Le premier ministre s'est prononcé mardi pour une «résolution ferme» assortie de «textes législatifs et de décisions réglementaires». Il prend à contre pied les cadres de l'UMP qui jugeaient la proposition de loi de Jean-François Copé prématurée.
L'interdiction de la burqa n'en finit plus de faire parler d'elle. Fin décembre, Jean-François Copé avait surpris les députés, notamment dans les rangs de l'UMP, en annonçant le dépôt en janvier d'une proposition de loi interdisant le port du voile dans l'espace public sans attendre les conclusions de la mission parlementaire, prévues pour fin janvier. Mardi, alors que les parlementaires faisaient leur rentrée, le sujet était encore sur toutes les lèvres.
Mardi matin, la majorité des cadres de l'UMP ont d'abord reproché à Jean-François Copé d'avoir agi trop vite. Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a ainsi accusé le député-maire de Meaux de vouloir utiliser le débat pour une «opération d'autopromotion». Le président de l'Assemblée nationale lui-même est intervenu mardi : Bernard Accoyer assure qu'il «serait prématuré de déposer une proposition de loi par un seul groupe politique ou par quelques députés alors qu'il y a possibilité de trouver une solution partagée».
D'autres émettaient des doutes sur la légitimité d'une loi. A l'image de Nathalie Kosciusko-Morizet qui a estimé qu'une loi précipitée risque de tomber sous le coup d'une annulation du Conseil constitutionnel». La secrétaire d'Etat a plaidé pour «une résolution adoptée à l'unanimité» contre le port du voile intégral. La résolution parlementaire permet aux députés de s'exprimer solennellement sur une question de leur choix. Mais reste non-contraignante.
Une disposition pas assez contraignante pour François Fillon, qui est venu recadrer la majorité. S'exprimant mardi à huis clos lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le premier ministre a déclaré que l'interdiction du port du voile intégral devait «passer par une résolution suffisamment ferme pour fixer les principes, ainsi que des textes législatifs et des décisions réglementaires pour appliquer ces principes». «L'objectif, c'est de faire en sorte que la burqa n'ait pas sa place en France», a assuré François Fillon. «Il faut que la mission parlementaire aille à son terme au plus vite, ça n'empêche pas les uns et les autres d'exprimer les positions», a ajouté le premier ministre.
L'UMP peine à trouver une unité
Un soutien implicite à la proposition de Jean-François Copé qui plaide depuis l'automne pour un dispositif législatif. Le patron des députés UMP devrait en tirer profit, alors même que «tout au long de cette semaine», il soumet pour signature à ses «amis députés» sa proposition de loi. Dès dimanche, Jean-François Copé annonçait que 220 députés «étaient tout à fait déterminés à signer une proposition de loi». « Nous sommes bien rassemblés, les responsables du parti sont maintenant aussi sur cette ligne», a-t-il ajouté mardi.
Si François Fillon rejoint le député-maire de Meaux sur le principe de légiférer, il souhaite tout de même temporiser. Selon lui, un débat subsiste «sur le contenu, sur les sanctions, sur la compatibilité avec la constitution et la jurisprudence européenne» d'une loi interdisant la burqa. Débat qui «sera tranché après les régionales», assure-t-il. Quelques minutes plus tard, lors de son point presse hebdomadaire, Jean-François Copé prenait acte de cette exigence en annonçant que sa «contribution» sera discutée à l'Assemblée «la dernière semaine de mars».
A droite, les réactions ne se sont pas faites attendre. A la suite de l'intervention de François Fillon, Xavier Bertrand a approuvé le principe d'une résolution assortie d'une loi. Un véritable revirement pour le secrétaire général de l'UMP qui avait exprimé en novembre 2009 ses réticences vis-à-vis d'«une loi qu'on ne peut pas appliquer».
L'UMP peine donc à trouver une unité sur un sujet qui a déjà provoqué de nombreux remous au sein de la majorité. De son côté,le PS essaye de faire front uni. Longtemps partagée sur la légitimité d'une loi, l'opposition semble s'être mise au diapason. Lors de ses vœux à la presse, mardi matin, Martine Aubry s'est clairement prononcée contre «une loi de circonstance», estimant que le droit actuel permettait d'«empêcher» le port du voile intégral. La première secrétaire du PS assure que le «thème de la burqa sert aujourd'hui de chiffon rouge pour stigmatiser et pour diviser, ne doit pas nous leurrer».
Le Figaro - 12.01.10
Commentaires
Toute cette agitation politichienne, n’est faite qu’en vue des prochaines élections ! C’est du vent ! De toutes façons si la burkha est interdite, elles porteront le haîk !
Cher abad: mais bien sûr... Nous ne sommes pas dupes de ces gesticulations à l'approche des élections régionales!
Il est interdit de sortir de chez soi masqué, ou le visage dissimulé. Cela suffit. La loi existe déjà.
On s'en torche, on s'en tamponne de leur chiffon portable, nous voulons que toutes ces femelles répugnantes foutent le camp de notre vue, et avec leur smala familiale, de notre Patrie.
LA VALISE OU LE CERCUEIL !! LE BOOMERANG, VOUS CONNAISSEZ ??
La colère est au rendez-vous en voyant ces bandes de cons (grassement stipendiés par nos impôts) perdre leur temps et gaspiller notre argent à discuter pour de telles conneries.
Qu'ils se retirent et laissent la place à des Français Honnêtes et compétents, ne s'occupant que des intérêts Français.
Les "Indépendanceux" , foutez le camp, dans votre bled, nous ne vous avons que trop tolérés , vous et tous les pharisiens arrogants, phalloïdes de notre Patrie.
Que ces crétins stoppent l'immigration musulmane en Europe, il n'y aura plus de burqa ni de fatmas pondeuses de racailles.
Ces voyous de politiciens sont de mèche avec les assoces allogènes.
Dégager tous ces parasites, c'est pourtant simple et si ce n'est pas fait c'est qu'il y a une raison : la destruction de la culture, de l'identité et de l'homogénéité des peuples Européens; et çà, nous savons tous de qui çà vient !
Une loi pour résoudre les burqas particuliers ou généraux .
Ou au Burqa par burqa?