Le montant de la double rémunération annuelle d'Henri Proglio, révélé par lepoint.fr mardi matin , avait suscité une vaste polémique. Face aux protestations, le pdg d'EDF a finalement reculé. "J'ai décidé de renoncer à toute rémunération en tant que président non exécutif de Veolia", a annoncé jeudi Henri Proglio dans une déclaration écrite transmise par EDF. Le patron assure faire "ce choix sans état d'âme". Le journal Le Monde affirme que cette décision a été prise "à la demande du président de la République" française. L'Élysée s'est pour l'heure refusé à tout commentaire.
Henri Proglio, nommé patron d'EDF le 25 novembre 2009 tout en restant président du conseil d'administration de Veolia, devait toucher un revenu annuel de 2,05 millions d'euros (450.000 euros de Veolia, 1,6 million d'euros d'EDF). Cette rémunération s'apparentait à un camouflet pour Christine Lagarde. Le 5 novembre dernier, la ministre de l'Économie avait en effet assuré aux sénateurs que le nouveau patron d'EDF ne cumulerait pas les rémunérations et qu'il ne percevrait que celle de l'entreprise publique. Interrogée à nouveau le 20 novembre sur RTL, elle avait campé sur ses positions, réaffirmant son refus que Proglio cumule deux rémunérations.
Soutien du gouvernement
Depuis plusieurs semaines, Proglio demandait deux millions d'euros annuels "tout compris", en additionnant à la fois son salaire chez EDF et sa rémunération chez Veolia. Pourquoi un tel chiffre ? Tout simplement parce que le patron d'EDF souhaitait être rémunéré à la hauteur de son ancien salaire de pdg de Veolia, soit deux millions d'euros. Dans son bras de fer avec Bercy, Henri Proglio avait reçu le soutien de François Fillon et de Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie. "Il faut faire preuve d'un peu de courage si nous voulons avoir les meilleurs capitaines d'industrie pour diriger nos plus grandes entreprises", avait-il affirmé le 24 novembre dernier.
Un soutien gouvernemental à nouveau exprimé ce jeudi, plus tôt dans la journée, par la voix de Christian Estrosi, d'abord. Le ministre de l'Industrie a assuré jeudi matin que sa collègue de l'Économie Christine Lagarde avait "changé d'avis" au sujet de la rémunération de Proglio. Même avis pour Anne-Marie Idrac. "Est-ce que ce monsieur n'a pas le droit d'être payé autant qu'avant alors qu'il fait un job encore plus difficile que celui qu'il avait avant ?", a déclaré la secrétaire d'État au Commerce extérieur. "C'est une chance dans une entreprise publique d'avoir un patron comme Henri Proglio", avait-elle réagi, lançant : "Deuxièmement, franchement, lequel d'entre nous aurait envie de voir baisser sa rémunération totale quand il change de boulot ? Personne !" Enfin, Henri Proglio, oui.
Henri Proglio, nommé patron d'EDF le 25 novembre 2009 tout en restant président du conseil d'administration de Veolia, devait toucher un revenu annuel de 2,05 millions d'euros (450.000 euros de Veolia, 1,6 million d'euros d'EDF). Cette rémunération s'apparentait à un camouflet pour Christine Lagarde. Le 5 novembre dernier, la ministre de l'Économie avait en effet assuré aux sénateurs que le nouveau patron d'EDF ne cumulerait pas les rémunérations et qu'il ne percevrait que celle de l'entreprise publique. Interrogée à nouveau le 20 novembre sur RTL, elle avait campé sur ses positions, réaffirmant son refus que Proglio cumule deux rémunérations.
Soutien du gouvernement
Depuis plusieurs semaines, Proglio demandait deux millions d'euros annuels "tout compris", en additionnant à la fois son salaire chez EDF et sa rémunération chez Veolia. Pourquoi un tel chiffre ? Tout simplement parce que le patron d'EDF souhaitait être rémunéré à la hauteur de son ancien salaire de pdg de Veolia, soit deux millions d'euros. Dans son bras de fer avec Bercy, Henri Proglio avait reçu le soutien de François Fillon et de Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie. "Il faut faire preuve d'un peu de courage si nous voulons avoir les meilleurs capitaines d'industrie pour diriger nos plus grandes entreprises", avait-il affirmé le 24 novembre dernier.
Un soutien gouvernemental à nouveau exprimé ce jeudi, plus tôt dans la journée, par la voix de Christian Estrosi, d'abord. Le ministre de l'Industrie a assuré jeudi matin que sa collègue de l'Économie Christine Lagarde avait "changé d'avis" au sujet de la rémunération de Proglio. Même avis pour Anne-Marie Idrac. "Est-ce que ce monsieur n'a pas le droit d'être payé autant qu'avant alors qu'il fait un job encore plus difficile que celui qu'il avait avant ?", a déclaré la secrétaire d'État au Commerce extérieur. "C'est une chance dans une entreprise publique d'avoir un patron comme Henri Proglio", avait-elle réagi, lançant : "Deuxièmement, franchement, lequel d'entre nous aurait envie de voir baisser sa rémunération totale quand il change de boulot ? Personne !" Enfin, Henri Proglio, oui.
Le Point - 21.01.10
Commentaires
Il s'en fout, l'est pas Smicard le bonhomme; du fric, son fric, c'est comme l'eau dans une grande très grande piscine, vous en retirez mille litres, personne ne le remarque.
La Soupière du travailleur à bas salaire, vous lui en volé une louche, sans qu'il s'en aperçoive, sa famille devient hâve, les lendemains ne sont pas sûr d'être chantants.
L'un crèvera repus et sans honte, l'autre mourra au moins avec dignité.
Mammon a rendu fous bien des individus, pour leur malheur !!!!
Combien pouvaient bien gagner les directeurs d'EDF-GDF dans les années 60 ? y-avait-il une telle démesure entre leurs salaires et avantages divers et les salaires de leurs employés ? Je ne le crois pas ? C'est le tsunami de folie qui ravage tout dans notre pays.
Comment, il ne gagne que 2 millions ? Je m’étais demandé pourquoi Tapie avait refusé le poste de PDG d’EDF ? Nous avons maintenant la réponse : il n’allait pas s’abaisser ainsi pour un si petit salaire ! A propos, Gaëlle, félicitations pour votre trouvaille : ‘improglio’ !