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Identité nationale: les 200 questions posées aux Français

Pour lancer le grand débat sur l'identité nationale, un kit qui recense quelque 200 questions va être mis à la disposition des préfets. Le Figaro s'en est procuré un exemplaire.

La France, une grande nation gastronomique charnellement liée à ses vins ? C'est, en tout cas, ce que suggère le «guide» envoyé par le ministère de l'Immigration aux préfets chargés d'organiser les débats sur l'identité nationale. Ce kit liste quelque 200 questions que Le Figaro a pu consulter. «Pourquoi nous sentons-nous proches des autres Français, même sans les connaître ?» interroge le premier chapitre du guide de la conduite des débats locaux. Suit un inventaire à la Prévert, mêlant le politique à l'art de vivre. Est-ce «ce que nous avons fait ensemble» et «ce que nous voulons faire ensemble» qui nous lient, ou cet «art culinaire» que le monde nous envie ? Nos clochers signent-ils notre identité, comme «nos églises et nos cathédrales» interroge le guide ? Ou serait-ce «notre patrimoine», «notre culture», «nos paysages»,«notre langue», «notre agriculture» ou encore «notre industrie» qui forgent notre spécificité ?

En déplacement, jeudi, dans la Drôme sur le thème de l'agriculture, Nicolas Sarkozy devrait insister sur le lien de la France «avec sa terre». «Le mot terre a une signification française et j'ai été élu pour défendre l'identité nationale française», avait déclaré le président dans le Jura, devant des paysans.

Le guide, lui, égrène les questions, sans trancher. «On nous demande surtout d'écouter», explique un préfet. «C'est un exercice de psychanalyse nationale», ajoute un autre, «dans le fond, c'est intéressant, mais quel Barnum !» résume ce serviteur de l'État. Avant le 16 novembre, les préfets doivent fixer les dates des débats dans leur région. Puis se lancer dans l'arène durant deux mois. Tout en «organisant la campagne de vaccination contre la grippe au même moment» , glisse un représentant de l'État. Après avoir lancé le grand débat, le ministère de l'Immigration doit maintenant gérer son succès médiatique et la logistique de réunions prévues jusqu'en Polynésie. Les préfets peuvent recourir à un numéro spécial, sorte de PC de campagne, pour obtenir des conseils, tandis que le guide défriche l'identité.

 

Concurrence des mémoires

 

Sur seize chapitres, quatre concernent les immigrés. Pourquoi les accueillir au sein de notre communauté nationale ? «Pour maintenir une tradition historique de nation ouverte ?» «Pour soutenir notre démographie ?»«Satisfaire le besoin de personnes qualifiées pour certains métiers ?» Occuper «les emplois non pourvus de notre économie?» Ou encore pour «leur apport culturel ?»  Toutes les sensibilités politiques ont voix au chapitre. Même si, de questions en suggestions, le guide s'attaque au communautarisme. «Notre République est-elle “multiculturelle” ?» s'interroge-t-il. Pour vite enchaîner : «Les valeurs de l'identité nationale sont-elles compatibles avec le communautarisme ?»«La République doit-elle aller plus loin dans la lutte contre le communautarisme ?»«Les atteintes à l'égalité entre hommes et femmes sont-elles compatibles avec les valeurs de l'identité nationale ?» Entre les lignes, une burqa passe dans un froissement de tissus. Sans que l'islam soit jamais mentionné. «Aucun sujet n'est tabou», avait expliqué Éric Besson. «Mais le débat ne porte pas spécialement sur les religions et sur l'islam.»

L'identité régionale, comme l'identité européenne, n'ont, semble-t-il, guère inspiré les responsables du kit, qui traversent ces terres sur la pointe des pieds. Pour retrouver leur flamme sur la concurrence des mémoires : «L'État est-il allé au bout de la démarche entreprise concernant le souvenir des barbaries commises durant la Seconde Guerre mondiale et dans les camps d'extermination, de la colonisation, de la traite des esclaves ?» Un mea culpa. Puis trois derniers chapitres dédiés à la célébration de l'identité française, ses valeurs et ses symboles. Et l'invitation à un nouveau rendez-vous à la préfecture : pour y suivre, cette fois, des cours d'éducation civique ouverts à tous.

Le Figaro - 12 novembre 2009

C'est en fait une seule question qui est posée!

Commentaires

  • Encore un bel article de propagande du figaro. Exemple de son charabia qui n’a aucun sens : «Concurrence des mémoires». Une seule réponse : l’identité française, c’est tout simplement, comme nous l’apprenions autrefois à l’école : « Nos ancêtres les Gaulois ». Cela voulait tout dire et résumait tout. Ce slogan s’appliquait parfaitement à tous les Français de ‘l’empire’, y compris les Antillais ou les Kanaks. Il signifiait qu’un français assume totalement toute l’histoire de France, vieille de plus de 2000 ans, car c’est par l’esprit et le cœur qu’on est Français. Un point c’est tout. Cela n’a rien à voir avec les emplois qu’ils soient ou non pourvus, comme ils disent !
    Ce que l’on veut nous faire avaler avec ce débat sur l’identité nationale (et non française, comme tout le monde l’aura remarqué) c’est tout simplement une immigration échevelée avec, à la clé, la substitution de population d’ici une quarantaine d’années. Ils pensent que les Français sont assez bons et aussi assez bornés pour se laisser faire. Ceux qui veulent réduire la France à cet état, sont des criminels et espérons qu’un jour on leur fera rendre gorge pour ce génocide français.

  • Cher abad, votre commentaire est remarquable, il n'y a rien à lui ajouter, il dit tout.

    Dans les loges, ils veulent achever la France, notre cher pays: c'est à pleurer! eux n'ont pas pays, ce sont des apatrides pleins de haine, et le plan que vous savez s'accomplit sous nos yeux... La terre de France, ils ne savent pas la cultiver, ils ne savent que la saccager!

  • LA HOUTZPAH DU NABOT !

    Je me permets de poser le lien , car je n'ai pas le courage de faire un résumé ; désolée .

    http://www.lefigaro.fr/politique/2009/11/13/01002-20091113ARTFIG00008-sarkozy-la-gauche-a-peur-de-l-identite-nationale-.php

  • Il serait bon d'enseigner aux jeunes français et surtout à ceux issus de l'immigration que nous ,peuple français ,avons eu notre ration de malheurs au cours des siècles .
    Chaque génération a du verser son sang pour que la France se maintienne . dans des guerres inutiles aussi bien que lors de guerres pour la survie .L'impot du sang a largement été payé .L'enthousiasme,le courage n'étaient pas tous les jours là mais le devoir appelait .
    Les troupiers qui ont fait la conquete de l'Ajgérie étaient des fils de paysans arrachés à la terre et qui partaient pour 6 ans de service .Ils n'ont pas mangé tous les jours et la discipline était dure .la faim les tenaillait ;la fatigue les accablait ,la maladie les couchait ,la balle les tuait .Ils avaient 20 ans. Ils étaient au sacrifice .
    Deux générations de français ont vécu sans connaitre les horreurs et les peurs de la guerre .C'et la première fois .Et ils n'ont pas la mesure de ce bonheur ..Ils n'ont pas eu à compter les croix de bois sur les champs de bataille .. ils n'ont pas connu ce malheur .
    à eux de se souvenir encore plus fort de ceux qui sont tombés pour la patrie .au matin du 11 novembre.

    Dans le souvenir du français ,il y a aussi l'exploitation.Nos mineurs agenouillés dans la veine de charbon ,nos ouvriers attachés à la chaine de production ,nos paysans qui retournent la terre sous un soleil cuisant,nos maçons sur des échafaudages branlants . et toute cette fatigue ,tous ces efforts pour un maigre repas.
    Il y a aussi le souvenir des Corvées dues au Seigneurs et aux rois .Ces cathédrales baties avec la foi ,ces chateaux ,ces murailles ,ces canaux ,ces chemins payés avec de la sueur .

    Un français doit porter en lui la gloire et la souffrance de tous ceux qui ont construit le pays avant lui .

  • Merci, tramonii, pour ce très beau commentaire qui m'émeut profondément tant il est juste et vrai.

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