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L'agriculture française en péril - forte chute des revenus en 2009

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Moisson le 4 août 2009 à Saint-Sylvain dans l'ouest de la France
(Cliquez sur la photo)

Les agriculteurs français ont enregistré en 2009 une baisse de plus d'un tiers de leurs revenus, un coup dur après une année 2008 déjà difficile et qui touche particulièrement les producteurs de lait, un secteur toujours en ébullition.

Les revenus des agriculteurs ont chuté de 34% en 2009 en raison du recul des prix agricoles, après avoir déjà baissé de 20% en 2008, selon les comptes prévisionnels de l'Agriculture publiés lundi par le ministère de l'Agriculture.

Le revenu annuel moyen des agriculteurs devrait se situer en 2009 à 14.500 euros, environ moitié moins que le record de 28.500 euros de 2007. Et leur revenu de 2009 sera inférieur à celui du début des années 1990. Ces revenus comprennent les aides européennes et françaises perçues par les agriculteurs.

Ces chiffres confirment "la gravité de la crise", a réagi le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire. Il avait prévenu dès le mois d'août que l'agriculture française traversait "la plus grave crise depuis trente ans".

Pour M. Le Maire, ces données, qui seront affinées en juillet, "justifient" le plan d'urgence annoncé fin octobre par le président de la République.

D'un montant de 1,650 milliard d'euros dont un milliard de prêts bonifiés, ce plan doit permettre à "chaque agriculteur à trouver une solution à ses difficultés", a réaffirmé le ministre.

M. Le Maire, qui en a fait son cheval de bataille, a insisté à nouveau sur la nécessité d'une régulation des marchés agricoles européens pour contrer la volatilité des prix et ainsi "stabiliser les revenus des agriculteurs".

De façon unanime, les acteurs du secteur ont fait part lundi de leur inquiétude. Le syndicat majoritaire, la FNSEA, fait état d'une "situation désespérée" des agriculteurs tandis que les Chambres d'agriculture évoquent "un effondrement annoncé".

Pour la Confédération paysanne, "les paysans sont au bord du gouffre" et la Coordination Rurale (CR) parle d'un "bilan consternant".

Les éleveurs laitiers sont les plus touchés avec une baisse de plus de la moitié (-54%) de leurs revenus, devant les arboriculteurs (-53%) et les exploitations spécialisées dans les céréales et les oléo-protéagineux (-51%).

Les revenus moyens des éleveurs laitiers pour 2009 atteindront les 9.000 euros, bien en-dessous du Smic. C'est moitié moins que leurs revenus 2008 (19.000 euros), un pic alors dû à la flambée des prix du lait en 2007 et 2008.

Depuis, les prix ont chuté entraînant une mobilisation quasi-permanente des producteurs pour réclamer une hausse des prix afin de couvrir leurs coûts d'exploitation.

La question du prix est toujours en suspens. Certains producteurs laitiers menaçaient de s'associer au mouvement des routiers de blocage de la grande distribution. Mais l'idée a été abandonnée depuis la signature de l'accord entre les transporteurs, selon François Lucas, président de la CR.

Le ministre souhaite mettre tous les syndicats autour d'une table pour convenir d'un prix pour le début 2010.

Parmi les productions qui tirent un peu mieux leur épingle du jeu figure une partie de la viticulture, celle des vins de table et de pays (+39%) tandis que les vins d'appellation sont en chute en 2009.

Les élevages de bovins se redressent (17%) mais cette évolution positive ne rattrape pas encore les fortes baisses des deux années précédentes. De même pour l'élevage ovin dont la progression (22%) ne comble pas le retard pris depuis 2002.

AFP. 14.12.09

 

Commentaires

  • Chère Gaëlle, les mondialistes, le lobby plus Français que les Français, pour détruire la France veulent aussi détruire l’agriculture française. Cela rejoint mon précédent commentaire à votre note sur le « Grand emprunt de 35 milliard :… » !

  • Peu à peu ,le paysan retrouve la misère vécue aux temps de l'Ancien Régime ". Ils vont abandonner la terre,les paysans .Nous n'avons pas l'Indépendance énergétique ,nous allons perdre l'Indépendance alimentaire .Entretemps ,on nous demandera de pourvoir aux famines qui menacent l'afrique .Avec quelles productions ?
    On prévoit des milliards d'aides pour lutter contre le changement climatique ,au bénéfice des pays pauvres .Le paysan qui a abandonné ne pollue plus les terres et les eaux avec ses engrais au nitrate . L'éleveur qui ne fait plus de lait ni de viande nous débarasse des pets des troupeaux ,gros émissaires de CO2 ;
    C'es eux qui devraient ére bénéficiaires des taxes Carbone .

  • Les, produits agricoles n'auraient jamais dû être inclus dans les accords de l'OMC !
    Et idéalement, la France n'aurait pas dû signer de tels accords du tout !
    Plutôt qu'une taxe carbone il nous faudrait une taxe kilométrique proportionnelle à la distance du pays de production, et même sur les vêtements et produits industriels.

  • C'est curieux que personne n'évoque es profits énormes des agriculteurs il y a deux ans. Ce qui s'était traduit par une augmentation substentielle des produits issus de l'agriculture: beurre, farine, lait, pates alimentaiores, fromage, fruits, légumes etc. Alors, cette baisse ne vient, qu'avec un peu de retard, mettre les choses au bon niveau. Me semble t'il.

  • Tramoni pendant les fêtes de Noël lisez ou relisez les chroniques du 19eme et début 20 eme sur l'agriculture et la misère des cultivateurs vous verrez qu'elle est parfois beaucoup plus grande que celle que vous suggérez pour l'ancien règime.
    Dans ma région c'est entre 1850 et 1930 que la misère de cultivateurs a été la plus grande. Ils mourraient même de faim.
    Bien des similudes avec ce que l'on raconte pour certains pays aujourd'hui. Et pas de couche couche panier pour apporter la nourriture essentielle.
    Dans ma jeunesse et je ne suis pas centenaire ils avaient encore la terre battue, de la viande un jour par semaine et il s'agissait de la poule ou du lapin qu'ils élevaient. Il a fallu attendre les années 55 pour que cela change vraiment. Et je ne pense pas que cette région fasse exception.

  • Il y a aujourd'hui toute une régulation réglementation des marchés et de gros profiteurs
    mais ni un nouveau régime ni un ancien ne peut changer la nature.
    petit exemple :
    En 1030 : Des pluies diluviennes s’abattent sur la Bretagne jusqu’en 1033, ni le blé, ni les fruits n’arrivent à maturité. Tout pourrit. La famine est si importante et la mortalité si grande que les vivants suffisent a peine pour enterrer les morts. Mais en 1033, la récolte de blé est prodigieuse et elle surpasse de cinq fois une récolte normale.

  • Je me souviens du paysan de La fontaine qui appelait la mort tant il était accablé par les travaux ,les mauvaises récoltes et la faim ,les corvées et l'impot .

    autrefois dans les villages ,on se suffisait plus ou moins à soi meme mais aujourd'hui il faut beaucoup acheter .

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