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Le président de l'université de Toulon suspendu - Trafic de diplômes avec des étudiants chinois

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Laroussi Ouestali dans l'enceinte du campus à Toulon
(Cliquez sur la photo)

Valérie Pécresse a suspendu lundi pour six mois le président de l'université de Toulon, Laroussi Oueslati, une décision rare ayant trait notamment à des présomptions d'"entrave" à une enquête sur un trafic présumé de diplômes mais fortement dénoncée par M. Oueslati.

Le président de l'université du Sud Toulon-Var, le vice-président du conseil d'administration, Pierre Sanz de Alba, et le vice-président du conseil des études et de la vie universitaire, Yves Lucas, ont été "suspendus de leurs fonctions électives", selon un communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur.

Cette suspension est de "six mois", "le temps de la procédure disciplinaire en cours", a-t-on expliqué dans l'entourage de la ministre, ajoutant que "la suspension d'un président est une décision assez rare".

A l'origine de cette affaire, une première enquête administrative commandée par Mme Pécresse avait conclu à des "irrégularités" du président dans le cadre d'un trafic présumé de diplômes au bénéfice d'étudiants chinois, après quoi la ministre avait demandé la saisine de la section disciplinaire de l'université.

Mais compte tenu de "présomptions de dysfonctionnements internes consécutifs à l'engagement de poursuites disciplinaires à l'encontre du président", Mme Pécresse avait demandé le 30 septembre un rapport d'enquête complémentaire.

Or selon le ministère, ce rapport "fait apparaître que le président et son équipe de direction ont entravé l'enquête administrative, avec des mises à l'écart, pressions, intimidations et menaces de représailles à l'encontre d'enseignants-chercheurs et de personnels de l'université et une saisine de documents qui peut laisser supposer une tentative de destruction de preuves".

Interrogé lundi par l'AFP, M. Oueslati s'est dit victime d'un "procès d'inquisition", qualifiant les conclusions du rapport complémentaire d'"injustes" et "orientées" et jugeant les inspecteurs "instrumentalisés".

"Je dénonce ce complot contre moi et mes vice-présidents. On veut atteindre un président qui n'est pas de la même couleur politique que Mme la ministre", a-t-il ajouté. Estimant "le principe de présomption d'innocence violé" et l'affaire "montée de toutes pièces", M. Oueslati s'est "interrogé sur cette suspension qui risque d'influencer l'objectivité de la section disciplinaire".

Dimanche à l'AFP, M. Oueslati avait affirmé qu'il passerait devant la commission disciplinaire de son université "d'ici une quinzaine de jours".

Or Mme Pécresse a décidé lundi que MM. Oueslati, Sanz de Alba et Lucas étaient renvoyés "devant la section disciplinaire d'une autre université", pas celle de Toulon, "compte tenu du climat" qui y "règne".

La ministre a décidé que la demande de poursuites disciplinaires à l'encontre de M. Oueslati "sera complétée d'un nouveau grief, tenant à l'obstacle mis par le président au contrôle de l'IGAENR", l'Inspection qui a mené l'enquête administrative; et que cet obstacle sera "signalé" à la justice.

Une enquête judiciaire est en effet en cours depuis fin mars à Marseille pour trafic supposé de diplômes. Deux étudiants chinois ont été écroués.

Dans l'émission "Complément d'enquête" que France 2 doit diffuser lundi à 22h15, un étudiant chinois, sous couvert d'anonymat, dit avoir versé 3.000 euros en liquide pour entrer à l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de l'université de Toulon, selon l'enquête faite par la chaîne.

AFP. 19.10.09

Commentaires

  • Encore oun francès!
    Ont-ils été bizuté par POPOLANSKI, ces étudiants?

  • ce nom Oueslati c'est quoi auvergnat ? corses ?
    C'est la Chine qui va être contente !

  • Mais voyons, Mélanie, ainsi que nous l’a expliqué récemment Hortefeux, c’est un Auvergnat !

  • C’est encore une belle conséquence de la discrimination positive ! Bravo, le nain !

  • 3000 euros le diplôme! pas mal!
    On comprend leur "spécificité"!

  • ------Un gros pourcentage de ces néo français vivent de magouilles et cela à tous les niveaux ; souvenez-vous de ce ou ces pharmaciens mêlés à une gigantesque escroquerie à la Sécurité Sociale ; c'était pourtant, comme M. Oueslati, des gens supposés parfaitement intégrés ; c'est plus fort qu'eux.

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