Des policiers israéliens ont encerclé ce matin le Centre culturel français à Jérusalem-Est, où ils étaient apparemment venus interpeller la co-organisatrice palestinienne d'un événement culturel dans le cadre d'un festival consacré à Jérusalem, selon un diplomate français. La police israélienne a entouré l'entrée du bâtiment et procédé à des vérifications d'identité, sans pénétrer à l'intérieur, selon un photographe de l'AFP. L'incident a pris fin au bout d'une heure.
Le conseiller culturel du Consulat général de France, Benoît Tadié Tadié, a confirmé que la police avait demandé si Rania Elias, co-organisatrice de l'événément, était présente sur les lieux. Celle-ci est sortie par une porte arrière du bâtiment. Une cinquantaine de personnes, y compris des responsables de l'Autorité palestinienne, se trouvaient au centre culturel pour cette manifestation organisée dans le cadre du festival "Jérusalem, capitale arabe de la culture 2009". Rafic al-Husseini, directeur de cabinet du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a quitté le centre avant l'arrivée de la police, a précisé Tadié.
"Nous sommes ici pour exprimer notre soutien à la culture palestinienne", a affirmé le consul général de France à Jérusalem, Frédéric Desagneaux, pour expliquer les raisons pour lesquelles cette manifestation s'était tenue dans un institut français. La police avait averti qu'elle empêcherait l'organisation de toute manifestation culturelle palestinienne dans la ville proclamée par Israël comme sa capitale "réunifiée".
"Toute activité politique, culturelle ou économique de l'Autorité palestinienne est interdite à Jérusalem-Est", a déclaré le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. Une manifestation palestinienne réunissant quelque 200 personnes dans le cadre du festival, a par ailleurs été dispersée par la police devant la Porte de Damas, une des entrées de la Vieille ville de Jérusalem, dans le même quartier. Le Figaro - 17.12.09