La campagne de vaccination contre la grippe H1N1 a débuté mercredi pour les collégiens et les lycéens, fortement incités à se faire vacciner par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui a parlé avec gravité d'une pandémie "en pleine accélération".
La matinée de vaccination organisée mercredi dans cet établissement, avec une équipe mobile de deux médecins et quatre infirmières et moyennant le vaccin Pandemrix du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), devait concerner 88 élèves, a expliqué la principale, Marie-Anne Krzesinski.
A ce stade, les parents de 150 des 600 collégiens (soit 25%) ont donné leur accord, indispensable, à la vaccination.
Devant le collège, sur dix élèves interrogés par l'AFP, un seul a dit qu'il allait se faire vacciner.
"Si un enfant dit qu'il ne veut pas, même s'il y a accord des parents, nous ne le vaccinons pas", a assuré la principale du collège.
"Il est extrêmement important de se faire vacciner, pour soi et pour les autres", a commenté Mme Bachelot, car "cette grippe n'est pas une grippe comme les autres. Elle a des formes graves et elle touche des publics jeunes".
"A ces jeunes qui doutent, je leur dirais que j'ai envie de les emmener dans un service de réanimation pour leur montrer un jeune avec les poumons complètement détruits par la grippe H1N1, ce qu'on ne voit pas avec la grippe saisonnière", a-t-elle ajouté.
"Je ne doute pas que l'adhésion à la vaccination augmentera. On le verra, hélas, avec l'augmentation de la pandémie", a-t-elle poursuivi.
Dans ce collège, une deuxième journée de vaccinations est déjà prévue le 10 décembre, ce qui laissera du temps de réflexion aux parents encore indécis.
"Des parents ont rempli "non" au questionnaire de vaccination, mais finalement ils voudraient bien que leurs enfants soient vaccinés, on va les recevoir", a assuré Mme Krzesinski.
Et si, d'ici les vacances de Noël qui débutent le 18 décembre au soir, des collégiens qui le voudraient n'auraient pas été vaccinés, "ils auront toujours accès au système classique, en centre de vaccination", a dit Mme Bachelot.
La ministre a aussi précisé que "quand un des deux parents n'est pas d'accord" pour la vaccination, "c'est toujours le non qui l'emporte".
Dans l'académie des Yvelines, une trentaine d'élèves étaient vaccinés au même moment au collège Charles-Péguy du Chesnay (Yvelines).
L'inspecteur d'académie, Jean-Michel Coignard, a assuré que la plupart des premières injections seraient faites "d'ici Noël". "Les équipes mobiles reviendront ensuite dans les établissements pour ceux qui ont changé d'avis et pour effectuer les secondes injections", a-t-il poursuivi.
De son côté, au collège Jules-Romains à Paris, la principale a dit "ne pas savoir encore" s'il y aurait une ou deux doses de vaccin.
Pour les écoliers du primaire, la procédure est différente des collégiens et lycéens: les enfants, accompagnés de leurs parents, pourront se rendre dans les centres de vaccination, à partir de début décembre.
AFP. 25.11.09
Commentaires
En fait des pressions considérables sont exercées sur les parents pour faire vacciner leurs enfants (papiers à remplir, enseignants, etc). De même pour les médecins. Cette attitude de la part des pouvoirs publics est scandaleuse.
Cher abad: on ne sait pas au juste ce qu'il y a dans ce vaccin. Pourquoi est-il délivré par lot de dix? pourquoi faut-il une ou deux injections? etc...
il y a des pressions considérables mais pas d'informations réelles!
C'est cela qui est curieux.
Roselyne Bachelot a travaillé pendant trente ans dans l'industrie pharmaceutique, me disait un médecin en souriant...Pour lui, c'était clair!
il y a un peu plus d'une dizaine d'années, je me souviens n'avoir pas voulu que l'on vaccine mes enfants contre l'hépatite B (en "promotion" au collège à cete époque...). J'étais une mère indigne mais j'en suis assez fière !!!