Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le bracelet électronique de Polanski n'est pas équipé d'un GPS: il s'agit d'un modèle ancien...

Le ministère suisse de la Justice a accepté jeudi la libération sous caution du réalisateur franco-polonais, contre le paiement d'une caution de 3 millions d'euros, la remise de ses papiers d'identité et le port d'un bracelet électronique, suivant ainsi la décision du Tribunal pénal fédéral (TPF).

  Mais le TPF reconnaît dans son arrêt que c'est le cumul des mesures qui devrait être efficace, le port d'un bracelet électronique ne suffisant pas à lui seul à éviter une fuite vers la France proche, d'où Roman Polanski, protégé par sa nationalité française, ne pourrait être extradé.

Le cinéaste sera en Suisse le premier détenu sous mandat extraditionnel à bénéficier d'un tel dispositif pour permettre sa libération, selon des juristes cités jeudi par la presse helvétique.

Le système est composé d'un émetteur, de la taille d'une boîte de cigarettes, porté à la cheville et d'un récepteur installé au domicile de la personne, a expliqué le porte-parole de la société de surveillance suisse Securitas qui met ces systèmes à disposition des autorités helvétiques et assure sur demande le suivi.

En cas de manipulation de l'émetteur, ou si la personne sort de son domicile, l'alarme est déclenchée dans une centrale qui transmet l'information aux autorités, a précisé le porte-parole.

Le système présente cependant des lacunes. "La technologie du "monitoring électronique" ne peut pas empêcher une fuite, mais seulement la constater à posteriori", relève d'ailleurs le TPF dans son arrêt.

Problème supplémentaire, les bracelets du canton de Berne, qui fait partie des sept cantons testant le dispositif depuis 1999, ne sont pas équipés d'un système de localisation par satellite (GPS).

"Le canton de Berne n'utilise que le système de première génération", qui n'est pas équipé d'un GPS, a indiqué Jonas Peter Weber, professeur assistant à l'Université de Berne et auteur d'une thèse sur le sujet.

"On peut seulement contrôler que la personne est bien chez elle. Si l'alarme se déclenche et qu'aucun policier n'est à proximité (pour l'interpeller, ndlr), la personne peut prendre la fuite" sans être inquiétée, a-t-il averti.

La mise en place du dispositif est très rapide, "de l'ordre d'une heure environ", mais "il reste à savoir si des bracelets sont encore disponibles sur les quelque 200" que compte la Suisse, a ajouté M. Weber.

M. Polanski ne pourra être équipé du bracelet qu'une fois dans sa résidence à Gstaad, car il faut calibrer le système en fonction de l'épaisseur des murs de son chalet et régler le périmètre de surveillance, selon le chercheur.

Détenu depuis deux mois en Suisse sur mandat d'arrêt américain, le réalisateur sera remis en liberté dès que "la surveillance électronique aura été mise en place et testée", a déclaré le ministère de la Justice.

AFP. 29.11.09

 

Commentaires

  • Pas d’histoire : ce bracelet électronique, c’est du pipeau inventé par les gauchistes pour, en réalité, libérer des criminels. Le violeur pédophile va en profiter.

  • Cher abad, il serait bête de ne pas en profiter!

Les commentaires sont fermés.