Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Afghanistan: Obama annonce l'envoi accéléré de 30.000 soldats supplémentaires

Afghnaistan message vidéo Obama.jpg
(Cliquez sur la photo)

Le président Barack Obama devait annoncer mardi soir le déploiement accéléré en Afghanistan de 30.000 soldats de plus tout en assurant aux Américains que, s'il fait le choix de l'escalade militaire, c'est pour vite finir la guerre et ne pas s'engager dans un conflit sans fin.

Dans un discours devant les élèves de la prestigieuse école militaire de West Point, M. Obama devait dévoiler la décision la plus attendue et peut-être la plus lourde de conséquences de sa jeune présidence: il devait préciser que le déploiement de ces troupes s'effectuera sur six mois à cadence rapide et devait insister sur le fait que cet engagement aura un terme, a dit un responsable de l'administration sous le couvert de l'anonymat.

Ce responsable ne s'est pas montré plus précis sur la durée d'engagement de ces soldats.

Avec ces 30.000 soldats, le contingent américain devrait atteindre environ 100.000 hommes et femmes. Il aura quasiment triplé sous M. Obama puisqu'ils étaient environ 35.000 quand il a pris ses fonctions. M. Obama a donné ses ordres de déploiement dès dimanche.

Il aura ainsi tenu l'engagement de recentrer sur l'Afghanistan et une "guerre nécessaire" selon lui l'effort détourné à ses yeux par la guerre en Irak.

Mais, depuis janvier, la fatigue a gagné la majorité des Américains devant une guerre lointaine, la plus longue de l'ère moderne américaine après le Vietnam. Loin de sembler toucher à sa fin après plus de huit ans, elle connaît son année la plus meurtrière pour soldats et civils.

Pour rassurer ses compatriotes, M. Obama devait souligner qu'il "ne s'agit pas de construire un pays de toutes pièces; notre engagement n'est pas illimité; ce que nous présentons, c'est une stratégie globale pour l'Afghanistan, avec une fin de partie" en vue, a dit son porte-parole Robert Gibbs à la chaîne MSNBC.

Personne ne s'attend à ce que les Américains aient quitté l'Afghanistan dans les prochaines années, mais M. Gibbs a insisté sur le choix stratégique de hâter le mouvement: "Nous devons être sur place rapidement, mais il faut bien comprendre que nous ne pouvons pas rester éternellement".

Après plus de trois mois d'intenses consultations avec ses généraux, ministres et conseillers, M. Obama a conclu que prendre plus de temps condamnait à l'échec, a dit le responsable s'exprimant anonymement.

Il s'agit de contrer rapidement la dynamique actuelle des talibans, renverser la tendance, accélérer la formation des forces afghanes afin qu'elles soient plus vite en mesure d'assumer la sécurité nationale.

L'objectif ultime de M. Obama n'est pas l'ambitieux projet du président George W. Bush d'instaurer une nouvelle démocratie, mais d'affaiblir l'insurrection des talibans tout en renforçant le contrôle des autorités afghanes, d'empêcher qu'Al-Qaïda ne reprenne pied en Afghanistan et que le pays ne serve à nouveau à commettre des attentats comme ceux du 11-Septembre, insistent les responsables américains.

M. Obama devrait souligner que cette guerre n'est pas seulement l'affaire des Américains, et appeler leurs alliés à dépêcher entre 5.000 et 10.000 soldats de plus selon des chiffres fréquemment avancés.

Selon le quotidien français Le Monde, les Etats-Unis ont notamment demandé 2.000 soldats supplémentaires à l'Allemagne, 1.500 à l'Italie, 1.500 à la France et 1.000 au Royaume-Uni.

Un haut responsable français, l'ex-envoyé spécial du président Nicolas Sarkozy Pierre Lellouche, a rappelé que M. Obama aurait fort à faire pour surmonter les réticences de ses partenaires, eux aussi confrontés à des opinions hostiles à la guerre: "Vous connaissez la réponse du président de la République, c'est non", a-t-il dit à la chaîne France 3 qui l'interrogeait sur une demande américaine de 1.500 soldats français de plus.

M. Obama devrait aussi consacrer une bonne part de son discours au voisin pakistanais de l'Afghanistan, la puissance nucléaire qui a un rôle primordial à jouer dans le combat contre les extrémistes et dont une déstabilisation pourrait être cauchemardesque.

AFP. 01.11.09

 

Commentaires

  • Le métis cosmo-planétaire, pantin du lobby, prix nobel de la paix !
    Il est vrai que compte tenu des difficultés économiques, avoir la main mise sur la production d'opium c'est un bon coup !

Les commentaires sont fermés.