Forces de sécurité iraniennes
Les Gardiens de la révolution iranienne se sont déclarés prêts lundi à intervenir "fermement". RSF est par ailleurs monté au créneau contre le "bain de sang du 27 décembre". L'organisation dénonce l'arrestation des "témoins de la répressions".
Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime iranien, et le Bassidj, milice islamique, ont déclaré lundi 28 décembre être "totalement prêts" à intervenir contre l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad. Cette proclamation tombe au lendemain de manifestations qui ont fait huit morts, selon les chiffres des autorités. "Le corps des Gardiens de la révolution et le Bassidj sont totalement prêts, si nécessaire, à éradiquer le complot [ndlr: l'opposition] et demandent instamment à l'autorité judiciaire de réagir fermement, sans aucune restriction, contre les comploteurs", peut-on lire dans un communiqué diffusé sur le site internet de la télévision d'Etat. Cette réponse est "une demande nationale" ajoute encore le communiqué.
Les Gardiens de la révolution, qui constituent le fer de lance de l'armée iranienne, sont extrêmement bien entraînés, formés et équipés. Les Bassidjis, les milices islamiques du régime, sont quant à eux largement utilisés depuis plusieurs mois contre les manifestations de l'opposition.
Après les manifestations de dimanche, des sanctions judiciaires fermes et rapides ont déjà été demandées par plusieurs personnalités proches du pouvoir, à l'encontre des dirigeants de l'opposition. Par ailleurs, l'Organisation de la propagande islamique, qui orchestre les principaux rassemblements et manifestations officielles, a appelé à un important rassemblement de la population, mercredi dans la capitale, "contre ceux qui n'ont pas respecté les valeurs de l'Achoura". L'opposition a en effet profité dimanche des mouvements de foule et cortèges qui si tenaient à l'occasion de l'Achoura, journée de deuil religieux chiite, pour organiser des manifestations.
Lundi, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé les arrestations et la censure "des témoins du bain de sang du 27 décembre" intervenues lors des manifestations de l'opposition en Iran. Rappelant que plusieurs journalistes ont été arrêtés, l'organisation ajoute que "la violence des forces de l'ordre a également été accompagnée par une nouvelle vague de 'cyberattaques'". "Les autorités veulent supprimer les témoins de la répression, pour continuer à commettre les pires atrocités, en toute impunité. La place d'Emadoldin Baghi et de ses confrères n'est pas en prison", déclare RSF dans un communiqué.
En effet, Emadoldin Baghi, journaliste et figure emblématique de la défense des droits de l'Homme en Iran, a été arrêté lundi à son domicile de Téhéran par des hommes en civil et a été déplacé vers un lieu inconnu, selon l'organisation. Le même jour, Alireza Behshtipour Shirazi, directeur de Kaleme.org (le site officiel de Mirhossein Moussavi), a été arrêté à Téhéran tout comme Mostafa Izadi, collaborateur pour plusieurs journaux tels que Etemad-e Melli, à son domicile.
RSF souligne que lundi "le siège de hebdomadaire Irandokhte a fait l'objet d'une perquisition par des hommes en civil, qui ont confisqué l'ensemble des ordinateurs de la rédaction".
(Nouvelobs.com) - 28.12.09
Des sanctions judiciaires fermes
Les Gardiens de la révolution, qui constituent le fer de lance de l'armée iranienne, sont extrêmement bien entraînés, formés et équipés. Les Bassidjis, les milices islamiques du régime, sont quant à eux largement utilisés depuis plusieurs mois contre les manifestations de l'opposition.
Après les manifestations de dimanche, des sanctions judiciaires fermes et rapides ont déjà été demandées par plusieurs personnalités proches du pouvoir, à l'encontre des dirigeants de l'opposition. Par ailleurs, l'Organisation de la propagande islamique, qui orchestre les principaux rassemblements et manifestations officielles, a appelé à un important rassemblement de la population, mercredi dans la capitale, "contre ceux qui n'ont pas respecté les valeurs de l'Achoura". L'opposition a en effet profité dimanche des mouvements de foule et cortèges qui si tenaient à l'occasion de l'Achoura, journée de deuil religieux chiite, pour organiser des manifestations.
"Supprimer les témoins de la répression"
Lundi, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé les arrestations et la censure "des témoins du bain de sang du 27 décembre" intervenues lors des manifestations de l'opposition en Iran. Rappelant que plusieurs journalistes ont été arrêtés, l'organisation ajoute que "la violence des forces de l'ordre a également été accompagnée par une nouvelle vague de 'cyberattaques'". "Les autorités veulent supprimer les témoins de la répression, pour continuer à commettre les pires atrocités, en toute impunité. La place d'Emadoldin Baghi et de ses confrères n'est pas en prison", déclare RSF dans un communiqué.
En effet, Emadoldin Baghi, journaliste et figure emblématique de la défense des droits de l'Homme en Iran, a été arrêté lundi à son domicile de Téhéran par des hommes en civil et a été déplacé vers un lieu inconnu, selon l'organisation. Le même jour, Alireza Behshtipour Shirazi, directeur de Kaleme.org (le site officiel de Mirhossein Moussavi), a été arrêté à Téhéran tout comme Mostafa Izadi, collaborateur pour plusieurs journaux tels que Etemad-e Melli, à son domicile.
RSF souligne que lundi "le siège de hebdomadaire Irandokhte a fait l'objet d'une perquisition par des hommes en civil, qui ont confisqué l'ensemble des ordinateurs de la rédaction".
(Nouvelobs.com) - 28.12.09