Le groupe de réfugiés découverts vendredi matin sur une plage proche de Bonifacio (Corse-du sud), après avoir été débarqués par des passeurs, a été progressivement transféré ce samedi, à partir de 8 heures, vers des centres de rétention situés sur le continent.
- Les évacuations se sont déroulées dans l'ordre, sans incident, selon le maire Jean-Charles Orsucci.
Les 124 personnes - 57 hommes, 29 femmes et 38 enfants - ont été emmenées à bord d'autocars militaires, escortés de véhicules de gendarmerie, vers la base aérienne de Ventiseri-Solenzara (Haute-Corse), à environ 80 km de Bonifacio, pour être transférées sur le continent à bord de trois avions. Une femme victime d'un léger malaise a été transportée un peu plus tard dans un fourgon de gendarmerie, a indiqué le maire de Bonifacio.
Un premier groupe de 60 personnes transférées
Deux avions de la Sécurité civile transportant chacun dix personnes ont décollé vers 10h30, un troisième avion transportant quarante personnes a décollé peu après.«Ils seront répartis sur un ensemble de centres de rétention dans le Sud où les familles et les enfants en bas âge peuvent être accueillis», aprécisé le préfet de région, Stéphane Bouillon. Les 64 autres personnes doivent être transférées dans l'après-midi.
Les réfugiés vont être répartis entre les centres de rétention de Nîmes, Toulouse, Marseille, Rennes, Lyon et Lille, les familles n'étant pas séparées. Vingt d'entre eux sont arrivés à la mi-journée au centre du Canet, près de Marseille.
Auparavant, le groupe a passé la nuit dans un gymnase de Bonifacio, où sesont poursuivies leurs auditions. Une centaine de policiers, gendarmes, pompiers mais aussi des médecins et des associations avaient été dépêchés sur place. Pris en charge par la Croix-Rouge, ils devaient subir des examens médicaux. Pour justifier leur transfert, le préfet de Corse, Stéphane Bouillon, expliquait sur France info que «le gymnase de Bonifacio n’est pas adapté pour recevoir et accueillir des familles avec des enfants».
«Des Syriens se disant Kurdes» selon le préfet
C'est la première fois que des réfugiés arrivaient ainsi par la mer en Corse. Le groupe est composé de 57 hommes, 29 femmes (dont cinq sont enceintes) et 38 enfants (dont plusieurs nourrissons), ainsi qu'une personne handicapée. Ces clandestins sans papiers auraient été débarqués d'un bateau par des passeurs, sans doute jeudi soir, «mais peut-être depuis plus longtemps», selon la préfecture de Corse. Ils ont été découverts au petit matin sur une plage isolée d'une réserve naturelle située entre Bonifacio et Pianottoli-Caldarello, à l'extrême sud de la Corse, non loin de la Sardaigne.
Le préfet a précisé que ces clandestins étaient «des Syriens se disant Kurdes». «Ils disent avoir fait un périple en plusieurs étapes à travers la Méditerranée. Ils ont été amenés jusqu'en Corse à bord d'un cargo, a-t-il poursuivi. Ils sont arrivés sur la côte probablement à l'aide de petites embarcations.» Certains de ces clandestins, toutefois, affirmaient venir de pays du Maghreb.
Les passeurs activement recherchés
En écho aux déclarations du ministre de l'Immigration Eric Besson, le préfet a indiqué que le groupe avait été «visiblement» débarqué «par des passeurs que nous recherchons activement». Il a confirmé que des vérifications étaient en cours sur un bateau. Il s'agirait d'un navire russe ou ukrainien, selon la source proche du dossier qui a ajouté que les réfugiés ont payé leur voyage avec de la monnaie syrienne.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d'Ajaccio pour «entrée et séjour d'étrangers en situation irrégulière en bande organisée». «Tous les adultes sont interrogés en tant que témoins. Ces gens s'expriment avec une relative facilité, presque tous en arabe», selon le préfet.
Un dispositif de recherches en mer
Un important dispositif aérien, maritime et terrestre avait été mis en place vendredi pour s'assurer que d'autres réfugiés ne se trouvaient pas sur des embarcations ou dans d'autres criques.
La France n'avait pas connu d'arrivée massive de réfugiés par la mer depuis février 2001. A l'époque, un navire transportant 910 Kurdes s'était échoué près de Saint-Raphaël (Var). Fin 2008, le tribunal correctionnel de Draguignan avait condamné 8 Syriens et un Libanais, reconnus coupables d'avoir organisé le transport et le débarquement clandestin de ces Kurdes, à des peines d'un à dix ans de prison.
Le parisien - 23.01.10
Commentaires
Si ils n'étaient pas satisfaits de leur traitement en Syrie pourquoi ne sont ils pas allés chez leur congénères d'Irak ?
Ceux qui ont de la sympathie pour les kurdes devraient se souvenir qu'ils furent les exécutants zélés des génocides des arméniens et syriaques voulus par les turcs.
bien entendu ! ce n,est jamais vers des pays musulmans que sont dirigés ces gens ,et pour cause ! affaire à suivre pour son déroulement! salutations.
En plus , des avions volent pour ces intrus, indésirables s'il en est.
Ce sont des Syriens devenus kurdes, fils d'esquimaux du Congo nés en Tunisie,émigrés du Filetkistan etc...bref , des franssets.
Comme d’habitude on incrimine d’hypothétiques ‘passeurs’ (car il est interdit de parler de trafiquants d’êtres humains) qu’on fait semblant de rechercher. Et l’invasion continue de plus belle ! Et pourquoi se gêneraient-ils de nous envahir, puisque ce sont nos propres dirigeants qui les appellent avec insistance ?
cher abad; nous sommes en effet trahis de l'intérieur! C'est évident!
Je me demande ce qui arriverait à des Français (jeunes et aventureux), déguisés en "réfugiés", qui débarqueraient nus et crus sur une plage algérienne? Je crois que le traitement serait beaucoup plus rude!
Certainement... après un bon passage à tabac ils seraient remis à l'ambassade de france (avec minuscule intentionnelle) pour être rapatriés aux frais du contribuable français.