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Proxénètes à 13 et 14 ans!

C’est une affaire sordide qui a été jugée à huis clos devant le tribunal pour enfants de en début de semaine. Deux jeunes filles, Cathy*, 13 ans au moment des faits, et Malika*, 14 ans, ont été condamnées lundi à deux ans de prison dont trois mois ferme pour « proxénétisme et violences volontaires ».


Elles étaient accusées d’avoir contraint sous la violence une adolescente guère plus âgée à se prostituer entre mars et août 2008, pour se procurer de l’argent et du cannabis. « Julie*, la victime, vivait dans le même foyer que les deux auteurs, mais elle était plus faible psychologiquement. D’ailleurs, elles ont tenté de soumettre d’autres gamines, mais elles n’y sont pas parvenues. La victime a fini par se confier à des éducateurs », explique une source proche du dossier.

« Elles sont grandes et imposantes, étranges et déroutantes »

Les deux jeunes proxénètes se sont rencontrées au sein d’un foyer de la protection de l’enfance géré par le conseil général du , d’où elles multipliaient les fugues. Rapidement, elles étaient devenues absolument inséparables. « Elles sont toutes les deux grandes et imposantes, étranges et déroutantes. Je n’ai jamais vu un tel dossier de proxénétisme concernant des mineurs », affirme Me Vincent Carail, de l’une des deux condamnées.
Selon la substitute chargée des mineurs de Nîmes, Hélène Mourges, les deux adolescentes « n’étaient pas connues au niveau pénal ». « Malgré les charges précises et irréfutables, elles ont nié les faits de proxénétisme devant le tribunal », explique-t-elle. Une enquête préliminaire est en cours « afin d’établir si ces jeunes filles condamnées pour proxénétisme n’ont pas été elles-mêmes victimes de violences à caractère sexuel ou de corruption de mineurs », poursuit la magistrate.

Car au cours de la procédure, le nom d’un étrange « papy » est apparu, apparemment le protecteur de Malika. Cet homme, inconnu de la justice, mettait, semble-t-il, une chambre à disposition de l’adolescente à son domicile d’un quartier populaire de Nîmes. Lors d’une perquisition, de curieuses inscriptions ont été découvertes sur un mur indiquant des prénoms féminins en regard de prestations réalisées et des tarifs pratiqués. Entendu, cet homme n’a pas été inquiété.

« J’aurais aimé connaître les implications des adultes et des clients dans cette affaire, insiste Me Céline Guille, conseil de Cathy. Les salariés du foyer ont pu donner des indications précises et des numéros de plaques d’immatriculation de gens qui venaient chercher les jeunes filles à la porte de l’établissement. Ils n’ont pas été entendus. » Malgré leur condamnation, Cathy et Malika ont quitté libres le tribunal, qui n’avait pas assorti sa décision d’un mandat de dépôt. Depuis, nul ne sait où elles se trouvent.


* Prénoms modifiés.

Le Parisien - 23.10.09

 

 

 

Commentaires

  • «Proxénètes à 13 et 14 ans» : on n’arrête pas le progrès ! Mais finalement, il ne s’est rien passé puisque personne n’a été inquiété ni retenu en prison : circulez, y a rien à voir !
    PS: comme d'habitude le pharisien a changé les noms. Mais cela ne trompe personne!

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