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AZF : le procès truqué d'un attentat islamiste

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La France attendra-t-elle 75 ans de plus pour livrer le « secret défense » qu’elle conserve jalousement comme elle le fait, encore, pour la guerre d’Algérie ?

 

Il semblerait que nous nous dirigions vers une répétition de l’histoire. Il ne fait presque plus de doute qu’à l’issue des plaidoiries dans ce simulacre de procès, les français n’obtiennent jamais la vérité sur la réalité de cette catastrophe.

Le 21 septembre 2001, soit 10 jours exactement après l’attentat des Tours jumelles à New York, l’usine AZF de Toulouse volait en éclats, entraînant dans ses décombres 30 morts, plusieurs centaines de blessés, des « sans abris » et des centaines de personnes traumatisées par cette horreur.

Personne n’a fait le rapprochement avec l’attentat de New York ? Oui.

Plusieurs témoins ont vu, ce jour-là et à ce moment précis, à proximité du lieu, comme des fusées dans le ciel. Sont-ils fiables, ces témoins ? Nous pouvons répondre par l’affirmative car ces témoignages, recueillis sur le vif, ne peuvent pas être le fruit d’une imagination collective ni provenir de ragots de comptoirs alors qu’ils venaient de vivre le drame en direct.

Parmi les blessés, les enquêteurs découvrent, aux portes du dépôt, un chauffeur de camion musulman habillé d’une « drôle de façon ». Il portait en effet plusieurs sous-vêtements superposés sous ses habits de travail. Ce qui parait illogique lorsqu’on vit dans le sud de la France, par une chaude journée de cette fin d’été 2001, vous en conviendrez.

Ces témoins ont-ils été entendus lors des débats contradictoires qui ont duré près de quatre mois en Cour d’Appel à Toulouse ?

Non. L’hypothèse de l’attentat n’a même pas été évoquée.

Pourtant, il serait judicieux de nous reporter à certains faits établis huit ans plus tôt. Ils n’ont l’air de rien mais ils ont à peine été évoqués dans la presse de l’époque.

Pour trouver tous les ingrédients de ces attentats parfaits, il suffisait de lire un livre, Sur ordre (1), paru aux Editions Albin Michel quelques années plus tôt, dont l’auteur américain, Tom Clancy, avait imaginé toutes les formes allant de l’avion « kamikaze » sur le Capitole des Etats Unis d’Amérique à la fabrication de « bombes au nitrate » par des paysans américains révolutionnaires.

Mais ce n’est pas un livre « sorti » après les faits. Il les précédait de cinq années lors de sa parution en Amérique, soit en 1996.

Ce qui laissa supposer, selon les dires de la presse, que certains islamistes se servirent de l’exemple donné pour le mettre en application, d’une manière plus réaliste, sur le terrain. Et ils n’avaient pas tort.

Sauf que les terroristes islamistes n’ont pas pu atteindre le Capitole à Washington DC.

Mais que la place du Capitole est le cœur de la ville de Toulouse. Laquelle abrite l’usine AZF qui stocke des nitrates et de l’ammonium. Et qu’elle explosait dix jours après les cibles des USA.

Nous ne pouvons pas faire semblant d’ignorer les points communs qui relient ces affaires.

Et si nous, nous les voyons, pour quelle raison, depuis huit ans, les enquêteurs chargés de l’affaire ne seraient pas arrivés à la même conclusion que nous ?

LE SECRET DEFENSE !

Avouer au peuple français qu’ils venaient de se faire attaquer par des terroristes islamistes à la veille de l’élection présidentielle de 2002 aurait été un crime d’Etat.

Crime, parce que l’Etat devait savoir déjà (par les Renseignements Généraux, c’est leur travail) que la grogne des français allaient pénaliser les partis, dits traditionnels, de la République.

Parce que, comme toujours, il fallait préserver à tout prix, les musulmans de France et que ceux-ci n’auraient plus eu de répit après une telle révélation.

Parce que, et la suite nous l’a prouvée, le Front National a obtenu à cette élection plus de voix que n’ont eues un Chirac ou un Jospin.

Et si, aujourd’hui, les juges du Tribunal de Toulouse, se contentent de condamner un directeur d’entreprise alors que Total aurait dû, dans n’importe quel tribunal de France ou de Navarre, être le principal et seul responsable à désigner, c’est encore une fois pour raison d’Etat.

Inattaquable.

Ni Total ni AZF ne peuvent être tenus pour responsables d’un attentat. Mais l’Etat, oui. Et les familles des victimes auraient pu alors avoir en face d’elles un véritable « responsable » à qui demander réparation.

En lieu et place de quoi, les Toulousains se retrouvent aussi démunis que si une plainte contre X avait été déposée dans une affaire banale.

Dans combien d’années, les Toulousains et la France, auront-ils accès à la vérité sur cette affaire ?

Devront-ils attendre, comme nous le faisons depuis près de cinquante ans, que la France daigne révéler ses secrets, fussent-ils défense, pour connaître l’Histoire, la vraie, sur cette catastrophe qui s’appelle tout simplement « guerre islamiste en territoire français » ?

L’Etat attendra-t-il que le dernier survivant de cet attentat ait disparu, que leurs descendants aient oublié ces crimes, pour oser dévoiler la vérité au grand jour sans crainte de devoir satisfaire aux demandes de réhabilitation et de dédommagements ?

Autant de questions que nous nous posons, également et avec raison, puisque à ce jour, la République refuse de nous donner des réponses.

Avez-vous remarqué le mutisme des journalistes de tous poils sur le sujet alors que ce procès devrait défrayer la chronique depuis février dernier, date de son commencement ? Cela ressemble étrangement à l’obstination qu’ils ont, depuis 50 ans, à taire la vérité sur notre histoire.

Pourtant, on se fiche bien de savoir si la famille Ben Barka veut savoir où repose le corps disparu. On se fiche éperdument des ouragans qui frappent la planète. Et on se moque encore bien plus de l’attribution d’un Prix Nobel de la Paix à un président qui n’a jamais fait ses preuves. Mais la presse nous abreuve de ces titres à sensation qu’elle répète à l’envi, alors qu’elle reste sans jamais aborder LE procès du siècle qui a débuté ce 21 septembre 2001 à Toulouse ?

Il n’y a pas de coïncidence. Il y a une raison à cela. Encore et toujours, le Secret d’Etat.

Et, comme en 2002, dévoiler ce secret de polichinelle dans ce procès pourrait gêner les futures élections qui devront (c’est une obligation) voir, en 2010, la France rester dans l’immobilisme auquel on la tient.

Combien de temps devrons-nous, tous encore, accepter de ces dirigeants – qui semblent influer sur la presse, la Justice comme en Histoire – cette désinformation dans laquelle ils nous tiennent ?

Tout dépendra du jugement qui sera rendu en ce qui concerne Toulouse. Les jours qui suivent nous donneront peut-être raison.

Quant à nous, Français d’Algérie, à défaut de procès, de jugement et d’honnêteté de la part de l’Etat, il ne reste plus que notre volonté et le pouvoir de nos voix pour changer la donne.

1. NDLR – Le rédacteur a lu le livre avant le 11 septembre 2001

Source

Nations Presse Info - 21.11.09

Commentaires

  • Le jugement que vient de rendre le tribunal est un terrible aveu : l’hypothèse de l’attentat est pratiquement confirmée puisque, en dépit de tous leurs efforts, les enquêteurs n’ont pu apporter le moindre début de preuve d’un accident.

    Quand on sait que dès les premières minutes qui ont suivi l’explosion, les ministres, les enquêteurs, le juge et le parquet ont affirmé avant la moindre recherche « la piste de l’attentat est exclue ! », la conclusion s’impose d’elle même : toutes les autres pistes étant maintenant éliminées, il ne reste plus que la piste de l’attentat. CQFD.

  • Bien sûr Abad,il ne peut s'agir que d'un attentat,les Toulousains ne sont pas dûpes.

  • Peut etre qu'en ne parlant pas d'attentat, ils ont évité une série ! A quoi bon faire des attentats si il n'y a pas l'effet escompter de la terreur pour la population? Si l'état à étouffé l'histoire je leur dit, pour une fois, bravo! Ils en ont peut être évités plusieurs autres...

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