvie, Cyril et Maelys rêvent de retrouver leur quiétude dans une maison qu'ils n'auraient pas besoin d'aménager en bunker.

«Nous allons déménager. Nous ne voulons plus revivre ce cauchemar. Nous avons une petite fille, nous devons la protéger de ce climat de violence et de toute cette haine. Si on est capable de tuer pour un téléphone portable, c'est que tout est possible. Il n'y a plus de limites. On n'a pas envie qu'elle grandisse dans un tel contexte.

Normalement, nous devrions rester, ce sont plutôt les voyous qui devraient être mis hors d'état de nuire. Mais, au commissariat et à la mairie, on nous a laissé entendre qu'il faudrait faire avec.»

Dans son malheur, Cyril a eu plus de chance, si l'on ose écrire, qu'un autre de ses camarades roué de coups également, touché à la colonne vertébrale et qui gardera des séquelles à vie de son agression. Bien avant ces graves incidents, Jean-Pierre Blazy, le maire de Gonesse, avait demandé des renforts policiers, notamment après des affrontements entre résidents de quartiers rivaux en avril dernier. «Dans le Val-d'Oise, il n'y a pas eu d'augmentation d'effectifs en cinq ans !», accuse-t-il. L'édile se dit «prêt à prendre à nouveau la tête d'une délégation d'élus, de responsables de parents d'élèves, d'enseignants et de citoyens pour se rendre en préfecture et dénoncer cette situation afin d'obtenir des effectifs supplémentaires pour assurer la sécurité des jeunes Gonessiens se rendant au lycée.»

Au plus fort de l'émotion et de l'intérêt des médias pour Gonesse, les forces de l'ordre ont été, cette fois, redéployées devant le lycée. Mais, ces derniers jours, mise à part la présence de deux policiers municipaux qui effectuent des rondes, la sécurité aux abords du lycée René-Cassin reste aléatoire.

Le Figaro - 09 octobre 2009

Ils n'ont pas voté Front National? Qu'ils ne s'étonnent pas!

Commentaires

  • @Gaelle
    Ala lecture de cet article , j'avais déjà en tête un commentaire ; il était déjà posé en bleu à la fin de l'article.
    Pauvres enfants qui eux ne sont pas responsables , mais qui déjà bien endoctrinés par des professeurs indignes , continueront peut-être à "bien" voter , comme leurs parents .

    Et cette remarque du Figaro, sournoise, laissant insinuer que les parents vont relativiser :
    "Malgré tout, Patrick, le papa, et Sylvie, ne crient pas vengeance, mais justice."

  • Oui, chère Gaëlle, nous sommes ici au cœur du problème : le racisme anti-blanc le plus abject qui soit: eux qui doivent tout aux Européens, car sans eux ils n'existeraient pas.
    Et pendant ce temps qu’entend-on ? Hier à la télé, à une émission de variété, une africaine est venue hurler sa haine anti-française, déclarant : la France n’est pas blanche, ni chrétienne, ni européenne ! Eh bien, les crétins de Français blancs et chrétiens qui y assistaient, ont applaudi sous le sourire béat de l’animateur qui ne se doute pas que d’ici quelques années, c’est lui qui passera à la casserole parce que, précisément il est blanc et chrétien ! Il s’imagine que sa lâcheté lui permettra d’échapper à cette haine !
    Et le figaro, toujours aussi dégueulasse : « Mais Cyril…. lance nonchalamment ce faux dilettante» : comme si c’était le problème !

  • "la France n’est pas blanche, ni chrétienne, ni européenne "!
    Heureusement que je n'ai pas vu cette émission !
    Alors la France n'est même plus en Europe ?

    Cette africaine n'est qu'un perroquet , coupable certes , mais n'est qu'un perroquet, sans cervelle et avide d'allocations , pour s'exprimer ainsi.
    N'oublions jamais les vrais responsables .

  • Bien d’accord avec vous Catherine : cette Africaine n’est qu’un perroquet sans cervelle ! Et nous connaissons les vrais coupables.

  • Un animateur chrétien , Abad ? ce ne devait pas être sur une chaine française !
    Pour la claque, ce sont des intermittents du spectacle ou des habitués , amis de la bande , aucune importance , excepté le fait qu'ils influencent les téléspectateurs .

  • Mais oui, Catherine c’était un de ces animateurs habituels de la télé, bien Français, bien blanc, probablement catholique. Bien sûr les intermittents font l’essentiel de la claque, mais ils auraient pu s’abstenir en entendant une déclaration aussi outrageusement raciste !

  • Le Figaro a beau enrober la chose, cet ado de 17 ans a failli mourir sous les coups des CFP ( c'était bien l'oncle qui disait ça?) et il s'en souviendra! Ne retenons que cela, nous savons quelle infection règne au Figaro... C'est un panaris, ce journal! mais la vérité se fraie malgré tout un chein au milieu de la sanie!
    On voit bien ici l'illustration de cette France bobo qui donne un Iphone à son rejeton, ne risquerait pas de voter FN, et qui se plaint ensuite, s'étonne! Oui, qu'ils partent de Gonesse, ailleurs ce sera bientôt la m^me chose...
    Qu'ils viennent s'installer à Marseille, je leur conseille le lycée Daumier, quartiers sud pourtant, il faudra aussi qu'ils aillent chercher leur gamin... s'ils ne veulent pas le retrouver en charpie parmi une meute hurlante... "C'est pas moi, Madame, c'est lui!" - Oui, c'est lui dont les parents et grands-parents n'ont, grands dieux, JAMAIS voté pour le Front national, pour Le Pen! des fois qu'il y aurait une caméra invisble dans l'isoloir!
    ils ont péché par la peur, ils finiront dans la peur...

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