"Lorsqu'on retournera sur la voie de la paix, ces relations de confiance (avec Israël) seront rétablies au niveau où elles étaient auparavant", a-t-il averti, ajoutant que l'offensive israélienne massive sur Gaza, à la fin de l'an dernier, avait porté "un grand coup aux efforts de paix".
Les relations entre Israël et la Turquie, qui sont liés par une alliance militaire, se sont nettement dégradées depuis janvier, lorsque la Turquie, pays musulman, a vivement critiqué l'offensive sur Gaza.
Et cette semaine, Israël a vivement critiqué un feuilleton diffusé à la télévision d'Etat turque, qui montre des soldats israéliens tuer délibérément des enfants palestiniens, dont un nouveau né, et insulter des Palestiniens.
Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman a fait convoquer le chargé d'affaires turc, face à cette "incitation à la haine anti-israélienne".
"Vers quoi s'oriente la politique turque ? Espérons que c'est vers un renforcement de la paix, et non des extrémistes", a embrayé jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Evoquant l'annulation des manoeuvres militaires, le chef de la diplomatie turque a prévenu quant à lui que "tant que la tragédie humanitaire se poursuivra à Gaza, qu'on ne nous demande pas d'apparaître sur la photo" avec des militaires israéliens.
Il a rejeté toute velléité anti-israélienne de la part de la Turquie, rappelant "à quel point" Ankara a déployé des efforts, l'an dernier, pour agir en médiateur entre la Syrie et Israël, sur la question du plateau du Golan.
"Bien que pas un seul missile palestinien n'ait été tiré de Gaza sur Israël depuis huit mois, les enfants de Gaza n'ont pas d'écoles, les gens n'ont pas de maisons pour s'abriter... Comment un pays tel que la Turquie resterait silencieux sur ce sujet ?", a-t-il dit.
Il a refusé de commenter la crise entre les deux pays à propos du feuilleton télé.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a été un des plus virulents détracteurs de l'offensive israélienne sur Gaza.
"Vous vous y entendez pour tuer les gens", avait-il lancé au président israélien et Prix Nobel de la paix Shimon Peres, assis à côté de lui au Forum de Davos, en janvier.
Depuis l'éclatement de la crise avec Israël, M. Erdogan a par ailleurs poursuivi sa politique de rapprochement avec ses voisins, dont la Syrie et l'Iran, ennemi juré d'Israël, où il se rendra à la fin du mois.
AFP. 16/10/09
Commentaires
Les sionistes croient pouvoir acheter la bienveillance de la Turquie en leur offrant sur un plateau l’Europe, pieds et poings liés ! Les Turcs ne sont pas si lâches et si bas que cela !