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La France va s'équiper de scanners corporels

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SECURITE AERIENNE - Les expérimentations devraient bientôt commencer…

Les scanners vont bientôt débarquer dans les terminaux français. La Direction générale de l'aviation civile a annoncé mercredi que des scanners corporels seraient expérimentés «dans les meilleurs délais (...) dans certains aéroports français», notamment à ADP (Aéroport de Paris).

Ces installations se feront selon les directives d’un groupe de travail, dont la mise en place a été annoncée mercredi matin par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Une décision qui va dans le sens des autres pays européens, bien décidés à agir après l’attentat raté revendiqué par Al-Qaida, sur le vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre 2009.

Les Pays-Bas ont annoncé, lundi, l’installation d’une soixantaine de scanners corporels en plus de la quinzaine existants, la Grande-Bretagne expérimente en ce moment le système et prévoit l’installation progressive du dispositif dans les aéroports britanniques malgré les réticences d’associations, l’Italie se dit prête à équiper les terminaux de Rome et de Milan et l’Allemagne s’est également dite enthousiaste.

Le parlement européen avait voté contre en 2008

Réputé plus efficace que la fouille corporelle, le scanner permettrait de déceler tout arme ou explosif soigneusement caché. Mais aussi de scruter le corps humain sous ses coutures les plus intimes. Un argument soulevé par Strasbourg, il y a un an. Les eurodéputés s’étaient massivement opposés à l’installation de scanners dans les aéroports européens en octobre 2008, y voyant une atteinte au «droit à la vie privée, à la protection des données et à la dignité personnelle».

Un avis qui avait, à l’époque, découragé la France de se lancer dans l’aventure. La DGAC avait d’ailleurs dû désinstaller un scanner de l’aéroport de Nice, installé à l’automne 2008 pour «étudier comment le dispositif serait accueilli par les passagers», a expliqué à 20minutes.fr les services de l’aéroport.

Face à l’urgence, la question devrait être de nouveau abordée lors d’une réunion jeudi 7 janvier, à Bruxelles. Mais les experts des Etats membres et la Commission ne devraient émettre qu’un avis consultatif.

«En matière de règlement de la sureté aérienne, les pays membres peuvent toujours prendre des mesures supplémentaires, comme l’installation de scanners. Il suffit de les prendre en charge financièrement», a expliqué à 20minutes.fr la députée européenne Christine de Veyrac, spécialiste du dossier.  

Entre 100.000 et 150.000 euros

Mais attention, les expérimentations ne sont pas, par principe, indéfinies. Elles sont cependant précieuses car elles permettent de définir le taux d’acceptation par les passagers. Selon Jacques Le Guillou, adjoint au directeur du transport aérien, il se situe entre 95 et 98% selon les expérimentations britanniques et néerlandaises. Un taux très satisfaisant qui justifie l’installation du dispositif.

Dans le même temps, des normes sur les scanners sont établies par des experts européens. Une fois vérifiés par des laboratoires, processus bouclé dans les «trois prochains mois», ces normes s’appliqueront également en France.

En attendant ces normes, c’est le coût qui pourrait être un obstacle. Chaque unité revient entre 100.000 et 150.000 euros, selon Jacques Le Guillou, sans compter le coût d’exploitation. Que les autorités optent pour le tout scanner ou décident de n’en installer que quelques exemplaires pour mener des contrôles aléatoires, l’addition risque d’être salée.

Autre piste: il existe des alternatives pour mener des contrôles rapprochés. Le ministre français de l’intérieur considère d’ailleurs que les scanners corporels sont «une piste» parmi d’autres. «Je ne suis pas hostile à leur expérimentation», avait-t-il déclaré, «mais il existe d’autres possibilités pour la détection de traces d’explosifs», comme des équipements spécialisés ou des chiens.

Des solutions peut-être moins couteuses et intrusives, mais aussi moins efficaces. «Il existe beaucoup de dispositifs, mais il faut étudier le taux de fausse alarme et de sécurité», tempère cependant le directeur adjoint du transport aérien.
20minutes.fr - 07.01.10

Commentaires

  • La marseillaise va certainement disparaître, le nouvel hymne national sera :

    " A poils tout le monde.".. du grand compositeur PP.

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