«Consternant », « abject », « insupportable »… : les dirigeants socialistes n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer les accusations à l’encontre d’Ali Soumaré. Tête de liste aux élections régionales dans le Val-d’Oise, le jeune homme d’origine malienne, âgé de 29 ans, était hier très protégé par son parti qui s’en est pris aux méthodes utilisées par l’UMP dans cette campagne.
Martine Aubry a montré l’exemple et réaffirmé, hier, son soutien en marge d’un déplacement en Champagne-Ardenne consacré à la politique industrielle. Alors qu’elle avait fait de Soumaré l’un des symboles de ces régionales et qu’elle lui avait réservé sa première visite de campagne dans le Val-d’Oise, la première secrétaire s’est appliquée à défendre sa candidature. « Je n’ai pas de raison de douter de lui et je sais qu’il a été très choqué par ces accusations », a-t-elle insisté. Devant les journalistes, Aubry n’a pas nié que le candidat avait été condamné en 1999.
« Mais il a payé pour ce qu’il a fait », a-t-elle expliqué, reconnaissant qu’il avait effectué six semaines de prison.
Surtout, la première secrétaire a rappelé que, dans le droit français, on est réhabilité si aucune condamnation n’intervient dans les cinq ans suivant la condamnation. Au-delà du cas Soumaré, Aubry est revenue sur le « sale climat » en France depuis le débat sur l’identité nationale. « Tout est possible, y compris le rejet de l’autre, y compris les débats qui s’apparentent à des débats de caniveau », a-t-elle fustigé. « J’imagine, ajoute-t-elle, que Soumaré fait l’objet de critiques parce qu’il est black et jeune. »
« Mais il a payé pour ce qu’il a fait », a-t-elle expliqué, reconnaissant qu’il avait effectué six semaines de prison.
Surtout, la première secrétaire a rappelé que, dans le droit français, on est réhabilité si aucune condamnation n’intervient dans les cinq ans suivant la condamnation. Au-delà du cas Soumaré, Aubry est revenue sur le « sale climat » en France depuis le débat sur l’identité nationale. « Tout est possible, y compris le rejet de l’autre, y compris les débats qui s’apparentent à des débats de caniveau », a-t-elle fustigé. « J’imagine, ajoute-t-elle, que Soumaré fait l’objet de critiques parce qu’il est black et jeune. »
En écho à d’autres dirigeants socialistes, Aubry s’est interrogée « sur la façon dont ces informations, dont certaines sont erronées, ont été données à l’UMP ». De son côté, le porte-parole Benoît Hamon a clairement mis en cause le rôle de prétendues « officines de l’UMP » chargées de s’en prendre à Soumaré. Plus prudent, François Hollande a admis qu’« on ne met pas sur la place publique des accusations sans en apporter la preuve » tout en précisant que si elles étaient avérées, « il y aurait des suites à donner ».
Le parisien - 23.02.10
Commentaires
Le Mali, le Togo, l'Algérie, le Maroc, les tziganes, les chinois , on trouve de tout en France en apparence.
"Mais où est donc passée la Compagnie Française" ?
"Elle fait la tenaille dans la forêt de Machecoul, pour le cas qu'y repassent par là ".