C’est un dramatique précédent. Mardi soir, pour la première fois, un policier français a été tué par un membre présumé de l’ETA sur le territoire national. D’autres représentants des forces de l’ordre avaient déjà été blessés, souvent lors de contrôles routiers : en 1996, un douanier à Astaffort (Lot-et-Garonne), en 2001, un gendarme près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), puis un autre la même année, toujours dans la même région Sud-Ouest.
Un dernier enfin avait été atteint l’an passé par des tirs de deux membres de l’ETA qui circulaient à bord d’une voiture volée.C’est en 2007 qu’ETA a commis son acte le plus grave en France : le 1er décembre, deux gardes civils espagnols en mission de renseignement dans les Landes, qui avaient identifié par hasard un commando composé de deux hommes et d’une jeune femme dans une cafétéria de Capbreton, avaient été exécutés sur le parking. Deux des tueurs avaient été arrêtés quelques jours plus tard. La France est depuis longtemps une base arrière pour l’organisation séparatiste basque. C’est là que les militants se cachent, volent des armes, des explosifs ou des voitures et préparent clandestinement les attentats qu’elle projette en Espagne. Ces dernières années, la forte coopération entre les polices espagnoles et françaises a provoqué de nombreuses arrestations et saisies d’armes et documents dans l’Hexagone. Les spécialistes estimaient même que l’organisation était « à genoux ».
D’autres craignaient que ce mouvement à l’agonie, sans chefs, soit aussi beaucoup plus dangereux et à la recherche de coups d’éclat : « Les commandos sont constitués de jeunes, des sortes de desperados de la cause prêts à tout », confirme un spécialiste, ce qui semble correspondre au profil du jeune suspect interpellé hier soir : Joseba Fernandez Aizpurua, s’il s’agit de sa véritable identité, serait connu de la justice espagnole pour des faits de « kalle borroka », des violences urbaines commises par les plus jeunes des militants au Pays basque, là où l’ETA recrute l’essentiel de ses soldats.
L’organisation, traquée dans le sud-ouest et le centre de la France, ses points de replis historiques, a depuis quelques mois gagné d’autres régions plus au nord. Il y a quelques jours seulement, c’est en Normandie que des membres de l’ETA ont été arrêtés. D’autres l’avaient été ces derniers mois en région parisienne et même à Paris intra-muros où un militant, égaré en proche banlieue parisienne et poursuivi par une patrouille de la BAC, avait fini sa course près d’une boîte branchée des Champs-Elysées avant de se rendre, une arme à la main, en criant son appartenance à l’ETA. « La constante avec ces terroristes, c’est qu’ils sont toujours armés. Ils savent ce qu’ils risquent en cas d’arrestation. Cela fait en quelque sorte partie de leur culture. Il ne faut pas leur laisser le moindre temps de réaction, sinon ils tirent. Ce sont des gens qui s’estiment en guerre, ils n’obéissent pas aux règles habituelles : pour eux, un uniforme c’est un ennemi », témoigne un policier qui officie dans l’antiterrorisme.
Le Parisien - 17.03.10
Ndb: Ce n'est pas en Afghanistan, mais en France, que l'Armée devrait se battre contre le terrorisme!
Commentaires
Mais d’où vient cette gangrène, si ce n’est de la politique mondialiste du gouvernement espagnol qui ne respecte rien, sauf.... les immigrés : il n’y a pas longtemps il en a régularisés un million ! On comprend la colère des Espagnols et des Basques.
Abad
Je ne comprends pas votre commentaire .
L'ETA est une ancienne organisation terroriste.
Franco faisait garroter les assassins de l'ETA ; il avait bien raison.
A Marie : ce que je veux dire, c’est que la politique mondialiste et pro-immigrationiste de l’Espagne ne risque pas d’apaiser les ressentiments des Basques qui, peu ou prou soutiennent le mouvement terroriste ETA que le gouvernement est bien incapable de juguler. C’est un peu comme le problème corse en France qui s’est développé dans les années 1970, lorsque le côté anti-national de la politique française s’est révélée.